ARCHIVES DES CHASSES
LA « BARRE EN OR » DE MARS A MOUTHE (SEPTEMBRE
1999)
Historique
Calibrer
une chasse au trésor nationale et grand public pour quelle
dure tout juste un mois, une gageure ? Cest bien ce qui
nous sembla quand Armaguedon, Dr. Jones et moi-même entendîmes
pour la première fois parler de la « Barre en
Or » organisée par Mars, célèbre
fabricant de barres chocolatées. Cette chasse se déroulait
au rythme dune énigme par jour, diffusée sur
la station de radio NRJ.
Notre
consommation de barres Mars, à lévidence insuffisante,
ne nous permit pas dentendre parler de la 1ère chasse
de la série avant le 20 ou 21 juin 1999. Elle avait débuté
le 1er juin, cest dire que nous ne pensions pas pouvoir rattraper
notre retardet nous avions raison, puisque la contremarque
fut trouvée 2 ou 3 jours plus tard, dans des conditions qui,
par la suite, et spécialement au vu de ce qui allait se passer
en août, apparaissaient comme quelque peu suspectes. Mais
nanticipons pas.
Le
1er juillet donc, nous étions à lécoute,
et aussi les jours suivants. Dès le 5 ou 6 juillet, et à
coup sûr le 8, il devint évident que la contremarque
était cachée dans la région de Collioure, dont
le site pittoresque était au même moment vanté
par le feuilleton de lété de TF1, Tramontane.
Tout cela commençait bien, mais nous nous demandions comment,
au rythme dune énigme et dune I.S. par jour,
les auteurs allaient pouvoir tenir jusquà la fin du
mois... Nous nallions pas tarder à avoir la réponse.
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Cette réponse,
malheureusement décevante, consista à nous seriner
« Collioure ! Collioure ! » sur
tous les tons. Je schématise, mais ce nest quen
toute fin de mois que des informations plus précises commencèrent
à arriver, et le 28 juillet, Dr. Jones (enchanté que
pour une fois un trésor soit dans sa zone géographique
de lépoque) déterra la « barre en
or » sur laquelle une chercheuse allemande sympathique
et bien connue était restée assise un long moment...!
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Au
mois daoût, nous remettons ça, et cette fois
cest sur la côte normande que les choses se passent.
Mais très étrangement, alors que la structure du jeu
est très semblable à celle de juillet dans son rythme
de progression, la contremarque est découverte dune
manière véritablement miraculeuse par un chercheur
dont personne navait jamais entendu parler, à lexception
du fait quil avait déjà trouvé... la
Barre en Or du mois de juin...!
Sil
y avait eu des fuites, les choses ne se seraient pas passées
autrement... Il fallait bien « forcer le destin »
pour localiser le trésor avant les « grosses équipes »
dhabitués, peu présentes en juin, un peu plus
en juillet, et définitivement aux premières loges
en août !
Quoi
quil en soit, cette dernière des trois Barres en Or
de lété 1999 laissa un goût amer à
bien des gens. Des suspicions de tricherie flottaient dans lair,
entachant la réputation du sponsor et ternissant de nouveau
le monde des chasses, qui nen avait pas besoin. Armaguedon
et moi prîmes alors linitiative de contacter la société
Mars pour leur proposer, gratuitement, de leur écrire une
quatrième « Barre en Or » qui se déroulerait
en septembre, pourvu quils dotent cette chasse dun lot
équivalent aux précédentes (100.000
francs). De notre part, la proposition était risquée :
cétait le moment où nous nous apprêtions
à lancer lémission de Web-TV Thesaurus, et la
Rose des Vents de France 3 battait son plein... en plus de
nos activités professionnelles respectives ! Mais le
sponsor accepta la proposition, et dès lors, il nétait
plus question de revenir en arrière.
Lautre
condition sine qua non qui avait été posée
était que Mars nous laisse accéder librement à
son site Web, où les énigmes seraient mises en ligne.
Plus de station de radio et personne chez Mars ne connaissait les
solutions que nous mettrions en ligne nous-mêmes, sans intermédiaire.
Seule une charmante dame savait où était enterrée
la contremarque, à savoir lhuissier de justice qui,
à la demande de Mars, nous avait, vaille que vaille, accompagnés
dans les sous-bois, sans égards pour ses fins escarpins,
au crépuscule dun soir de la fin août...
Cahier des charges
de la chasse
Du
côté du sponsor, rien ne nous avait été
imposé, si ce nest que la chasse soit « incontestable »
à tous égards, et quelle tienne dans le format
mensuel des précédentes. La gageure dont je parlais
au début, nous devions donc la reprendre à notre compte,
et en pire : nous avions accepté de conserver comme
zone finale la région de Mouthe, précédemment
envisagée par Mars pour une éventuelle 4ème
chasse. Or, lautomne approchait, et cette région est
connue pour être la plus froide de France...
Dautre
part, nous souhaitions réunir à Mouthe le plus grand
nombre possible de chercheurs, afin dassurer une ambiance
conviviale et chaleureuse, tout en évitant un final course-de-vitesse
comme ceux de la Rose des Vents, que tout le monde déplorait.
Nous avons donc opté pour un format original : 10 énigmes
à raison dune par jour du 8 au 17 septembre pour faire
trouver la zone (Mouthe) puis, à compter du 18 au matin (cétait
un samedi), 4 énigmes de plus en plus faciles (mais pas trop
quand même) pour trouver la cache.
Le
week-end des 18-19 septembre, il ny avait plus une chambre
dhôtel ni un lit chez lhabitant disponibles dans
un rayon de 50 km autour de Mouthe... et pourtant, le dimanche en
début daprès-midi, il ny avait quun
seul chasseur sur la cache. La foire dempoigne tant prédite
par les Cassandre neut jamais lieu... et le calibrage annoncé
avait été tenu, presque à la minute près !
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Structure de la chasse
Les
6 premières énigmes étaient
faciles. En apparence, elles ne servaient quà trouver
6 villes, et ce de manière volontairement très simple
parce quencore une fois, le 1er objectif était de réunir
autant de chasseurs que possible à Mouthe, dans la zone finale.
Bien des chercheurs se plaignirent bruyamment de cette (trop grande)
simplicité, mais bien peu comprirent quil y aurait,
plus tard, autre chose (de nettement plus compliqué) à
faire avec les résultats de ces énigmes...
La
7ème énigme était une énigme
dassemblage : elle expliquait comment utiliser les initiales
des 6 villes trouvées auparavant pour former le mot MOUTHE,
en les mettant dans le bon ordre.
Les
énigmes 8, 9 et 10 confirmaient, répétaient,
bégayaient « MOUTHE » sur tous les
tonsen donnant aussi au passage, pour la 8, une importante
précision complémentaire.
Lénigme
11 du samedi matin fournissait la localisation précise
de la cache ; dès cet instant, le trésor était
trouvable. Difficilement, mais trouvable, comme vous le verrez.
Les
énigmes 12, 13 et 14 du samedi et du dimanche,
enfin, étaient de plus en plus faciles à résoudre
afin de permettre aux chercheurs de comprendre ce qui restait obscur
dans les précédentes.
Cascade près de la source
du Doubs
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