ARCHIVES DES CHASSES —
LA « BARRE EN OR » DE MARS A MOUTHE (SEPTEMBRE 1999)

 

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ÉNIGMES « RECHERCHE DE LA CACHE »

 

Énigme n°11 du 18 septembre à 10 h :

Note : cette énigme difficile à résoudre fournissait la localisation précise de la cache. Son explication suppose d’assez longs développements.

UN CHAMPION DU MONDE LOCAL VIT EN BAS. TOI, D'ICI, IMITE LA PLAQUE. POUR PRENDRE LA BARRE, FAIS CONFIANCE A GILBERT, COMPAGNON D'UNE ÉQUIPÉE RESTÉE CÉLÈBRE. DE GENÇAY AU GRAU DU ROI, LA BARRE DE MARS EST EN VUE SI TU PASSES PAR THIERS.

52 - 57 - 57 - 70 - 43 - 106 - 39 - 72 - 56 - 85 - 28 - 105 - 49 - 60 - 44 - 76 - 38 - 101 - 50 - 53 - 57 - 75 - 38 - 101 - 37 - 53 - 44 - 77 - 43 - 99 - 31 - 60 - 52 - 76 - 32 - 107 - 35 - 63 - 61 - 76 - 28 - 88 - 37 - 49 - 64 - 66 - 31 - 92 - 31 - 65 - 64 - 64 - 43 - 105 - 35 - 61 - 64 - 77 - 28 - 103 - 39 - 53 - 61 - 81 - 28 - 92 - 44 - 68 - 61 - 68 - 28 - 108 - 54 - 60 - 44 - 65 - 24 - 105 - 48 - 53 - 48 - 77 - 38 - 105

Cette énigme cruciale supposait aussi d’utiliser un certain nombre d’éléments antérieurs, et en particulier de se rappeler que, parmi les 6 villes trouvées au début du jeu, deux restaient encore inutilisées : Orléans et Montbard, clairement séparées des quatre autres puisque situées, elles, dans la moitié Nord de la carte 989, le tracé point commun-Ribeauvillé (dans l’énigme 8) faisant le « passage » entre les deux moitiés de la carte.

La plus remarquable caractéristique de Mouthe est d’être située à proximité de la source du Doubs. Aux abords immédiats de cette source figure un panneau annonçant qu’« un champion de plongée vit en bas ». Un peu plus loin, un autre panneau donne l’identité de ce champion du monde, en l’occurrence le cincle, un passereau plongeur.

Les mots « toi, d’ici », s’opposant à « en bas », incitaient les chasseurs à monter au-dessus de la source du Doubs et à « imiter la plaque » depuis l’endroit où ils se trouvaient alors. Au sommet de la hauteur dominant la source se trouve un abri où l’on apprend que La Plaque était le surnom de Cart-Broumet, célèbre arquebusier local qui, depuis cette forêt, était capable de tirer un projectile jusqu’à la place du Château de Mouthe, où se trouve la mairie, puisque les deux ne font plus qu’un aujourd’hui.

On notera que, comme pour la quasi-totalité des énigmes, des informations sur cet arquebusier fameux étaient disponibles sur le Web en faisant une recherche croisée sur « Mouthe » et « plaque ».

« Imiter La Plaque » revenait, pour les chasseurs, à tirer un trait entre la source du Doubs (« toi, d’ici ») et la mairie de Mouthe, sur la carte IGN au 1:25.000 de la zone qu’ils pouvaient, dans le pire des cas, se procurer sur place à l’office du tourisme ou chez de nombreux commerçants.

Les chercheurs perspicaces qui avaient étudié les 6 villes trouvées au début du jeu avaient remarqué qu’à proximité d’Orléans se trouve la localité de La Source, et à proximité de Montbard celle de La Mairie. Ils avaient été incités à faire ces recherches en remarquant dans les énigmes la présence d’éléments surnuméraires et apparemment pas indispensables à la découverte de la ville concernée, soit :

• Pour Orléans, les notions d’origine et de reflux ;

• Pour Montbard, la notion d’hôtel de ville (résidence des sonneurs familiaux), donc de mairie.

Ils tiraient donc un trait entre les positions approximatives de La Source et de La Mairie, positionnées à cette fin sur la carte Michelin 989.

L’expression « pour prendre la barre » était plus qu’une allusion à la finalité du jeu ; elle donnait une indication quant à la nature maritime de l’équipée restée célèbre, en l’occurrence la traversée de la Manche par le duc Guillaume de Normandie en route pour conquérir l’Angleterre.

L’un des compagnons de Guillaume était Gilbert de Venables, du nom de son fief sis dans l’Eure, et que les chercheurs devaient également positionner sur la carte Michelin 989. Puisqu’il s’agissait de « faire confiance à Gilbert pour prendre la barre », et puisqu’ils disposaient de trois points remarquables (La Source près d’Orléans, La Mairie près de Montbard et Venables), les chasseurs étaient incités à les relier par un triangle.

Ce triangle en lui-même ne leur apportant rien d’exploitable, il était tentant d’essayer d’en dessiner un, semblable, sur la carte IGN de la zone. Ce faisant, ils devaient remarquer qu’à défaut de Venables, il existe sur la carte IGN deux lieux homographes de La Source et de La Mairie, à savoir la source du Doubs et la mairie de Mouthe, qui constituaient les deux premiers sommets d’un triangle vraisemblablement plus exploitable.

Faisant toujours confiance à Gilbert, les chasseurs reportaient alors sur la carte IGN les mesures d’angle résultant du triangle La Source-La Mairie-Venables, lesquelles mesures déterminaient le troisième sommet d’un triangle semblable à celui tracé sur la 989, mais pas orienté de la même manière. Ce troisième sommet fournissait un point en forêt domaniale de Noirmont, représentant la localisation approximative de la cache (le « spot »).

Le bon point d’entrée dans cette énigme consistait à identifier d’abord l’équipée restée célèbre, et à comprendre que le compagnon de Guillaume le Conquérant devait fournir une localité. Il s’agissait donc sans doute d’un « Gilbert de quelque chose ». Les compagnons de Guillaume étant Normands, les recherches des chasseurs devaient rapidement aboutir, soit à Gilbert de Venables directement soit, au pire, à une petite liste de noms.

Si le principe du triangle et de sa transposition sur la carte IGN avait été compris, il était également possible de tracer plusieurs « triangles semblables transposés », de voir lesquels fournissaient des spots possibles en privilégiant la forêt domaniale et à proximité d’une « limite » (voir plus loin l’importance de ce repère), puis de se rendre sur le terrain pour vérifier la configuration des lieux.

La dernière partie de l’énigme (la suite de nombres) fournissait la localisation précise, la clé de cryptage étant bien sûr cachée dans la dernière phrase : « DE GENÇAY AU GRAU DU ROI, LA BARRE DE MARS EST EN VUE SI TU PASSES PAR THIERS ».

Pour la comprendre, il fallait d’abord relier sur la carte 989 Gençay (Vienne) et Le Grau du Roi (Gard) en passant par Thiers (Puy-de-Dôme) ; le passage par Thiers permettait de cheminer de département en département sans doublon et en franchissant des limites univoques.

Ensuite, il fallait s’intéresser aux deux endroits où ce parcours coupait les traits Hyères-Treignac et Eauze-Uzès, précédemment tracés dans l’énigme 8 : à proximité immédiate de l’intersection avec le trait Hyères-Treignac figure la localité de La Barre, et à proximité de l’intersection avec le trait Eauze-Uzès figure le village de Mars.

L’expression « LA BARRE DE MARS » devait faire comprendre aux chasseurs qu’un certain cheminement était à faire sur la carte 989 vers La Barre depuis Mars. La précision bonne mais non absolue de cette partie de l’énigme permettait de supposer qu’une exactitude millimétrique n’était pas requise et donc qu’une certaine approximation était acceptable.

En effet, pour obtenir la clé de cryptage, le cheminement à faire consistait simplement à dénombrer les départements traversés entre Mars et La Barre, à savoir successivement : le Gard (30), la Lozère (48), la Haute-Loire (43), le Puy-de-Dôme (63), la Creuse (23) et enfin la Haute-Vienne (87). Ce cheminement fournissait 6 départements, donc 6 indicatifs départementaux.

Remarquant que le message chiffré comportait 84 nombres, multiple de 6, les chercheurs devaient le réordonner en 14 lignes de 6 nombres, puis affecter à chacune des 6 colonnes ainsi créées les indicatifs départementaux trouvés précédemment. Par soustraction, ils obtenaient alors un codage alphanumérique simple permettant de décrypter le message chiffré : VINGTSIXMVERSLAMONTENLONGEANTLALIMITE ORMEAGAUCHEAQUATREMUNEPIERREENTREEUXLABARREENOR

L’idée de réordonner le cryptogramme en lignes de 6 nombres était également suggérée par l’occurrence, tous les 6 nombres, d’un nombre nettement plus grand que les autres, dépassant souvent la centaine. Cela résultait de l’application répétitive, en fin de parcours, d’un indicatif départemental élevé (le 87 de la Haute-Vienne), qui « scandait » en quelque sorte le message chiffré, ce qui permit à certains chasseurs astucieux de le décrypter en deux ou trois heures par des voies détournées, sans avoir compris que les points de départ et d’arrivée du cheminement étaient Mars et La Barre.

En se rendant dans la forêt voisine du Noirmont au spot indiqué par la triangulation faite grâce à Orléans, Montbard et Venables, les chercheurs remarquaient la présence d’un petit muret de pierres et de panneaux indiquant clairement que ce muret matérialise la limite de la forêt domaniale, sol public. Cette limite figurait également sur la carte IGN de la zone. Suivant ce muret vers l’amont sur 26 mètres, ils parvenaient à l’orme et repéraient ensuite, à 4 mètres de l’orme du côté opposé au muret, une grosse pierre moussue à demi-enfouie dans le sol. A mi-distance de l’orme et de la pierre se trouvait la cache du trésor.

Trois dernières énigmes avaient été prévues pour mise en ligne samedi et dimanche. Vous le retrouverez plus bas, après les photos.

 

Vue générale du spot depuis la route :

À droite, le muret en pierres moussues indiquant « la limite » de la forêt domaniale.

À gauche, le panneau officiel.

Au fond, à 26 mètres de la route d’accès en allant vers l’amont, l’orme qui constituait un des deux derniers repères.

 

Le même endroit vu depuis l’orme, à droite, avec la route d’accès au fond.

 

La cache avec, à droite, l’orme et, à 4 mètres à sa gauche, la pierre.

La cache était au milieu des deux repères.

Il ne pouvait y avoir d’ambiguïté sur le sens à donner à « gauche » puisque de l’autre côté de l’orme, le muret était à moins de 2 mètres.

 

Énigme n°12 du 18 septembre à 16 h :
LE CHAMPION DE PLONGEE EST INHUMAIN MAIS GILBERT, EN REVANCHE, FUT LE COMPAGNON DE BORDEE D'UNE TRANS-MANCHE QUI TOURNA A L'EQUIPEE SAUVAGE.

Cette énigme avait un double but : ramener dans le « droit chemin » les nombreux chasseurs qui recherchaient un champion de ski, et permettre d’identifier plus facilement Gilbert de Venables en précisant, sur le mode humoristique, la nature de « l’équipée restée célèbre » de l’énigme précédente.

 

Énigme n°13 du 18 septembre à 21 h :
DE MARS A LA BARRE : DEUX SEGMENTS ET SIX PLAQUES.

Cette énigme précisait clairement la nature géographique de Mars et de La Barre, et le sens du cheminement à suivre. Les deux segments confirmaient le découpage du cheminement : Mars-Thiers, puis Thiers-La Barre.

Quant aux six plaques, elles n’avaient aucun rapport avec le seul et unique Cart-Broumet, dit La Plaque : il s’agissait tout simplement des plaques... minéralogiques des véhicules, où figurent les indicatifs départementaux !

 

Énigme n°14 du 19 septembre à 9 h :
AU MILLIONIEME, LA SOURCE ET LA MAIRIE SONT DISTANTES DE 18,2 POUR LES MINUTIEUX ET DE 18,5 POUR LES AUTRES, MAIS GILBERT ET LA PLAQUE DESORIENTENT VOTRE TRIANGLE. DE SIX EN SIX, RETRANCHEZ LES FINS DE PLAQUES RENCONTREES, SI D'ABORD VOUS AVEZ TROUVE LES DEUX POINTS COMMUNS, MARS ET LA BARRE, POUR FAIRE LE BON PARCOURS.

Cette dernière énigme clarifiait de manière définitive un certain nombre de concepts du jeu :

• Elle invitait les chasseurs à positionner sur la carte Michelin 989 les localités de La Source et de La Mairie, dont on précisait l’écartement (18,2 cm). La distance de 18,5 (cm) est celle qui sépare les localités figurant déjà sur la carte, soit Orléans et Montbard.

• La phrase suivante expliquait en clair qu’il y avait deux triangles à tracer : l’un sur la carte 989 avec Venables, l’autre sur la carte IGN de la zone, et que ces deux triangles, bien que semblables, n’étaient pas orientés de la même manière sur les deux cartes : pointe aiguë vers le secteur Nord sur la 989, vers le secteur Sud-Est sur l’IGN.

• La dernière phrase expliquait la notion de parcours, précisait que les points de départ et d’arrivée se trouvaient aux deux points communs (référence à l’énigme 8 où ces termes étaient déjà employés), et donnait aux chercheurs un « mode d’emploi » simple pour le décryptage du message chiffré : périodicité de 6 et soustraction à faire à l’aide des fins de plaques (minéralogiques), à savoir les indicatifs départementaux.

 

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