LES ÉNIGMES DE LA CHOUETTE D’OR — SUPER-SOLUTION

 

Max affirme avoir été surpris que, moins d’un an après le début de la chasse, un groupe de chercheurs « même pas très avancés » comprennent qu’au-delà des 11 énigmes présentes dans le livre, il en existait nécessairement une 12ème pour localiser précisément la cache de la Chouette.

Personnellement, ce qui me surprend, c’est qu’on ait mis aussi longtemps à réaliser cela ! En effet, si nous remettons les choses en perspective, que constatons-nous ?

  • Au départ, le terrain de jeu, c’est la France : 550.000 kilomètres carrés ;

  • À l’arrivée, l’objectif, c’est un bronze empaqueté dont la plus grande dimension est certainement inférieure à un mètre ;

  • Comment espérer pointer avec assez de précision sur une carte de France un cinq cent cinquante milliardième du territoire ? Même un point minuscule, de l’ordre d’un dixième de millimètre, représentera déjà 100 mètres sur le terrain. Or, non seulement un tel point est impensable à placer avec précision sur une carte au 1:1.000.000, mais à supposer même que ce soit faisable, rechercher la Chouette supposerait de fouiller méticuleusement un terrain de 10.000 mètres carrés (100 × 100 m), ce qui est tout aussi impensable !

  • D’ailleurs, Max déclare que, même sur la 2ème carte, infiniment plus précise, « le but du jeu n’est pas de pointer la cache sur la carte (ce qui est virtuellement impossible), mais de “comprendre” où elle se trouve sur le terrain, en vérifiant certaines choses sur la carte ! ».

Il en résulte que les 10 énigmes apparaissant prima facie dans le livre (j’exclus la B qui, on le sait, ne donne que l’ordre) ne peuvent fournir qu’une zone, très certainement par recoupement de tracés comme expliqué dans les Généralités, mais sans doute aussi d’une autre manière...

L’existence d’une énigme supplémentaire, non apparente, s’impose donc nécessairement pour permettre la localisation précise de la cache.

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COMPOSITION DE LA SUPER-SOLUTION — LES RELIQUATS

L’existence d’une 12ème énigme ayant été confirmée par Max, ce dernier a indiqué qu’elle se compose des « reliquats » des énigmes précédentes. La nature de ces reliquats a fait couler beaucoup d’encre car, sur ce sujet comme sur d’autres, Max s’est efforcé d’aider les chasseurs sans pour autant donner d’informations trop directes.

Les reliquats sont définis (si l’on peut dire !) comme des « éléments qui subsistent après décryptage ». Ces éléments peuvent résulter de n’importe quelle partie d’une énigme, visuel compris, mais cependant les visuels ne servent pas dans la super-solution : « Les visuels en tant que tels participent aux énigmes, mais ils ne sont pas des “reliquats” du décryptage. Or, la super-solution est composée de reliquats du décryptage... C.Q.F.D. » La nature de ces éléments, qui est semble-t-il toujours la même, peut être comprise, selon la perspicacité du chercheur « au bout de cinq à six énigmes, en jouant la sécurité », selon Max.

Certaines énigmes ne contiennent aucun reliquat (c’est le cas de la B), d’autres en contiennent un, d’autres encore en contiennent plusieurs.

On peut donc résumer ainsi la procédure à suivre :

  1. On identifie la nature des reliquats.

  2. On passe en revue les énigmes, dans l’ordre de la chasse (voir la B), pour en extraire ces reliquats. Une fois comprise la nature des reliquats, leur extraction n’est « pas très difficile ». Ensuite, on les assemble, c’est-à-dire qu’on les met bout à bout dans un ordre logique, qui n’est donc pas forcément l’ordre dans lequel on les a extraits. Cet assemblage est « évident ».

  3. On les décrypte, ce qui suppose qu’ils ne se présentent pas de prime abord en clair—mais ce décryptage est « enfantin ». Il n’y a aucun piège ni aucune fausse piste dans la super-solution.

  4. On « transcrit le résultat sur une carte [la seconde, bien sûr] pour localiser l’endroit avec précision. »

  5. La composition, de la manière indiquée ci-dessus, de la super-solution « démontre ipso facto que votre zone est la bonne », car à l’évidence le texte de la super-solution se réfère à (au moins) un élément univoque apparaissant au cœur de la zone sur la 2ème carte.

    Cette confirmation est la première validation de leurs solutions jamais donnée aux chasseurs depuis le début du jeu. L’absence d’autres validations en cours de jeu est d’ailleurs, avec les fausses pistes, la raison essentielle pour laquelle la chasse dure depuis 1993...!

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FORME DE LA SUPER-SOLUTION

La super-solution se compose nécessairement de mots et/ou d’abréviations ou symboles (m pour mètre ou... mesure, par exemple), le tout formant un ensemble intelligible permettant aux chasseurs d’effectuer un « parcours », un cheminement à l’intérieur de la zone. Ce cheminement peut être très bref ou plus long, mais ce qui est certain, c’est qu’il comporte un point de départ identifiable sans équivoque sur la seconde carte, et qui se trouvera plus ou moins au centre de la zone, si elle a été correctement dessinée. Ce pourrait être un calvaire, un petit monument, etc., sous réserve de ce qui sera dit ci-dessous.

On aurait pu imaginer que ce point de départ constitue également le « repère pérenne » (voir ci-dessous) et que la super-solution soit très simple dans la forme. Pour prendre exemple sur une autre chasse de Max, la super-solution aurait pu nous dire : « Croix de l’Architecte, 15 mesures au Nord », voire même « Croix Archi 15 m N », ce qui aurait été très suffisant.

Cependant, on sait par les madits que la super-solution comprend sans doute plus de 10 mots, ce qui exclut ce genre d’hypothèse ultra-simple. On sait aussi que le chercheur arrivant dans la zone accédera à la cache par un « parcours » différent de celui que Max empruntait lui-même lorsqu’il s’y rendait, puisqu’il utilisait alors ses repères personnels, sans doute moins faciles à localiser que ceux qui seront proposés au chercheur, lequel aura en revanche un peu plus de distance à parcourir pour parvenir à la cache.

Max étant un homme pratique, et le parcours à réaliser sur le terrain n’offrant aucune difficulté physique ni intellectuelle, on peut déduire de ce qui précède que la super-solution désignera d’abord un premier lieu univoque (probablement un endroit où l’on peut facilement garer une voiture), puis définira le fameux « parcours » à l’aide d’un ou de plusieurs autres repères ou indications de distance et de direction, pour conduire le chercheur, sans erreur possible ni prise de tête, à ce que j’appelle le « spot », c’est-à-dire une « mini-zone » de quelques dizaines de mètres carrés dans laquelle se trouvera le « repère pérenne ».

À partir de cet ultime repère, nous seront données, au minimum, une distance et une direction permettant, probablement en utilisant la mesure de la chasse (voir énigme 780), de localiser précisément la cache. Par exemple : « 20 mesures vers le S ».

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LA CACHE — CARACTÉRISTIQUES DU TERRAIN

Outre ses caractéristiques évidentes rappelées dans le livre (sol public, accessible toute l’année sauf conditions météorologiques exceptionnelles), le terrain où se trouve la cache présente nécessairement certains traits assez particuliers. C’est ceux-là que je vais m’attacher à décrire ici.

On sait que le terrain est boisé. Il est probablement situé dans une forêt domaniale (c’est-à-dire appartenant à l’État) mais pas forcément : les communes et, plus rarement, les départements, sont aussi propriétaires de massifs forestiers, voire de simples bois qui peuvent être qualifiés de sols publics. Les seuls terrains boisés à exclure sont sans doute ceux faisant partie de parcs naturels nationaux puisqu’il est interdit d’y faire tous types de prélèvements et, bien entendu, d’y creuser le sol (rappelons aussi que Max avait planté un arbuste sur la cache, arbuste mort depuis, voir la page I.S.).

On en arrive là, précisément, à la caractéristique qui me semble la plus étonnante et qui concerne la prévisibilité de l’évolution du statut de ce terrain dans le temps.

La Chouette a été enterrée en avril 1993. Le spot n’ayant certainement pas été choisi à la dernière minute, cela fait maintenant plus de 10 ans que Max a pris sa décision. Or, un massif forestier, qu’il appartienne à l’État, à un département ou à une commune, c’est vivant et exploité. Des parcelles sont acquises, d’autres sont cédées ; d’autres encore sont concédées en exploitation à des forestiers privés, à charge de reboisement ; d’autres enfin sont exploitées directement par l’ONF, et au cours de ce processus, les arbres sont coupés, des arbustes sont replantés et, pour les protéger, les parcelles concernées sont grillagées pendant plusieurs années, donc interdites d’accès au public... sans parler des débroussaillages périodiques réalisés dans toutes les forêts bien entretenues.

Ainsi donc, lorsqu’il a fait son choix, Max devait savoir, en toute certitude, que le terrain dans lequel allait être enterrée la Chouette ne serait pas vendu, pas exploité, pas reboisé, même pas débroussaillé, bref que tout resterait exactement en l’état... et ce pendant une durée indéterminée, mais qu’il est à tout le moins possible de qualifier de longue, voire très longue !

Cette assurance quant au statut juridique futur du terrain est très surprenante. Une seule circonstance pourrait, à mon sens, la garantir sans ambiguïté : le fait que ledit terrain ait été transmis à la collectivité publique par voie de donation sous condition de maintien en l’état pendant 10 ou 20 ans. Sinon, je ne vois pas comment, en 1993, Max aurait pu être certain que, des années plus tard, rien n’aurait changé dans le statut du terrain, qu’aucune exploitation n’aurait entraîné de risque de découverte accidentelle de la Chouette, et que les lieux seraient toujours accessibles comme ils l’étaient à l’époque.

Max ou l’un de ses proches aurait-il été propriétaire et donateur de cette parcelle ?

C’est plus qu’une hypothèse d’école, à en juger par la résistance courtoise mais ferme opposée par Max à mes questions sur le sujet, il y a plusieurs années déjà, sous le pseudonyme de Lenormand. Les dires de Max furent : « Ça m’étonnerait beaucoup que [ce terrain]-là soit un jour à vendre...! », « Quand au fait qu’il ne puisse être vendu, c’est une évidence pour car je le sais ! » et « J’ai dit en 1993 que l’endroit ne serait pas chamboulé au moins jusqu’en 1997, et sans doute bien après cela ».

Mais ce n’est pas tout... Il y a encore plus étrange. Le spot est, on le sait, anodin et non remarquable en lui-même. Il est, de plus, assez isolé pour qu’on ne doive pas craindre d’y être dérangé, même en plein jour (« Si vous avez une crainte en ce qui concerne la fréquentation du site, allez-y de nuit. Mais ce n’est pas vraiment nécessaire, je pense... »). Pourtant, Max a affirmé à plusieurs reprises (et d’ailleurs souvent sans qu’on le lui demande) qu’il serait informé très vite d’une exhumation de la Chouette.

Lisez ceci : « J’en serai informé dès qu’il [l’inventeur] aura demandé l’échange à l’huissier bien sûr. Mais j’ai un moyen de savoir si la cache a été visitée. Pour l’instant, elle ne l’a pas été. » « J’ai un moyen de savoir très vite si la cache a été touchée. » « Si quelqu’un touche la cache, je le saurai dans les deux heures, ou le lendemain matin s’il y va de nuit. »

Avouez qu’il y a de quoi être perplexe ! Et dans le même temps, Max affirme : « Le site n’est pas sous “une surveillance spécifique”. » Alors ? Que penser ? Pas sous surveillance soit, mais l’auteur sera quand même prévenu dans les deux heures, ou au pire le lendemain ? Et ce, même si l’inventeur ne fait rien pour se manifester de lui-même ?

On peut bien sûr exclure tout dispositif de surveillance autonome du type balise Argos ou système vidéo (un peu voyant !!), dont les batteries seraient épuisées depuis belle lurette. Mais quel est donc alors cet « autre moyen » mystérieux, ponctuel et en apparence si infaillible ?

Vous avez des idées ? Écrivez-moi, je publierai vos contributions !

--> Voir cette page pour la contribution de PC Junior mise en ligne le 22 février 2004. <--

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DÉTERMINATION DE LA ZONE — LE MYSTÈRE DE LA ZONE « FLOTTANTE »

À partir d’une carte de France, il n’existe pas 36 méthodes pour délimiter une zone « de la taille d’une ville moyenne » et « de forme irrégulière » que l’on reportera ensuite sur une carte de détail pour en obtenir « un agrandissement ». La seule méthode (ou à tout le moins la méthode principale) consiste en une série de tracés qui vont définir un polygone irrégulier.

Sur ce sujet, Max est bien sûr toujours resté très évasif, mais il a quand même fourni aux chercheurs des indications précieuses, à condition de bien interpréter ses déclarations. Ainsi, il a toujours dit que la cache est située « plus ou moins au centre » de la zone finale, laquelle est elle-même « à peu près au milieu » de la carte de détail. Mais il a aussi (et surtout) parlé de cette zone, la sienne, comme d’une « zone idéale » dont les contours pouvaient varier, faisant ainsi « glisser » ou « flotter » la zone de telle sorte qu’elle pourrait se retrouver en partie sur la carte de détail voisine...

Or, à quoi Max attribue-t-il ces éventuels « flottements » ? À des « erreurs » ou à des « imprécisions » commises par les chercheurs pendant les décryptages. Dans le principe, l’argument est recevable, mais dans la pratique il ne tient plus. En effet, les « décryptages » en eux-mêmes ne peuvent pas être « à peu près bons » ; ils sont exacts, ou ils sont faux. Prenons par exemple la 420 : ou bien on comprend l’énigme et on localise le bon point d’atterrissage de la flèche d’Apollon (quel que soit ce point), ou bien non. Mais si on n’a pas le bon résultat, on n’en aura en tous cas pas un qui aboutisse à quelques millimètres du bon sur la carte de France, on en aura un tout différent.

Le trait qu’on tracera sur la carte de France n’aura alors pas pour conséquence, rapporté à l’échelle de la carte de détail, de faire légèrement « glisser » la zone sur cette carte, voire même un peu en dehors, mais carrément de décaler la zone de plusieurs cartes, voire de plusieurs dizaines, tant le champ couvert par les cartes de détail est petit par rapport à l’ensemble de la France... Je rappelle qu’il faut plus de 1600 cartes IGN au 1:25.000 pour couvrir le territoire entier !

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Donc, si c’est par une sorte d’abus de langage (et aussi pour ne pas en dire trop) que Max parle d’erreurs « dans les décryptages », c’est bien que ces erreurs sont, non pas dans ces décryptages, mais dans la matérialisation qu’on en fait, à savoir les tracés sur la Michelin 989. Et là, en effet, il est clair que même avec une solution juste, le trait qu’on pourra tirer entre (pour reprendre cet exemple) le point de départ (exact) et le point d’arrivée (exact aussi) de la flèche d’Apollon pourra être plus ou moins précis... Si de plus, à partir de ce trait, on en tire d’autres, qui serviront à leur tour de références pour d’autres encore, les erreurs même les plus minimes se cumulant et se démultipliant avec la distance, on peut fort bien obtenir, au final, le genre de phénomène de « glissement » de la zone dont parle Max.

Le processus cumulatif que je viens de décrire est même le seul que je puisse imaginer qui entraîne ce phénomène : une zone bonne dans ses contours majeurs, mais légèrement décalée.

Quelle conclusion en tirer ? Tout simplement une confirmation objective que la zone s’obtient par intersection de tracés antérieurs faits sur la carte de France, et souvent longs de plusieurs centaines de kilomètres. Dans une triangulation classique, trois traits déterminent idéalement un point unique, mais en fait un petit « chapeau » (triangle d’incertitude) ; dans la Chouette, on aura probablement une « poly-triangulation » qui donnera à la zone son aspect, non pas triangulaire, mais « patatoïde », selon le mot de l’auteur.

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LA QUESTION DU RAPPORT D’ÉCHELLE

Reporter la zone obtenue de la Michelin 989 vers la carte la plus précise disponible dans le commerce nous fait passer d’un coup de l’échelle 1:1.000.000 à l’échelle 1:25.000. L’épaisseur du trait le plus fin (0,1 mm) devient sans transition une énorme autoroute de 100 mètres de large ! On savait qu’il pouvait déjà y avoir des erreurs cumulées de quelques millimètres au niveau de la 989, et voilà qu’elles deviennent subitement 40 fois plus importantes...! De surcroît, et comme si ça ne suffisait pas, la zone délimitée sur la carte de France n’inclut pas de localités qu’on retrouverait sur la carte de détail, et qu’on pourrait plus ou moins utiliser pour y positionner la zone...

La 989, dont on louait la lisibilité, se retrouve étrangement vierge de tout point de repère utilisable pour réaliser une transposition fiable, sur la carte de détail, de notre zone aux contours déjà, peut-être, entachés de quelques erreurs de tracés... Que faire ? Transporter « au pif » de la 989 sur la carte IGN ? Ce serait bien hasardeux, et peu élégant ! Réaliser aux moins deux transpositions successives, à l’aide d’au moins une carte d’approche ? Ce serait là source de nouvelles erreurs, et toujours peu élégant...

Alors ? Eh bien, je prends personnellement le pari qu’il existe un « accès direct » à la zone par enchaînements des bonnes solutions des énigmes 600 (qui donne le Navire Noir Perché), 560 (qui confirme le NNP et lui attribue l’appellation « Nef Encalminée ») et 650 (qui donne les Sentinelles).

Je suis en effet convaincu que les Sentinelles ne peuvent être que sur la seconde carte, comme j’essaierai de le montrer sur ma page 650. Donc, les Sentinelles étant dans (ou à proximité immédiate de) la zone, celle-ci se trouve quasiment identifiée puisqu’on sait qu’elle est à peu près au milieu de cette même seconde carte. Tracés d’un côté, confirmation par « accès direct » de l’autre, voilà à mon avis comment Max a résolu la délicate question du rapport d’échelle.

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LE REPÈRE PÉRENNE

Celui-là aussi a fait couler beaucoup d’encre ! Les chouetteurs lui ont donné toutes les formes possibles et imaginables, que je ne rappellerai pas ici puisque tout (ou presque) a été envisagé. Je me limiterai, au contraire, à en rappeler ce que nous en savons par les madits.

Et d’abord, pourquoi un repère ? Eh bien, parce que la cache elle-même ne présentant aucune particularité remarquable à l’œil, il est impossible de la décrire, et donc de l’identifier in abstracto, mais seulement par rapport à quelque chose d’autre : le repère pérenne, relativement auquel la cache peut être définie en termes de distance et de direction.

Ensuite, pourquoi pérenne ? Parce que la Chouette a dû être conçue « à l’épreuve du temps » (du moins, dans des limites raisonnables), et qu’il était indispensable que l’ultime repère y résiste, lui aussi. La Chouette n’a-t-elle pas traversé les années, et en particulier la terrible tempête du 31 décembre 1999, sans que Max éprouve le besoin de diffuser quelque modification ou correction que ce soit concernant le site final ? Cela démontre bien qu’il a pris la pérennité au sérieux et ne s’en est pas remis à une entité aussi « fragile » que, par exemple, un arbre, fut-il pluricentenaire...

Le repère pérenne est donc quelque chose de plus durable. Sachant qu’il n’existe aucune construction humaine à moins de 50 mètres de la cache mais que Max ne veut rien préciser quant aux éventuelles entités « sculptées, taillées, moulées, gravées, travaillées, découpées, ciselées, etc. », on peut en conclure que c’est une entité de ce type qui sert de dernier repère. Max a donné des précisions suplémentaires : par exemple, il n’y a pas de calvaire à proximité, et dans les « constructions humaines » absentes à 50 mètres à la ronde figurent les « bornes kilométriques, géodésiques, murs, panneaux indicateurs, etc. », ainsi que les ruines et routes goudronnées ou pavées.

Une fois parvenu au dernier repère, comment identifiera-t-on la cache ? D’abord par une distance, et à ce sujet on sait qu’il n’y a rien à moins de 2 mètres de la cache, et que celle-ci n’est donc adossée à rien. Il faudra par conséquent mesurer une distance supérieure à 2 mètres. Il est bien sûr impossible de connaître cette distance, mais on peut parier qu’elle est inférieure à une dizaine de mètres. En effet, Max a exclu le recours à une chaîne d’arpenteur (qui n’est pas un objet d’usage courant) et semble, au travers de différentes réponses, dire qu’une simple ficelle coupée à la bonne longueur fera l’affaire... La distance est donc nécessairement assez courte... Je pencherais bien, pour ma part, pour 4 mètres, soit 12 mesures de 33 centimètres : une par énigme ! :o)

Le dernier facteur déterminant est, bien entendu, la direction. Max a dit à de nombreuses reprises, et ce dès le début du jeu en 1995, qu’une boussole n’était « pas indispensable pour le jeu ». Or, en pleine forêt, comment déterminer avec précision la direction dans laquelle il faudra mesurer x mètres à partir du repère pérenne ? C’est impossible à réaliser sans éléments de référence fiables, et les seuls dont le chercheur disposera alors seront ceux fournis par... le répère lui-même !

Il faut donc, soit admettre l’existence d’un second repère, visible sans erreur (même de nuit) depuis le premier —et cela fait beaucoup pour un spot réputé non remarquable à tous égards—, soit conclure que, de par sa forme même, le repère pérenne suffira à « pointer » le chercheur dans la bonne direction sans aucune ambiguïté. Personnellement, je penche pour cette seconde hypothèse.

Quoi qu’il en soit, point ne sera besoin de s’alourdir de matériel inutile : « Si vous avez la super-solution, a dit Max, vous savez, sans l’ombre d’un doute, ce qu’il est nécessaire d’emporter sur place. »

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