Cette qualité d’observation,
si elle n’est pas le fait d’un système automatique
(improbable comme tu l’as fait remarquer), nécessite
soit un complice habitant ou passant souvent près de la
zone, soit que Max habite suffisamment près pour observer
le site. Je vois mal la chouette enterrée sur la colline
en face de chez Max (à imaginer qu’il y ait une colline
en face de chez lui, je le connais pas et ignore où il
peut vivre). Le complice me semble plus probable. Si c’est
un vieil ami d’école ou de régiment qui habite
non loin du spot, on peut toujours chercher le lien entre cet
ami et Max, il ne sera pas évident à trouver. Partons
donc sur cet observateur humain. Plusieurs options s’offrent
à nous :
• il travaille non loin, ou son travail lui permet de passer
à proximité. Oui, mais ce travail ne souffre aucun
jour de congé. Peu probable quand même, sauf s’il
y a plusieurs complices qui se relaient. Exemple : des chauffeurs
d’un train comme le train des Pignes qui va de Nice à
Digne. Il doit y en avoir de semblables ailleurs en France. Problème
pratique : notre chauffeur de train doit être capable
en passant non loin du spot de voir s’il a été
ou non touché. C'est joli mais j’ai quand même
des doutes sur la faisabilité.
• il y a un seul moyen d’accès et celui ci
nécessite de demander à « quelqu’un »
le moyen ou le droit de passer, ce quelqu’un étant
connu de Max. Oui, mais quid de la nuit ? Et comment
ne pas penser au chasseur tâtonnant sur la zone, arrivant
à travers champ hors des sentiers battus ?
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• il habite « sur la colline d’en face ».
Pourquoi pas ? Mais c’est tout de même assez
loin, puisque Max parle d’une zone d’environ 150 m
où il a cherché des traces de passage de chasseurs.
Pour « voir » si l’on est venu ou
pas creuser, cet observateur doit avoir une vue directe sur le
spot, ou du moins un point de vue rapidement et simplement accessible.
Pour l’éloignement, il ne doit pas non plus être
trop important, puisqu'il faut pouvoir voir (éventuellement
avec des jumelles) au matin si la terre a été ou
non fouillée pendant la nuit. Et, dernier point, notre
observateur est quasiment tout le temps chez lui.
Oui mais alors, avec ce/ces gens capables de nous voir creuser,
comment expliquer la relative tranquilité et discrétion
du site ?
Après ce guère brillant exposé, une petite
proposition hypothétique (et farfelue ?) : la
chouette serait enterrée en vue d’un poste d’observation
anti-incendie de l’ONF et Max connaît le responsable
du site qui lui transmettrait toute intervention remarquée
par les observateurs de l’ONF, dont c’est le boulot
de noter ce qui se passe (ou s’est passé pendant
la nuit) aux alentours.
On pourrait dire que dans ce cas le site est sous surveillance.
C’est vrai en un sens, mais je dirais plutôt que c’est
la forêt qui est sous surveillance, et non spécifiquement
le spot. Et même si c’était vrai (on peut toujours
rêver), ca ne nous avancerait pas beaucoup...
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