LES QUESTIONS EXISTENTIELLES DE LA CHOUETTE D’OR :

L’ŒIL DU COQ DE LA 530 EST-IL SUR BOURGES ?

Comme toutes les questions existentielles, celle-ci a peu d’intérêt pratique, puisque tout le monde sait que l’Ouverture est Bourges. Donc, en admettant même que l’œil du coq ne soit pas sur Bourges, eh bien il devrait y être, donc on supposera qu’il y est et puis voilà.

D’ailleurs, lorsqu’il s’est rendu compte que les chercheurs commençaient à se poser ce genre de question stupide, Max Valentin n’a-t-il pas publié une indication supplémentaire pour préciser : « RESTE SIMPLE DANS LA 530, CAR CE N’EST QU’UN LIEU POUR DÉMARRER LE JEU » ? :o)

Bon. Mais pour le cas où, par impossible, ça aurait un intérêt quelconque pour les générations futures, voici ce qu’il en est de la position exacte de l’œil du coq.

| Suite | J’en ai assez lu, je veux quitter cette maison de fous ! |

La France selon Becker

... est plutôt floue dans ses contours, mais assez exacte dans ses proportions générales, puisque numérisée à 2400 ppp, elle fait un peu plus de 900 pixels d’ouest en est pour 930 du nord au sud. Notre étalon pour cette épreuve, une carte de la France administrative de l’IGN, fait 545 × 555. Pas si mauvais, et même excellent : la France de Becker mise à la taille du fond de carte IGN sera de 545 × 559—avec peut-être une petite marge d’erreur due au fait que le cou et la queue du coq nous dissimulent, respectivement, le Languedoc-Roussillon et la Côte d’Azur.

Voici donc nos deux fichiers de départ :

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Superposition et calage

Dans Photoshop, on superpose les deux cartes et on rend celle de Becker légèrement transparente. Ensuite, et après essais, on cale les deux sur l’extrémité nord du territoire (du cap Gris-Nez à Bray-Dunes), parce que c’est celle-là qui a été rendue le plus fidèlement par Becker, et là le résultat est assez surprenant : les frontières du nord collent presque exactement, les côtes de la Manche jusqu’au cap de la Hève ne se débrouillent pas mal, mais ensuite c’est la panique générale... Cotentin et Bretagne partent à la dérive vers le nord cependant que l’Aquitaine se projette en mer Cantabrique comme si elle était enceinte... En Méditerranée, c’est mieux, le contour du golfe du Lion est à peu près à sa place, et la frontière franco-espagnole est presque exacte— exception faite du débordement de l’Aquitaine, bien sûr. À l’est, les frontières allemande, suisse et italienne sont très bien positionnées, si l’on excepte une Alsace un peu trop « creuse ».

Ce calage des deux cartes est, après bien des efforts, le meilleur auquel je sois parvenu. Les défauts ne proviennent pas d’une projection différente de la carte utilisée par Becker, car si c’était le cas, les frontières nord, sud et est ne seraient pas (presque) bien en place comme elles le sont. L’ensemble de la carte serait décalé de manière cohérente et constante. Ce que nous constatons ne peut être attribué qu’au peintre qui, après tout, n’était pas là pour faire de la cartographie et s’en est somme toute fort honorablement sorti.

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Et Bourges dans tout ça, alors ?

Eh bien Bourges, c’est clair, n’est... pas à la place de Bourges... Ou plutôt, c’est l’œil qui n’y est pas. Et il s’en faut de beaucoup. Comme vous le verrez ci-dessous, l’œil est à la limite du Cher, de l’Allier, de la Creuse et de l’Indre, soit à environ 70 km au sud-quart-sud-ouest de la cathédrale Saint-Étienne, et plus précisément à proximité du bourg de Préveranges (770 habitants, mais pas la moindre forêt domaniale en vue) où, de mémoire de coq, il ne s’est jamais rien passé... sauf que l’œil de « notre » coq est dessus ! Et après tout, qui sait, hein ? Peut-être est-ce la découverte la plus importante depuis que la Chouette dort ?

Bon, allez, j’arrête de dire des c... bêtises avant qu’un chouetteur ne me prenne au sérieux, et je vous laisse contempler le résultat objectif de mes divagations alcoolisées. Vous êtes bien assez grands pour vous faire une opinion tous seuls ! :o))

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