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DES CHASSES OBJECTIF TRÉSOR
Chasse de Max Valentin diffusée sur la chaîne câblée
PlayJam (2003)
En 2003, la diffusion d’une
chasse au trésor par l’intermédiaire d’une
chaîne de télévision n’était pas
en soi une nouveauté : on se rappelle en effet des grandes
chasses d’été organisées pendant plusieurs
années par France 3 dans le cadre de l’émission
La Carte au Trésor, et dont la série fut interrompue
par la chaîne en 2002, non par manque d’audience (l’émission
elle-même se poursuit d’ailleurs chaque été),
mais pour des raisons liées au déroulement litigieux
de certaines phases finales du jeu.
Il n’est donc pas
surprenant qu’une chaîne comme PlayJam, elle-même
focalisée sur les jeux en tous genres, commande une chasse
à Max Valentin. Objectif Trésor, composée
de 10 énigmes, a été diffusée en mars-avril
2003 ; nous en reproduisons ci-dessous, une à une, les
énigmes et leurs solutions officielles, avec l’accord
de Max Valentin.
ATTENTION :
compte tenu du nombre d’illustrations figurant sur cette page,
celle-ci peut être un peu longue à télécharger.
RAPPEL LIMINAIRE
FAIT PAR MAX VALENTIN |
Les énigmes de la
chasse Objectif Trésor étaient conçues
comme des définitions de mots croisés, exigeant
de ce fait de la part des chercheurs une certaine astuce et
un raisonnement décalé par rapport à des
énigmes de chasses au trésor classiques, ainsi
qu’un goût pour les indices fondées principalement
sur la langue. |
ÉNIGME
1
SOLUTION
On appelle également
la France « l’Hexagone ». Or, les amateurs
de poncifs disent souvent « aux quatre coins de l’Hexagone »,
ignorant qu’un hexagone a six coins. Le coq est le symbole
de la France. La réponse était : France.
ÉNIGME
2
SOLUTION
Les « canons »
étaient les canons esthétiques, régissant les
proportions du corps humain. La fidélité aux canons
esthétiques classiques définissaient les caractères
de la beauté (et particulièrement de la beauté
féminine, d’où la présentation d’une
silhouette féminine dans le visuel). La réponse était
l’adjectif « belle ».
ÉNIGME
3
SOLUTION
Le chiffre « 1 »
est celui qui se trouve plus près du zéro que de l’infini.
Le visuel fournissait un indice supplémentaire pour la suite
(Napoléon, voir ci-dessous) sous la forme d’une couronne
de lauriers, récompensant traditionnellement le premier.
La réponse était l’adjectif « Premier ».
NOTE : |
S’agissant de Napoléon,
on écrit traditionnellement « 1er ».
Aussi, pour ne pas induite les joueurs en erreur, l’adjectif
« premier » n’a pas été
pris en compte pour le décryptage final. |
ÉNIGME
4
SOLUTION
Le mot « reliquat »
désigne « ce qui reste ». Le mot « feu »
était ici à prendre dans le sens de « défunt »,
et non pas celui d’une « chose qui brûle ».
Il s’agissait donc du corps d’un défunt tiré
de l’humus, c’est à dire « exhumé »
(étymologiquement, le verbe « exhumer »
signifie « sortir de l’humus »). La
réponse était « restes ».
NOTES : |
Les joueurs qui avaient
préféré « cendres »
(puisqu’on parle du « retour des cendres »
de Napoléon) ne pouvaient pas résoudre le cryptogramme
final, car ce mot a sept lettres, ce qui décalait tout.
L’acception « cendres » désignant
les restes mortels d’un individu a été rejetée,
car ce mot, bien qu’entré dans le langage courant,
est d’un usage impropre dès lors que le corps n’a
pas été incinéré. |
ÉNIGME
5
SOLUTION
Il s’agissait du verbe
« revenir ». Revenir à son point de
départ est en effet le propre du voyageur faisant le tour
du monde, celui du promeneur casanier et celui du pèlerin
nostalgique. Cette notion de « retour » était
symbolisée dans le visuel par une scène d’intérieur
évoquant la douceur du foyer. La réponse était
le verbe « revenir », au passé simple,
soit « revint ».
NOTE : |
Pour éviter que le
verbe « revenir » ne soit conjugué
au pluriel (revinrent), les noms « voyageur »,
« promeneur », « pèlerin »
avaient été liés par la conjonction ou
(plutôt que par la conjonction et), induisant qu’ils
devaient être considérés individuellement,
et non pas collectivement. |
ÉNIGME
6
SOLUTION
En faisant pivoter le visuel
d’un quart de tour vers la droite, il était facile
de reconnaître les côtes françaises et celles
du Royaume-Uni, dans la région de la Manche. L’animal
qui change de nom en traversant la manche est la poule. Dans certaines
conditions (le froid, le plaisir, la peur), on dit « avoir
la chair de poule » en France, alors que nos voisins
anglais utilisent l’expression « avoir la peau
boutonneuse comme celle d’une oie » (goose pimples).
La réponse était « poule ».
ÉNIGME
7
SOLUTION
Napoléon avait été
l’un des Trois Consuls. C’était avant son sacre,
lorsqu’il n’était encore que le général
Bonaparte. C’était à cette époque (1802)
qu’il avait instauré l’Ordre de la Légion
d’Honneur, illustré dans le visuel par une décoration
de la Légion d’Honneur. Puisqu’il était
précisé « anciennement », c’est
que son état avait changé entre-temps ; et que
de « Premier Consul Bonaparte » il était
devenu « l’empereur Napoléon ».
La réponse était donc « Napoléon ».
ÉNIGME
8
SOLUTION
L’intermédiaire
entre le divin et le temporel est le prêtre. Parmi les prêtres
« sans bénéfice » (non pourvus
d’une charge procurant un revenu), il y a les abbés.
La réponse était « abbé ».
ÉNIGME
9
SOLUTION
Il fallait ordonner les
réponses précédentes avec les mots fournis
dans cette énigme, de la manière suivante : cet
abbé revint en France sur la Belle Poule avec les restes
de Napoléon Premier. En sa qualité d’aumônier
de la Marine, c’est l’abbé Coquereau qui fut
chargé d’accompagner le corps de Napoléon sur
le navire Belle Poule qui le ramena en France en 1840. La
réponse était « Coquereau »
(9 lettres).
ÉNIGME
10
SOLUTION
Pour décrypter les
nombres 13, 24, 39, 59, 3, 31, 15, 45, 34, 16, il suffisait de numéroter
les lettres de la phrase « Cet abbé revint en
France sur la Belle Poule avec les restes de Napoléon Premier »,
puis d’extraire les lettres ainsi trouvées.
Le résultat donnait
« trente neuf ». Le nombre 39 était
le code à donner au téléphone. Quant au numéro
de téléphone lui-même, il se définissait
à l’aide du nom « Coquereau ».
Selon la méthode a = 1, b = 2, etc.,
il fallait additionner entre elles la valeur des deux premières
lettres « c » et « o »
du nom « Coquereau » (symbolisées par
deux signes « + » dans l’énigme),
soit 3 + 15, puis d’ajouter le nombre 8248, pour obtenir le
nombre 8266.
Le « 0 »
étant donné dans l’énigme, les chiffres
8, 2, 6, 6, permettaient donc de trouver le début du numéro
de téléphone, soit 08 26 6.
Ensuite, il fallait prendre
les trois lettres suivantes (symbolisées par trois signes
« + » dans l’énigme), soit « q »,
« u », « e », et ajouter
248 au total de leur valeur pour trouver 2, 9, 1, formant la suite
du numéro de téléphone. Enfin, en procédant
de la même manière avec les quatre dernières
lettres du nom « Coquereau », on obtenait
les deux derniers chiffres du numéro de téléphone,
soit 93. Le numéro complet était par conséquent
le 08 26 62 91 93.
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