LES ÉNIGMES DE LA CHOUETTE
DOR
530
OUVERTURE
Mon
Premier, première moitié de la moitié du premier
âge,
Précède
mes Second et Troisième, cherchant leur chemin.
Mon
Quatrième sinspire, mon Cinquième est en rage,
Mais,
sans protester, suit mon Quatrième et lalpha romain.
Mon
Sixième, aux limites de lETERNITE se cache.
Mon
Septième, dressé, crache son venin.
Pour
trouver mon tout, il suffit dêtre Sage,
Car
la Vérité, en vérité, ne sera pas affaire
de Devin.

Synthèse
des madits du Fig-Mag :
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Cette énigme donne un lieu
pour démarrer le jeu, et ce lieu de départ est
également la clé permettant de passer à
lénigme suivante.
Le coq du visuel nest pas une girouette.
Le mot « Sage » concerne uniquement lénigme
530, mais vous pouvez résoudre la charade sans comprendre
ce mot.
Ce que représente le mot « Tout »
dans lavant-dernière ligne nest pas le « Tout »
dont il est question dans le titre de lénigme 650. |
Selon Max, la 530 « est
une énigme très simple » et « les
chercheurs connaissent tout à son sujet ». Il
est vrai que la charade est enfantine. Elle est même, çà
et là, un peu « faible »... Cest
spécialement le cas du Septième, le « S »
qui doit faire penser au serpent dressé... Moui... Bon, si
Max le dit... Bref, le résultat de la charade est BOURGES,
point de départ logique puisque cest la grande ville
la plus proche du centre de la France : début de partie,
la balle au centre. Cette ville constitue également la clé
de passage vers la 780.
LI.S.
« DE CETTE OUVERTURE EST NE UN COEUR » nous
le confirme, puisque Jacques Cur est né à Bourges.
Le madit selon lequel aucune des
majuscules employées dans les énigmes na d'importance,
à lexception du mot « ETERNITE »,
mérite deux commentaires : dabord, il faut expliquer
pourquoi les majuscules dETERNITE sont importantes ;
ensuite, il faut expliquer pourquoi Max en a mis ailleurs (et notamment
à « Sage », « Vérité »
et « Devin »). Pas « importantes »,
soit, mais pas inutiles non plus...
- « ETERNITE »
est en majuscules parce que Max avait besoin dun E non accentué
pour figurer celui de Bourges. Si « ETERNITE »
avait été en minuscules, le résultat de la
charade aurait été, en toute rigueur, « BOURGÉS »
et pas « BOURGES ». Cette rigueur peut surprendre
si on la rapproche de l’approximation du S de « mon
Septième », pour lequel Max aurait certainement
pu trouver mieux, mais c’est ainsi.
- Les initiales majuscules des
autres mots nont quune seule raison logique dêtre
là : pour attirer lattention sur limportance
des mots concernésà lexception des Premier,
Second, Troisième, etc., puisque, selon Max, lusage
est de capitaliser ces mots dans les charades.
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Interprétation
du visuel
|
Sacré morceau que
ce visuel ! Il y en a, des choses, là-dedans...
et ce, sans aller jusquà compter les brins dherbe
et autres coups de pinceau propres à la manière
de Becker...
Dabord, le coq, symbole
de la France, chante. On peut y voir le premier élément
dune logique musicale, associée au titre « Ouverture ».
Puisque le coq chante, cest donc laube. Il est aisé
de voir que son il, aux contours extrêmement précis,
correspond plus ou moins à lemplacement de Bourges
sur la carte de France (pour savoir ce quil en est exactement,
voyez cette page)
située à larrière-plan, doù
une confirmation du résultat de la charade. Mais il y
a bien plus...
Certains chasseurs ont fait
remarquer que le coq chante tourné plus ou moins vers
louest, en tous cas pas vers le soleil levant, comme
c’est lusage. Il y a une bonne raison à
cela.
Le bec du coq est en effet
représenté de manière très précise.
Et puisquon parle douverture (du bec), amusez-vous
à en prolonger les bords. Le bord supérieur
passe par Cherbourg (que lon retrouvera dans lénigme
560), et le bord inférieur
par Roncevaux (voir la 470)
et par Héricourt (voir la 580).
Joignez la pointe inférieure du bec et lil,
puis prolongez le trait vers le nord-est et vous atterrissez
sur Dabo, un des lieux importants de la Chouette... (voir
la 420). Et ce ne sont
pas les seules bizarreries de ce bec, que je vous laisse le
plaisir de découvrir.
Le cou, ensuite : ny
distingue-t-on pas clairement :o) lil
et le bec de « lAigle » de
la 420 ?
Cliquez sur les nombres
pour voir les détails
Le
plumage, maintenant : si lon y regarde dassez
près, on peut y discerner les nombres 71, 72, 10 et
75, ces fameux nombres mystérieux liés aux sentinelles
de lénigme 650
qui, à ce jour, conservent encore leur secret... Regardez
les détails du visuel ci-contre... Les nombres sont
bien là, même si jadmets quil faut
savoir ce quon cherche pour les voir. Coïncidences
dues à la patte de lartiste ? Possible,
mais jen doute.
Pour moi, le visuel de la
530 est le « programme de la journée ».
Si lon admet que la Chouette se déroule sur une
journée (théorie séduisante à
plus d’un titre), eh bien cette « ouverture »
matutinale, saluée par le chant du coq, rassemble une
série de clins dil à ce qui attend
les chasseurs...
Ces clins dil,
à mon avis, naident pas pour la suite, mais comme
ils ne peuvent être perçus que lorsquon
revient en arrière sur la 530 après avoir étudié
(et décrypté, partiellement au moins) les énigmes
ultérieures, cela pourrait confirmer un point de méthode,
à savoir quil existe au moins deux niveaux de
lecture des énigmes. Ce nest quen parcourant
ce second niveau quon décèle et comprend
ces clins dil, et si Max a demandé à
Becker de les y mettre, ce nest pas pour rien, car rien
nest inutile dans la Chouette, principe de concision
oblige : la seule constatation de lexistence de
ces clins dil valide la méthode du retour
en arrière.
Pour finir, la plume que le coq
porte sur la tête au lieu de lhabituelle crête
carnée a été elle aussi lobjet
dinterrogations multiples. Pour savoir ce quil
en est, voyez
cette page.
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Sage,
Vérité, Devin
Détail du visuel
La roche de Solutré,
vue de son côté le
plus spectaculaire
(photo © Michelin)
|
On peut voir dans les deux
derniers vers de la charade un banal conseil aux chercheurs.
Ce conseil existe certainement, mais il y a bien autre chose
à comprendre ici.
Remarquons dabord que
le « tout » de « mon tout »
est sans majuscule, alors que lusage des charades veut
qu'il y en ait une. Max en mettra dailleurs une dans
la charade de lénigme 470.
Pourquoi donc sabstient-il ici ? Certainement pour
ne pas « polluer » les trois autres
mots, et peut-être aussi pour nous intimer que ce « tout »-là
nest pas seulement la solution « oirdinaire »
dune charade banale (Bourges, donc), mais aussi quelque
chose dautre... mais quoi ?
Ici, nous entrons dans le
domaine des conjectures. Je vous livre les miennes pour ce
quelles valent...
La charade compte huit vers,
quatre rimant en -in et quatre en -age. Sauf
un, qui rime en -ache. Je refuse dadmettre une
telle approximation de la part de lauteur. Donc, il
AURAIT DÛ y avoir un G à la place du CH. Considérons
donc que ce G « se cache », puisque
lénigme nous y incite, et mettons-le de côté
pour le moment.
Restent le S de Sage et le
V de Vérité, entre lesquels, dans lalphabet,
se trouvent les lettres T et U. Réservons-les également.
Enfin, nous avons le D de Devin.
Jai dit l’importance
qua, à mon sens, la logique musicale dans la
Chouette. On sen doute déjà, puisque la
1ère énigme sappelle OUVERTURE alors quelle
aurait pu sappeler, par exemple, DÉPART ou DÉBUT
ou COMMENCEMENT. Or, dans lénigme qui traite
directement et ouvertement de musique, la 580,
il sera fait usage de la notation anglo-saxonne (A, B, C,
etc.) au lieu de la notation française (do, ré,
mi, etc.). Il sera également fait appel aux notions
de sens et de contresens.
Si lon admet qu’il
y a plusieurs niveaux de lecture dans la Chouette, quil
faut donc revenir en arrière pour identifier et comprendre
ce qui a dû être laissé de côté
(les fameux reliquats qui constituent la super-solution, voir
ma page de Généralités
sur la Chouette), tout porte à croire que ces décryptages
« de second niveau » peuvent (doivent?)
être faits à la lumière de ce quon
a appris dans les énigmes ultérieures, au contraire
des décryptages primaires qui, bien entendu, ne font
pas appel à de tels éléments postérieurs
car ce ne serait pas logique.
Or, donc, interprétons
notre G, nos T et U et notre D à la lumière
des enseignements de lénigme 580 : notation
aglo-saxonne dune part ; sens et contresens dautre
part.
Nous obtenons ceci :
le G anglo-saxon correspond au sol français.
Le T et le U, inversés (sens et contresens) donnent
ut. Enfin, le D correspond au ré français,
doù... SOL-UT-RE. Les
reliquats pourraient donc être de nature musicale !
« Hmmm... Ingénieux,
tout ça, mais nest-ce pas quune coïncidence ? »,
mobjectera-t-on. Cest bien possible, mais quand
même... Regardez bien, sur la gauche du visuel, ce
contour montagneux soigneusement souligné dun
trait de peinture blanche, ne vous rappelle-t-il rien ?
Une
coïncidence de plus, sans doute ?
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Détail du tableau original photographié chez Michel
Becker
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