LES ÉNIGMES DE LA CHOUETTE D’OR

B

IL N’EST DE PIRE AVEUGLE QUE CELUI QUI NE VEUT PAS VOIR

 

1 = 530

3 = 470

5 = 600

7 = 420

9 = 650

Synthèse des madits du Fig-Mag :

Cette énigme vous permet de classer toutes les énigmes dans l’ordre où il faut les décrypter.
Les trois premières énigmes—officiellement confirmées par Max Valentin—sont, dans l'ordre : la 530, la 780, la 470. Pour les suivantes, il convient de « faire parler » cette énigme B.
Elle n’a aucune autre utilité, et une fois cet ordre découvert, vous pouvez définitivement l’ignorer.
Elle « double » et précise l’utilité des têtes de chouette colorées qui se trouvent en haut de chacune des énigmes (les techniques d’impression—même les plus modernes—ne permettant pas de reproduire les couleurs avec une absolue fidélité, ces têtes de chouette, à elles seules, n’étaient pas suffisantes).
L’entité visible à droite sur le visuel est du genre masculin.

La solution de cette énigme est maintenant bien connue des chasseurs de Chouette. C’est la seule solution complète (ou partielle, d’ailleurs) qui ait jamais été confirmée par Max Valentin. Cette confirmation résulte de l’ordre dans lequel les énigmes ont été publiées par Le Figaro Magazine pendant l’été 1997—confirmation au moins implicite, car il y a fort à parier que Max n’aurait pas laissé publier un ordre inexact dans le cadre d’une série d’articles auxquels il collaborait personnellement en rédigeant de sa main les « synthèses Fig-Mag » que vous retrouverez sur ces pages sous chacun des visuels.

Le titre et l’arc en ciel du visuel suggèrent une idée de lumière, et plus précisément de lumière décomposée par un prisme en différentes couleurs. Le personnage représenté sur la droite du visuel est plus difficile à interpréter : il faut retenir son apparence indistincte et quelque peu fantomatique pour en déduire qu’il s’agit d’un spectre, supposé suggérer par association d’idées le « spectre des couleurs ».

Ces notions doivent inciter le chercheur à s’intéresser aux têtes de chouette colorées qui apparaissent en tête de toutes les énigmes—à l’exception, justement, de la B. Ces têtes de chouette sont accompagnées d’un nombre par lequel les chouetteurs ont pris l’habitude de se référer aux énigmes, parlant ainsi de « la 470 », « la 780 », etc. Sachant que la décomposition de la lumière blanche (le titre « B » serait l’initiale de « blanc ») en couleurs joue un rôle-clé dans cette énigme, le chasseur sagace remarquera que la couleur utilisée pour les têtes de chouette correspond à la longueur d’onde de cette couleur, exprimée en nanomètres.

Les nombres figurant en tête des énigmes correspondent donc aux longueurs d’onde produisant une lumière de la couleur en question. Ainsi, l’énigme 500 comporte une tête de chouette verte, car une lumière d’une longueur d’onde de 500 nanomètres est de couleur verte.

L’indication de la longueur d’onde exacte n’est pas superfétatoire : les couleurs varient d'une impression à l’autre, voire se délavent lorsqu’on les laisse au soleil... :o) De plus, l’une d’entre elles, la 780, se situe dans l’infra-rouge, hors du spectre visible par l’œil humain.

Il ne reste plus qu’à appairer les 10 énigmes restantes, sur la base de celles mentionnées dans le texte de la B, et en utilisant à chaque fois la couleur complémentaire de celle qui vient d’être citée. Ainsi, 1 = 530 doit se comprendre comme « la 1ère énigme est la 530 » (ce qui constitue la clé de passage vers cette énigme), et le chasseur doit en déduire que la 2ème est la 780, puisque 780 nanomètres (rouge foncé) est la couleur complémentaire de 530 (vert pâle).

Les énigmes mises dans le bon ordre sont donc les suivantes :

1 = 530

2 = 780

3 = 470

4 = 580

5 = 600

6 = 500

7 = 420

8 = 560

9 = 650

10 = 520

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Détail du visuel

Comment compliquer inutilement une énigme

J’ai parlé dans les Généralités de la théorie que je défends concernant la simplicité (relative, bien sûr) de la Chouette. Eh bien, voici le genre d’élucubrations auxquelles je me livrais à mes débuts de chouetteur :

À l’époque, il est vrai, on n’était pas encore tout-à-fait sûr que la B ne donnait que l’ordre, et qu’elle était bonne à jeter ensuite. Certains en doutent encore aujourd'hui, paraît-il... :o)

Toujours est-il que, dans les énigmes suivantes, on entendra parler de musique. Il était donc tentant de transposer le titre de la B en « Il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ». On pouvait s’interroger ensuite sur la nature du lieu où se trouve le spectre. Personnellement, je le vois debout sur une sorte de petit appontement dominant une étendue d’eau calme et sombre... un lac noir, en somme (l’existence d’une nappe d’eau fut démentie ultérieurement par Max).

Sachant que dans l’énigme suivante (la 530), nous sera donné le point de départ du jeu, en l’occurrence la ville de Bourges, et que dans celle d’après (la 780), on trouvera entre autres une direction approximative (le sud) pour quitter Bourges, voici ce que j’avais imaginé :

Le lac noir représente l’abbaye de Noirlac, située à une quarantaine de kilomètres au sud de Bourges. Or, l’anagramme de NOIRLAC est CLAIRON, d’où un lien évident avec la musique dont il sera question dans l’énigme n° 4 (la 580). Cela m’avait paru être une déduction majeure, probablement l’identification d’un reliquat, d’où une indication très précieuse sur la nature musicale desdits reliquats... laquelle nature s’avérait confirmée par la suite !

Cela me valut d’aller visiter la superbe abbaye de Noirlac et sa remarquable nef romane à l’acoustique stupéfiante... Ravissant but de promenade, mais déductions parfaitement erronées puisque l’on sait aujourd’hui que la B ne contient aucun reliquat. Cela étant, et par pure coïncidence, il se trouve peut-être que tout n’est pas bon à jeter dans ce raisonnement...


Détail du tableau original photographié chez Michel Becker

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