ARCHIVES
DES CHASSES LES CHASSES PARIS-MATCH
PAR
MAX VALENTIN
  
Nous sommes à l’été
1997. Max Valentin et ses chasses au trésor sont partout.
Le Trésor d’Orval a été lancé
quelques mois plus tôt et bat son plein. Les
chasses MSN sont sur le point de prendre fin, après avoir
démontré pour la première fois que le Web était
un medium viable pour ce genre de jeu. La
Chouette d’Or vient d’être relancée
par la troisième édition du livre, et Le Figaro-Magazine
s’apprête à diffuser, tout au long de l’été,
huit numéros consacrés à la Chouette, avec
des synthèses exclusives rédigées par Max Valentin
himself.
C’est le moment que
choisit Paris-Match pour surfer sur la vague des chasses
avec six chasses « régionales », toujours
écrites par Max, et dotées de 100.000 francs chacune.
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DES
CHASSES DÉLIBÉRÉMENT RÉGIONALES
ET « TOURISTIQUES »
Comme à son
habitude, Max a insisté pour que les trésors ne soient
pas constitués d’une simple somme d’argent ;
pour important qu’il puisse être, un chèque reste
un morceau de papier qui, en soi, ne fait pas rêver. Les dotations
seront donc représentées chacune par 285 pièces
de 20 francs-or, communément appelées « napoléons »,
puisque la majorité de celles qui existent encore aujourd’hui
furent frappées sous le règne de Napoléon III,
ainsi que pendant la première partie de la IIIème
République, jusqu’à la fin de la convertibilité
du franc au début de la guerre de 1914-1918. Au cours moyen
de ces pièces en 1997, chaque lot de 285 napoléons
équivalait environ à 100.000 francs.
Toutefois, les chasse Paris-Match
se distinguaient à plusieurs égards des autres jeux
créés jusqu’alors par Max Valentin : d’abord,
elles avaient un terme défini dans le temps, en l’occurrence
le 15 octobre 1997 ; ensuite, une photo de chaque spot était
publiée par l’hebdomadaire dès le lancement
du jeu (cela n’aidait pas beaucoup, mais pouvait quand même
lever un ultime doute) ; et enfin, et bien que cela n’ait
pas été clairement annoncé à l’avance,
il devint rapidement évident que plusieurs d’entre
elles nécessitaient des recherches sur le terrain, tout ne
pouvant pas être trouvé « depuis son fauteuil »,
selon la formule chère à Max.

L’une des plaques Paris-Match qui constituaient les
contremarques enterrées
Ces chasses intéressaient
donc en priorité les personnes résidant dans les régions
concernées, ou qui y passaient leurs vacances. L’objectif
fut atteint puisque trois trésors sur six revinrent à
des « non-habitués » des chasses. Les
noms des inventeurs et la date de la découverte sont mentionnés
ci-dessous.
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SIX
RÉGIONS, SIX ÉNIGMES EN
CINQ ÉTAPES ET QUELQUES INDICES ...
Le découpage des
six régions Paris-Match était le suivant :

Comme on le voit sur la
reproduction ci-dessus, le trésor de la région 3 fut
trouvé dès la première semaine de jeu (en forêt
de Ternes), et celui de la région 1 au cours de la deuxième
semaine, en forêt d’Halatte... ce qui nous donne une
nouvelle occasion de confirmer la prédilection de Max pour
les forêts domaniales, prédilection dont bon nombre
de chercheurs de la Chouette d’Or feraient bien de se souvenir...!
Chaque chasse régionale
était structurée en cinq étapes successives,
toutes publiées dès le début du jeu. En sus,
des indices étaient fournis chaque semaine pour les trésors
restant encore à découvrir. Vous retrouverez dans
ces chasses un certain nombre de « trucs »
appliqués de manière répétitive :
recours à des clés de cryptage à découvrir
sur place, distances négatives par rapport au dernière
repère conduisant à creuser dans la direction opposée
à celle donnée dans l’énigme, etc. Cette
répétitivité, certainement voulue, aurait été
de nature à faciliter la tâche d’une équipe
de chasseurs habitués, et ne devrait sans doute plus être
utilisée aujourd’hui...
Vous trouverez ci-dessous,
région par région, les énigmes, indices publiés
et solutions complètes et officielles de ces chasses qui
fournissent un éclairage supplémentaire sur ce qui
est « maxien » ou pas... Le texte des solutions
est présenté en blanc pour une meilleure lisibilité.
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CHASSE
RÉGION 1
ÉTAPE 1
L’anagramme du département
dans lequel se cache le trésor n° 1 évoque
la douceur, le luxe et la volupté.
Il s’agit de la soie, dont l’anagramme
donnait "Oise". Le trésor se trouvait donc dans
le département de l’Oise.
ÉTAPE 2
L’homme qui vivait
ici aimait les ordres, mais ne sut se plier ni aux uns ni aux autres.
As-tu trouvé ? Eh bien, tu n’es pas encore arrivé !
Il s’agissait de l’abbé
Prévost (Antoine François Prévost d’Exiles,
1697-1763), écrivain français célèbre
pour son livre Manon Lescaut. Il fit son noviciat chez les
jésuites, puis s’engagea dans l’armée
en 1712. Un an plus tard, ayant encore une fois changé d’avis,
il revint à la Compagnie de Jésus. Il hésita
ainsi entre l’armée et l’Église pendant
huit ans avant de prononcer ses vœux à l'abbaye bénédictine
de Jumièges. Éxilé volontaire en Angleterre,
il se convertit au protestantisme, se réfugia en Hollande,
retourna en Angleterre et, finalement, revint en France. L’abbé
Prévost habita à Vineuil St Firmin, dans l’Oise.
Sa maison, sise au 23 rue de Senlis, porte une plaque : « Maison
de Prévost d’Exiles 1697-1763 ». La phrase
« As-tu trouvé ? Eh bien, tu n’es pas
encore arrivé ! » signifie que Vineuil St
Firmin a un rôle à jouer, mais que ce n’est pas
encore la fin du jeu.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 2
« Il faut
compter ses richesses par les moyens
qu’on a de satisfaire ses désirs. »
Cette citation célèbre
est extraite de Manon Lescaut, l’œuvre
majeure de l’abbé
Prévost.
À une lettre près, son
nom le prédestinait à l’éloignement.
L’abbé Prévost s’appelait
« d’Exiles ». Compte tenu de ses nombreuses
fuites à l’étranger, ce nom —à
une lettre près— lui allait à merveille !
ÉTAPE 3
Remonte un peu vers le nord, tire un
peu vers le soleil levant. Sa lumière te révélera
la lumière.
C’était sans doute l’énigme
la plus difficile à décrypter à ce stade du
jeu. Cette phrase suggérait qu’il fallait se déplacer
vers le nord-est et rechercher un indice sur un vitrail. La lumière
du soleil révèle « la lumière »
(dans ce sens : la solution). L’église dans laquelle
se trouve ce vitrail est celle de Fleurines.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 2
... neuf kilomètres à pieds,
ça use les souliers !...
Fleurines est à neuf kilomètres
de Vineuil St Firmin, à vol d’oiseau.
De verre et de plomb.
Un vitrail est en verre serti par du plomb.
ÉTAPE 4
Ton parcours ne fut pas vain puisque
34 2 55 36 13 9 37 19 4 42 10 19 9 31 35 19 49 Y 12 23 33 9 34 19
F 19 37 25 Q 43 19 44 9 40 36 53 4 24 49 35 50 37 35 13 23 19 Q
23 35 21 43 34 32 19 17 21 3 15 23 11 53 31 35 21 Q 23 19 8 25 46
26 9 36 41 42 46 2 33 8 49 50 F 32 31 53 52 !
Ce pavé de chiffres et de lettres se
décodait à l’aide de l’inscription trouvée
sur le vitrail de l’église de Fleurines : « Par
monts et Vallon Saint Hubert Patron des chasseurs d’Halatte.
Anno 1891. » (à noter : Vallon est
le patronyme du Comte de Vallon, et s’écrit donc sans
s). En affectant la valeur 1 au P, 2 au A,
3 au R, etc., et en remplaçant les signes de l’énigme
par les lettres correspondantes, on obtenait la phrase suivante :
« Dans le cimetière il y a un édifice qui
ressemble à celui que tu dois trouver et qui se dresse dans
la forêt ».
Dans le cimetière jouxtant l’église de Fleurines
est érigé un obélisque très semblable
à un monument funéraire qui se trouve en forêt
d’Halatte, dans le lot forestier n° 242 (parcelles
cadastrales 105, 106, 107, 108).
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 4
En sortant, regarde bien et grave-le
dans ton œil !
Cette phrase signifiait qu’il
fallait bien observer l’obélisque du cimetière
de Fleurines afin de se souvenir de sa forme, identique à
celle de l’obélisque de la forêt d’Halatte.
Avant de te lancer sur les chemins, demande
aux passants où se trouve son semblable. Sinon, il te faudra
patienter jusqu’à la semaine prochaine...!
Cet indice invitait les chercheurs à
demander aux habitants de Fleurines la localisation d’un obélisque
dans la forêt d’Halatte, obélisque ressemblant
à celui qui se trouve dans le cimetière.
Non, pas celui de Louksor !
Cet indice confirmait qu'il s'agissait bien
d’un obélisque.
ÉTAPE 5
Retranche le dernier nombre trouvé
ici du dernier nombre trouvé dans l’énigme 4.
Tu obtiendras le nombre de mètres qu’il te faudra franchir
à partir du milieu de l’embasement, en direction de
l’ouest. Là se trouve le trésor !
Le texte gravé sur l’obélisque
de la forêt d’Halatte dit : « EN SOUVENIR
DE LA BARONNE LEONINO NÉE JULIETTE DE ROTHSCHILD 14 Xbre
1896 ». En retranchant le dernier nombre (soit 1896)
du dernier nombre trouvé sur le vitrail de l’église
de Fleurines (soit 1891), le résultat donnait « - 5 »
(valeur négative). L’énigme, entièrement
décryptée à ce stade, semblait dire qu’il
fallait mesurer cinq mètres à partir du milieu du
socle de l’obélisque, en direction de l’ouest,
et creuser. Mais la valeur trouvée étant négative,
il fallait bien sûr creuser dans la direction opposée,
soit cinq mètres à l’est de l’embasement
de l’obélisque.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 5
Le souvenir de la Baronne est gravé
dans la pierre...
Une indication directe quant au texte gravé
sur l’obélisque de la forêt d’Halatte.
Qui peut le moins peut le plus !
Une indication quant au petit piège
concernant la valeur négative trouvée : il fallait
mesurer cinq mètres vers l’est et non pas vers l’ouest.
Trésor découvert
par Al-cab et Dredd le 7 juillet 1999 à 18 heures.
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CHASSE
RÉGION 2
ÉTAPE 1
Le trésor
n° 2 se trouve dans un département tout d’homonymie.
Il s’agissait de l’Ille-et-Vilaine,
noms homonymes de « île » et de « vilaine ».
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 1
On parle de changer le nom
de ce département que d’aucuns jugent dévalorisant.
À cause du mot « Vilaine »,
certains voudraient en effet que l’on change le nom de ce
département...
ÉTAPE 2
Le tribut payé à Bridget
ne fut sans doute pas assez lourd, puisqu’après s’être
attaquée dans ce département à
l’œuvre de la nature, elle a agressé dans cette
ville celle des hommes.
Ces dernières années,
Bridget, déesse du feu chez les Celtes, s’en est pris
à la légendaire forêt de Brocéliande
puis au Parlement de Bretagne, à Rennes, qui fut gravement
endommagé. « Cette ville » est donc
Rennes.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 2
Il y a 19 siècles, Condate Redonum.
Condate Redonum était le nom de Rennes
au 1er siècle de notre ère. Les Redons formaient le
peuple qui habitait cette région.
ÉTAPE 3
Tu relèveras qu’en un lieu
où ça n’aurait pas du arriver,
il a été trahi par sa naissance.
Le personnage dont il s’agissait
ici était Paul Féval, spécialiste des romans
de cape et d’épée, auteur entre autres du Bossu,
des Mystères de Londres (sous le pseudonyme de Sir
Francis Trolopp), du Tueur de Tigres, du Capitaine Fantôme,
des Habits Noirs... Né à Rennes, au 8 de la
rue du Chapitre, sa maison natale porte une plaque indiquant comme
année de sa naissance « 1816 ». Une
telle erreur « n’aurait pas du arriver en ce lieu »
puisque Paul Féval est en réalité né
en 1817. Il fallait recopier le texte intégral de cette plaque :
« Paul Féval homme de lettres, auteur dramatique,
naquit en cet hôtel le 30 septembre 1816 ». Ces
mots servaient en effet par la suite (voir plus loin).
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 3
Et dans sa ville, il est pourtant connu
comme le loup blanc !
Une allusion à une autre oeuvre
de Paul Féval, Le Loup Blanc.
« Qui que tu sois, ta main
gardera ma marque. Je te reconnaîtrai. »
C’est la première partie
de la célèbre phrase de Lagardère dans Le
Bossu, et qui se termine par les mots : « Et
si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira
à toi. »
Mais si tu ne viens pas à lui,
il ne viendra pas à toi !
C’est un pastiche de la dernière
phrase de cette citation, la partie la plus connue : « Et
si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira
à toi. »
ÉTAPE 4
Pour tenter le sort, monte au nord. Pour
trouver le reste, va vers l’est.
Cette phrase disait clairement que, de Rennes,
il fallait monter vers le nord, puis aller vers l’est.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 4
Passe par Combourg, c’est une très
jolie ville... même si ce que tu cherches ne s’y trouve
pas ! Ou alors, attends la semaine prochaine pour en savoir
plus.
Cet indice précisait qu'il fallait
dépasser Combourg (« Passe par... »).
Tu as tenté le sort. Maintenant
trouve le reste.
Cet indice précisait qu’après
avoir dépassé Combourg, il fallait commencer à
chercher à l’est...
De 83, retourne à 90 et avance
à 91. Ou avance à 90 puis reviens à 155 et
passe à 91.
Ce sont les numéros des routes
qui cernent la forêt de Ville-Cartier, zone finale.
ÉTAPE 5
48 51 16 29 48 10 6 56 64 13 14 5 41
44 50 15 39 60 48 10 2 29 66 52 40 47 36 16 67 23. Lorsque le soleil
déclinant sera à 45° dans le ciel, le trésor
brillera sous ta pelle...
En remplaçant ces nombres par
leurs équivalences alphabétiques relevées sur
la plaque ornant la maison natale de Paul Féval (« Paul
Féval homme de lettres, auteur dramatique, naquit en cet
hôtel le 30 septembre 1816 ») de la manière
suivante : P = 1, A = 2, U = 3 etc., on obtenait la phrase
suivante : « Cherche le méfait des charbonniers ».
Cette phrase concerne la Croix de Montauge, en forêt de Ville-Cartier :
« Cette superbe croix de granit de 5 m de haut
aurait été érigée à la mémoire
du lieutenant E.S. Le Gallais, tué à proximité
par deux charbonniers. Inscriptions sur le socle : E.S. Le Gallais
1625. Relevée en 1819 par M. Colfortet, J. Vallée,
C. Foret. »
L’énigme s’achevait par ces mots : « Lorsque
le soleil déclinant sera à 45° dans le ciel, le
trésor brillera sous ta pelle... » Cette croix
mesure cinq mètres de haut. Aussi, lorsque le soleil est
à 45° dans le ciel, son ombre mesure-t-elle également
cinq mètres. Comme il était précisé
dans l’énigme « soleil déclinant »
(dans sa phase descendante vers l’ouest), il était
facile d’en déduire que son ombre se porte dès
lors à l’est. Il fallait par conséquent creuser
à cinq mètres du pied de la croix, plein est. (A noter
: compte tenu de l’allusion aux charbonniers, la croix de
Montauge ne pouvait être confondue avec la croix de Sainte-Anne,
située dans les environs.)
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 5
François Ier s’entendit
dire un jour que ces gens-là étaient maîtres
chez eux... Peut-être cet infortuné lieutenant avait-il
empiété sur leur territoire.
Une allusion directe à « charbonnier ».
En effet, Blaise de Monluc raconte que François Ier s’étant
un jour égaré pendant une partie de chasse, il avait
demandé l’hospitalité à la femme d’un
charbonnier, lequel était absent de son domicile. Elle le
pria d’entrer dans la cabane pour se mettre à l’abri
du froid en attendant le retour de son mari, et le roi s’installa
sur l’unique chaise qu’il tira près du feu. Lorsque
le charbonnier revint, il ne reconnut pas son illustre visiteur
mais lui accorda l’hospitalité. Toutefois, il le pria
de lui rendre sa chaise et de s’asseoir sur un escabeau, expliquant
qu’après une journée de travail il avait pour
habitude de s’asseoir au coin du feu sur sa chaise, et ajouta
: « Par droit et raison, charbonnier est maître
en sa maison ! ». Cette phrase, depuis, est devenue
un dicton.
Trésor découvert
par Arthur et Meteor le 15 août à 9 heures.
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CHASSE
RÉGION 3
ÉTAPE 1
Dès que l’on
évoque le département où se cache le trésor
n ° 3, on imagine des ballons bleus.
Il s’agissait
des Vosges. Les sommets du massif vosgien sont appelées « ballons »
à cause de leur forme arrondie due à l’érosion.
On parle de « ligne bleue des Vosges » à
cause de la couleur que prennent les forêts vosgiennes vues
dans le lointain et se découpant sur le ciel.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 1
Jules Ferry désirait reposer face
à elle.
Jules Ferry (1832-1893) a écrit :
« Je désire reposer [...] en face de cette ligne
bleue des Vosges d’où monte jusqu’à mon
coeur fidèle la plainte des vaincus. »
ÉTAPE 2
Les hommes qui, au XIXème siècle,
firent la renommée de cette ville dans toutes les provinces
françaises, n’en étaient pas eux-mêmes
originaires.
Ces hommes étaient les habitants de
Chamagne, colporteurs qui, au 19ème siècle, parcouraient
les campagnes de France au printemps et en automne pour vendre les
images d’Épinal, appelées à l’origine
« Feuilles des Saints ». On peut s’étonner
que les habitants de Chamagne se soient spécialisés
dans ce commerce, plutôt que les Spinaliens eux-mêmes,
puisque ces vignettes étaient imprimées à Épinal
et dans sa région proche. On n’en connaît pas
vraiment la raison.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 2
Mais ils n’allaient ni en Bretagne
ni en Alsace...
Ces colporteurs parvenaient à
vendre leurs images partout en France, sauf en Bretagne et en Alsace.
Ils évitaient donc ces deux régions.
Jean-Charles se doutait-il que ses œuvres
entreraient un jour dans le langage courant pour signifier la simplification
et le manque de nuance ?
Il s’agit de Jean-Charles Pellerin
qui avaient fondé au 18ème siècle la fameuse
société qui porte son nom, et qui est vraiment à
l’origine du succès des images d’Épinal.
L’expression « C’est une image d’Épinal »
est entrée dans le langage courant pour désigner un
poncif, un cliché, ou une description dépourvue de
toute nuance.
Les chamagnons, pèlerins de ce
Pellerin-là, ont fait plus pour populariser les campagnes
de Napoléon que l’empereur
lui-même !
Les colporteurs de Chamagne étaient
appelés des « chamagnons ». Grâce
à eux, ce mot est devenu un nom commun. Parmi les images
qu’ils vendaient, figuraient en bonne place celles qui retraçaient
l’épopée napoléonienne.
ÉTAPE 3
Cette fête au village
est la preuve que tous les chemins mènent à Rome.
Un natif de Chamagne est mondialement
célèbre : Claude Gellée dit « Le
Lorrain » (1600- 1682). Le Lorrain, fils de paysan, pratiquement
illettré, est parti à Rome et y a connu la gloire
et la consécration pour des œuvres majeures, qui se
trouvent dans les plus grands musées du monde. Parmi celles-ci,
La fête villageoise (1639). Le toucher particulier
du Lorrain et son travail sur les rendus de la lumière ont
fait qu’ils est considéré aujourd’hui
comme un précurseur des impressionnistes.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 3
Comme les colporteurs des Feuilles des
Saints, il est parti de là. Va donc y jeter un coup d’œil...
Comme les chamagnons, Le Lorrain était
originaire de Chamagne, où sa maison natale porte une plaque.
Il fallait relever l’inscription qui figure sur cette plaque.
Son ami disait : « Les
couleurs dans la peinture sont comme des leurres qui persuadent
les yeux, comme la beauté des vers
dans la poésie. »
Encore une confirmation du Lorrain.
L’auteur de cette phrase est son meilleur ami, le peintre
Nicolas Poussin (1594-1665).
Il en est parti, y est revenu, en est
reparti et n’y est plus jamais
retourné.
Le Lorrain a quitté Chamagne
pour Fribourg-en-Brisgau, puis est il parti pour Naples et Rome.
En 1625, il est revenu à Chamagne et a travaillé à
Nancy, pour finalement repartir définitivement à Rome
en 1627. C'est là qu’il
est mort en 1682.
ÉTAPE 4
Même les plus grands destins
ne se résument qu’à deux dates sur un état
civil.
Cette énigme devait inciter
les participants à se renseigner sur la date de naissance
et de mort du Lorrain, constatant que la plaque portée sur
sa maison natale était dépourvue de ces précisions.
Cette plaque —dont il fallait néanmoins relever le
texte— dit : Ici est né le peintre Claude Gelée
dit « Le Lorrain » XVIIème siècle.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 4
Comme tu peux le constater, il manque
18 ans.
Né en 1600 et mort en 1682,
il manque en effet 18 ans pour faire un siècle complet. C’était
une confirmation indirecte qu’il s’agissait bien du
Lorrain, et que ces deux dates étaient importantes pour la
suite du jeu.
ÉTAPE 5
20 22 30 1 6 1 36 14 7 8 26 4 5 52 H
31 F F 16 4 49 Q 21 50 2 36 47 11 36 49 54 7 32 5 36 14 20 41 7
12 51 30 4 14 39 40 49 5 39 7 52 4 54 15 F 39 31 5 22 29 47 8 47
48 11 36 21 16 27 29 5 22 23 21 42 22 4 38 41 1 54 37 49 18 H 50
F F 38 54 5 22 4 33 20 41 14 51 54 22 34 5 39 47 36 16 6 16 17 32
16 39 41 18 H 54 52 12 53 20 22 21 32 36 6 39 53 11 16 12 52 54
30 29 14 6 11 21 31 49 2 H 4 16 52 H 28 9 20 43 31 23 38 24 25 8
41 F 36 16 51 32 22 34 32 12 16 41 17 49. Le résultat est
le nombre de mètres qui te séparent du trésor,
vers l’est.
Ce pavé de chiffres et de lettres se
décodait à l’aide de l’inscription trouvée
sur la plaque de la maison natale du Lorrain (Ici est né
le peintre Claude Gelée dit « Le Lorrain »
XVIIème siècle). En attribuant la valeur 1 au
I, 2 au C, 3 au I, etc. et en remplaçant
les signes de l’énigme par les lettres correspondantes,
on obtenait la phrase suivante : « Additionne les
chiffres qui composent son année de naissance et fais de
même pour les deux derniers chiffres de l’année
de sa mort. Retranche cela du total précédent. Puis
cherche la Vierge en forêt de Ternes. »
Le Lorrain est né en 1600. 1 + 6 = 7.
Il est mort en 1682. Il fallait prendre les deux derniers chiffres
de l’année, et les additionner également :
8 + 2 = 10. En retranchant 10 de 7, on obtenait
« - 3 » (valeur négative).
En forêt de Ternes, à l’est de Chamagne, se trouve
un petit monument dédié à la Vierge. Le trésor
Paris-Match était enterré à 3 mètres
du pied de ce monument, « en direction de l’est »,
semble dire l’énigme. Toutefois, comme la valeur obtenue
était négative, il fallait bien sûr creuser
vers l’ouest.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 5
Un peu plus à l’est !...
Cet indice signifiait que la forêt de
Ternes est à l’est de Chamagne.
Trésor découvert
par Meteor.
  
Le spot en forêt de Ternes
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CHASSE
RÉGION 4
ÉTAPE 1
Regarde autour de toi, au nord, à
l’ouest, au sud, à l’est... Le département
où est enterré le trésor n° 4 est le royaume
de Vulcain !
Il s’agissait du Puy-de-Dôme,
pays d’anciens volcans. Vulcain, dieu du feu, a donné
vulcano en italien, et « volcan » en
français... Mais l’élément le plus important
de cette énigme était la première phrase. En
effet, le Puy-de-Dôme est entouré des départements
suivants, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre
(suggéré par les mots « au nord, à
l’ouest, au sud, à l’est ») :
l’Allier, la Creuse, la Corrèze, le Cantal, la Haute-Loire
et la Loire. En affectant une valeur numérique à chacune
des lettres qui composent ces noms (A = 1, L = 2,
L = 3, I = 4, E = 5, R = 6,
etc.), on obtenait le code de cryptage utilisé pour les énigmes
2 et 3.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 1
Si les énigmes de cette région
ressemblent à des problèmes, c’est un hommage :
après tout, ce département n’est-il pas celui
d’un illustre mathématicien ?
L’illustre mathématicien
était bien sûr Blaise Pascal, originaire de Clermont-Ferrand.
Vraiment bien entouré...
Un indice quant à l’importance
des départements qui entourent le Puy-de-Dôme pour
le décryptage des énigmes 2 et 3.
ÉTAPE 2
Département d’eau, il est
un endroit d’où on pourrait la regarder de haut. Mais
reste en bas. 22 37 29 5 25 24 D
1 23 35 D 40 11 14 22 4 22 24 10 G 28 39 27 29 38 32 22.
Cet endroit était le viaduc
des Fades, le plus haut d’Europe, sur la Sioule. De là
on pourrait « la regarder de haut » (l’eau),
« mais reste en bas » (les éléments
importants à récolter sur place étaient visibles
d’en bas). Ces éléments étaient les dates
des débuts des travaux (1901) et d’inauguration (1909)
gravées sur les piliers de l’ouvrage. Seule la date
de l’inauguration servait pour la suite. En effet, le texte
alphanumérique, une fois décrypté grâce
au code trouvé dans l’énigme 1, disait :
« Note la date de son inauguration ».
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 2
N’y monte pas : lève
simplement les yeux...
Cet indice confirmait qu’il était
possible de voir ces dates depuis la route, en levant les yeux sur
les piliers.
ÉTAPE 3
Dans une ville, non loin, se trouve un
objet qu’il a été possible de préserver.
Il te faudra relever la D 27 23 30 D 12 31 1 F 32 22 D 21 29 4 37
22 D 35 11 32 22 31 38 5 10 D 37 16 33 G 4 22 30.
Cette ville était Pontgibaud,
et l’objet « qu’il a été possible
de préserver » était le maître-autel
de l’église, provenant de la Chartreuse du Port Ste-Marie,
laquelle a été dévastée et pillée
à partir de 1792. Le texte codé après les mots
« Il te faudra relever la... » achevait la
phrase : « ... date de la fondation de son lieu
d'origine ». Le lieu d’origine du maître-autel
était donc la Chartreuse du Port Ste-Marie, fondée
en 1219. C’est cette date qui servait pour la suite.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 3
Un tantinet au sud, un soupçon
à l’est...
Pontgibaud se trouve au sud et légèrement
à l’est du viaduc des Fades.
Les enfants y ont peur de la châtelaine.
Au 18ème siècle, la châtelaine
de Pontgibaud était soupçonnée par les habitants
de la région de manger des enfants. Cette légende
est encore vivace aujourd’hui, et les parents menacent leurs
rejetons désobéissants de les faire dévorer
« par la comtesse ». Cet indice permettait
également de cerner la ville de Pontgibaud.
Dans cette ville il y a certes de l’azur,
de l’or et de l’argent. Mais ce qui doit réellement
t’inspirer se trouve dans l’église.
Les armoiries de Pontgibaud figurent depuis
1696 dans le Grand Armorial de France avec la description suivante :
« D’azur, au pont d’or surmonté d’une
fleur de lys d’argent ». La deuxième phrase
de l’indice était une indication directe quant à
l’endroit où se trouvait « l’objet »
(le maître-autel).
ÉTAPE 4
Fais la somme des chiffres qui composent
le nombre trouvé dans l’énigme 2. Fais de même
pour le nombre trouvé dans l’énigme 3. Retranche
ce dernier résultat du premier... L’endroit que tu
cherches porte le nom de ce que tu as trouvé dans l’énigme
3, mais ce que tu as trouvé dans
l’énigme 3 ne s’y trouve pas.
La somme des chiffres qui composent
la date de l’inauguration du viaduc des Fades donne 19, et
celle des chiffres qui composent la date de la fondation de la Chartreuse
de Port Ste-Marie donne 13. La différence entre les deux
est égale à 6. L’endroit à chercher était
la forêt domaniale de la Chartreuse, mais la Chartreuse proprement
dite, elle, se trouve en dehors de cette forêt.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 4
Cet endroit porte le nom d’un édifice
qui fut fondé par Guillaume de Beaufort suite à une
vision...
La Chartreuse de Port Ste-Marie fut fondée
par Guillaume de Beaufort et son frère Raoul. Guillaume eut
une vision : St Bruno lui apparut et lui ordonna de fonder
une Chartreuse en cet endroit qui servait de limites aux paroisses
de Comps, de Miremont et de Chapdes-Beaufort.
ÉTAPE 5
Ajoute 1 à ce que tu as obtenu
dans l'énigme 4 et multiplie le tout par sept. Cherche ce
résultat là où tu te trouves... Puis, en direction
du nord, parcours un nombre d’intervalles correspondant à
ce que tu as obtenu dans l’énigme 4. Le trésor
est enterré là où tu feras halte, à
deux mètres, plein est.
En ajoutant 1 à 6 et en multipliant
le résultat par sept, on obtenait 49. C’était
le numéro de la borne qu’il fallait découvrir
en forêt de la Chartreuse. À partir de cette borne,
il suffisait de marcher sur le chemin en comptant 6 intervalles
(résultat trouvé dans l’énigme 4) entre
les arbres. Pour obtenir six intervalles, il fallait bien sûr
sept arbres. Le trésor Paris-Match était enterré
à deux mètres du septième arbre, en direction
de l’est.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 5
En marchant, garde l’œil à
droite...
Les arbres se trouvaient sur le côté
droit du chemin.
Le résultat est au milieu du chemin...
Le « résultat »
(soit la borne numéro 49) était au milieu du chemin...
Trésor découvert
par Dominique Moret.
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CHASSE
RÉGION 5
ÉTAPE 1
Le département
où est enterré le trésor N° 5, on n’y
va pas pour des prunes...
Il s’agissait
du Lot-et-Garonne, premier producteur de pruneaux (les pruneaux
d’Agen). Mais les prunes
ne deviennent pruneaux qu’après
transformation.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 1
...on y va pour des pruneaux !
C’était le complément
à l’énigme 1.
ÉTAPE 2
Les natifs de cette ville seraient des
menteurs ! Alors ne crois que ce que tu vois, et cherche les
traces d’un personnage qui se servait de deux armes, aussi
redoutables l’une que l’autre. La première de
ces armes entraîna ici l’utilisation
de la seconde.
La ville était Casteljaloux.
Edmond Rostand, dans Cyrano de Bergerac, faisait dire à
ce dernier : « De Carbon de Castel-Jaloux / Bretteurs
et menteurs sans vergogne / Ce sont les cadets de Gascogne"
(N.B. : il ne fallait pas se tromper et choisir Moncrabeau,
capitale des menteurs, également dans le Lot-et-Garonne).
Le personnage recherché était Agrippa d’Aubigné
(1552-1630), grand soldat, historien, pamphlétaire et poète.
Sa première arme était son épée, et
la seconde, sa plume. En effet, blessé à la bataille
de Malvirade, il se réfugia en février 1577 à
Casteljaloux (alors « Castel-Jaloux ») et
commença à travailler sur Les Tragiques. Une
plaque, à Casteljaloux, en témoigne. Cette plaque
dit : « Juin 1577 Castel-Jaloux. J’y ai dicté
les premières clauses de mon poème Les Tragiques.
Agrippa d'Aubigné. Les amis de Casteljaloux ».
Le texte de cette plaque servait de code de décryptage à
l’énigme 4 (voir plus loin). L’autre chose importante
qu’il fallait retenir était la date 1577, représentant
la première étape de « l’étrange
boucle » dont il était question dans l’énigme
3.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 2
Le trésor ne se trouve pourtant
pas sur cette commune.
Le trésor ne se trouvait pas
sur la commune de Casteljaloux, mais sur celle de Durance (voir
énigme 4).
Son étymologie ne serait pas provençale
(et n’évoquerait donc en rien les brûlures du
coeur), mais serait d’origine
latine et signifierait au contraire raidi par un froid extrême...
« Jaloux »
ne vient pas de gelos ou gilos (jaloux), mais du latin
gelu, gelari, gelidus, d'où vient le
mot gel.
« Ce sont les cadets de Gascogne. »
C’était un extrait de Cyrano
de Bergerac concernant directement la ville de Casteljaloux.
ÉTAPE 3
Facétie du destin, cette étrange
boucle en trois étapes fut achevée 106 ans plus tard
par un roi... Ou était-ce
107 ans plus tard ?
« L’étrange
boucle » est celle qui relie, par un amusant clin d’œil
du destin, Agrippa d’Aubigné à Louis XIV.
Agrippa d’Aubigné commença Les Tragiques
à Casteljaloux en 1577. Cette date était la première
à relever. Quatre-vingt trois ans plus tard, en juin 1660,
Louis XIV s’arrêta à la Maison du Roy (actuel
syndicat d’initiative de Casteljaloux) sur son chemin vers
St Jean-de-Luz où il devait épouser l’infante
Marie-Thérèse d’Espagne. Cette date était
la deuxième à retenir. Enfin, vingt-quatre (ou vingt-trois)
ans plus tard, Louis XIV, veuf de Marie-Thérèse,
épousa morganatiquement Françoise d’Aubigné,
marquise de Maintenon, petite-fille d’Agrippa d’Aubigné.
1684 était donc la troisième date à trouver.
N.B. : pour la date du mariage secret entre Louis XIV
et Madame de Maintenon, les historiens hésitent sur les dates,
et particulièrement entre 1683 et 1684. Il semble pourtant
établi aujourd’hui, grâce aux Mémoires
de Languet de Cergy, aumônier de la duchesse de Bourgogne,
que ce mariage fut célébré en octobre ou novembre
1683, vraisemblablement le 10 octobre. Mais la plupart des ouvrages
de référence indiquant 1684, c'est cette date qui
a été retenue pour le jeu. La boucle s’acheva
donc par le mariage de Louis XIV, 107 ans après qu’Agrippa
d'Aubigné eut commencé à dicter Les Tragiques
à Casteljaloux. L’hésitation entre « 106 »
et « 107 » était en fait un indice
quant au rôle joué ici par les noces secrètes
de Louis XIV et de Françoise d’Aubigné.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 3
Lorsqu’il convola, la boucle fut
bouclée...
Le remariage de Louis XIV avec Madame de Maintenon
marquait la dernière étape de cette boucle.
Deuxième étape : un
arrêt sur la route de St Jean-de-Luz...
Une allusion au séjour que fit Louis
XIV dans la Maison du Roy à Casteljaloux.
Première étape, un séjour
forcé pour le futur Bouc
du Désert...
Une allusion à Théodore
Agrippa d’Aubigné, dont le surnom, après la
mort d’Henri IV, était « le Bouc du
désert ». Son séjour forcé était
bien sûr celui qu’il fit à Castel-Jaloux pour
se remettre de ses blessures et commencer Les Tragiques.
Troisième étape :
Saint-Simon avait probablement raison. Mais il fallait bien faire
un choix : accordons au roi
le bénéfice du doute quant à la décence
et la durée de son veuvage...
Saint-Simon, ainsi que Madame de Caylus,
situaient le mariage morganatique de Louis XIV fin 1683. Mais la
plupart des ouvrages citent 1684, et c’est donc cette dernière
date qui a été retenue pour le jeu.
ÉTAPE 4
Le trésor se cache 16 45 11 19
78 29 32 28 25 74 9 3 85 84 12 63 69 19 4 76 45 3 28 11 60 28 25
29 70 34 80 24 84 31 11 67 19 66 54 55 73 12 47 53 62 36 10 14 43
13 80 34 84 18 36. Mais ne t’y
précipite pas avant d’être venu à bout
de l’énigme 5.
Ce pavé de chiffres se décryptait
à l’aide des
mots gravés sur la plaque trouvée à Casteljaloux
(« Juin 1577 Castel-Jaloux. J’y
ai dicté les premières clauses de mon poème
Les Tragiques. Agrippa d'Aubigné. Les amis de Casteljaloux »).
En remplaçant les chiffres par les lettres qui leur correspondaient,
on obtenait : « ... au sud-est d’ici
entre un puits et des ruines qui portent mal leur nom ».
Les ruines « qui portent mal leur nom » étaient
celles de Maisonneuve, en forêt de Campet.
ÉTAPE 5
Additionne les chiffres qui composent
la deuxième étape de cette boucle. Fais de même
pour celles qui composent la troisième. Retranche le premier
résultat du deuxième, et creuse en faisant la part
de la contestation historique...
En additionnant les chiffres de la « deuxième
étape » (soit 1660 : 1 + 6 + 6 = 13),
et ceux de la « troisième étape »
(soit 1684 : 1 + 6 + 8 + 4 = 19)
et en faisant la différence entre les deux, on obtenait 6.
Il fallait donc creuser entre le puits et les ruines de Maisonneuve
dans la forêt de Campet, à six mètres du puits
(plein est), en direction des ruines. La « contestation
historique » est bien celle du remariage du roi, qui
aurait pu faire hésiter d’un mètre sur la localisation
du trésor.
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 5
Plein est, dos au trou.
Cette précision permettait de comprendre
qu’il fallait compter les six mètres depuis le puits
(le « trou »).
Trésor découvert
par Loïc Janvier le 30 août à 8 heures.

Une des contremarques « en situation »...
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CHASSE
RÉGION 6
ÉTAPE 1
Le trésor n° 6 se trouve
dans un département dont le numéro est un nombre premier,
et dont la somme des correspondances numériques des lettres
qui composent son nom donne un autre nombre premier, lequel occupe
dans la liste des nombres premiers un rang identique au numéro
du département dont il est
le voisin, et qui est lui-même un nombre premier.
Il s’agissait du Var. Son numéro
de département est 83, qui est un nombre premier. Les valeurs
numériques des lettres qui composent son nom sont :
V = 22, A = 1, R = 18. La somme de
ces valeurs égale 41, autre nombre premier. Dans la liste
des nombres premiers, 41 est en treizième position. 13 est
le numéro du département voisin, les Bouches-du-Rhône,
et 13 est également un nombre premier.
ÉTAPE 2
En te promenant dans cette ville, tu
trouveras trace d’une bête malfaisante et d’animaux
gracieux, et tu découvriras ce personnage illustre dont Babet
la bouquetière disait qu’il « ne vivra pas
aussi longtemps que le vieux Homère ». Ignore
cette injure, et relève plutôt l’hommage qui
lui est rendu, de la lumière jusqu’au ciel, par un
visionnaire.
Il s’agissait de Draguignan.
Le nom « Draguignan » vient de « Draconio »,
mot dérivé du mot latin draco signifiant « dragon ».
Ce dragon qui terrorisait la région aurait été
tué par St Hermentaire. Les « animaux gracieux »
sont les Gazelles, un groupe d’artistes qui ont peint des
fresques, Traverse du Palais. Parmi celles-ci figure une représentation
du Cénotaphe de Newton, imaginé par le grand architecte
Etienne Louis Boullée (1728-1799). « Babet
la bouquetière » était le surnom donné
par Voltaire au cardinal de Bernis. François Joachim de Pierre
de Bernis (1715-1794) a émis ce jugement à propos
d’Isaac Newton : « Il y a à parier
que le grand Newton ne vivra pas aussi longtemps que le vieux Homère. »
L’énigme disait « d’ignorer l’injure,
mais de relever l’hommage qui lui est rendu ».
Il s’agissait du texte de Boullée figurant sur la fresque
des Gazelles, et qui dit : « C’était
dans le séjour de l’immortalité. C’était
dans le ciel que je voulais placer Newton. La lumière de
ce monument qui doit être semblable à celle d’une
nuit pure est produite par les astres et les étoiles qu’ornent
la voûte du ciel ». Enfin, l’énigme
précisait : « de la lumière jusqu’au
ciel ». Il fallait par conséquent ne relever,
dans ce texte, que la phrase commençant par « la
lumière... » et s’achevant par « ...
du ciel », soit : « La lumière
de ce monument qui doit être semblable à celle d’une
nuit pure est produite par les astres et les étoiles qu’ornent
la voûte du ciel ». En attribuant la valeur 1 à
la première lettre, le L, la valeur 2 à la
deuxième lettre, le a, la valeur 3 à la troisième
lettre, le l, etc., on obtenait le code de décryptage
à utiliser pour venir à bout du message codé
de l’énigme 3 (voir plus loin).
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 2
Ce visionnaire enseignait déjà
son art à l’âge
de dix-neuf ans...
Boullée enseignait déjà
l'architecture en 1747, à l’âge de dix-neuf ans.
Il était horrible et son nom était
Draconio...
Il s’agissait bien sûr du dragon
dont est dérivé le nom « Draguignan ».
Couleurs de muraille.
Une allusion directe à la fresque des
Gazelles.
ÉTAPE 3
Une capitale au sud. 105 2 106 4 112
15 96 3 114 1 109 72 23 51 108 16 90 89 81... 56 111 6 94 63 2
98 61 56 103 7 27 101 13 94 55.
La capitale au sud (de Draguignan)
est la capitale des Maures, Collobrières. Le texte décrypté
à l’aide du code trouvé dans l’énigme
n° 2 donnait la phrase suivante : « Va
où coule l’eau et note... Puis pars plein est ».
Il s’agissait de relever, sur la fontaine de la Place de la
République de Collobrières, le texte qui y est gravé :
« Les eaux ont été amenées à
Collobrières en 1891 sous l’administration républicaine
(1888-1892) » (ces deux dernières dates serviront
pour l’énigme 5). « Puis pars plein est »
devait suggérer que l’étape suivante se situait
quelque part à l’est de Collobrières. Or, plein
est, le seul site remarquable est la Chartreuse de Verne. Elle se
trouve à 7,4 km à vol d’oiseau de la commune
Collobrières.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES
ÉTAPE 3
Masure où tout est mélangé...
« Masure » était
bien sûr une anagramme (ainsi que le suggérait les
mots « où tout est mélangé »).
Cette anagramme donnait le mot « Maures ».
Histoire d’eau.
C’était une allusion directe
à la fontaine de Collobrières.
Après les couleurs, voici les
couleuvres...
Les couleuvres pullulaient jadis dans cette
région des Maures. La forme provençale de colobreria
a donné son nom à Collobrières, dont les armoiries
de la ville montrent d’ailleurs deux couleuvres. « Après
les couleurs » est une allusion à la fresque
précédemment trouvée à Draguignan.
Au pays de la nux castanea.
Collobrières est également la
capitale de la châtaigne, dont le nom latin est nux castanea.
Une administration de quatre ans
bien utile...
Une allusion directe au texte gravé
sur la fontaine, et qui suggérait l’importance des
deux dates "1888-1892" pour la suite du jeu.
ÉTAPE 4
À l’extérieur,
choisis l’un des édifices. Mais pas n’importe
lequel : le bon !
Cette phrase était une allusion
à l’endroit où avait été caché
le trésor. « À l’extérieur »
parce que cet endroit se trouvait en dehors de la Chartreuse de
Verne proprement dite. « Les édifices »
étaient les réservoirs d’eau. Celui auprès
duquel le trésor avait été enterré se
trouve sur la droite avant d’arriver au parking de la Chartreuse,
légèrement en surplomb. « L’un
des... » et « pas n’importe lequel »
étaient des indices quant à la pluralité de
ces édifices. Or dans ce cas, seuls les réservoirs
qui se situent en dehors de la Chartreuse pouvaient être concernés.
Une hésitation était toutefois possible, et il fallait
choisir le bon réservoir...
INDICE SUPPLÉMENTAIRE
ÉTAPE 4
Encore une histoire d’eau. Cette
fois, à proximité d’un édifice fondé
en 1170, et dont le nom, d’après l’auteur du
Tresor dòu felibrige,
viendrait de l’aulne blanc.
Après la fontaine de Collobrières,
cette autre « histoire d’eau » était
une allusion au réservoir qu’il fallait trouver à
proximité de la Chartreuse de la Verne. L’auteur du
Trésor du félibrige (en provençal :
Tresor dòu felibrige), Frédéric Mistral,
explique que « Verne » viendrait de verno,
soit l’aulne blanc, lequel ne pousse que dans les endroits
humides. « Verne » signifierait « endroit
où il y a de l’eau ». La Chartreuse de Verne
a été fondée en 1170.
ÉTAPE 5
Fais l’opération suggérée
dans l’énigme 3, et tu obtiendras la distance en mètres
qui te sépare du trésor,
plein nord.
Cette opération consiste à
faire la soustraction suivante, conformément aux deux dates
gravées avec un signe séparateur évoquant le
signe moins, sur la fontaine de Collobrières : 1888 - 1892.
Le résultat est « - 4 » (valeur négative).
Par conséquent, il ne fallait pas creuser plein nord, comme
le disait l’énigme, mais dans la direction opposée,
soit plein sud, depuis le centre du réservoir.
Trésor découvert
par Laurent de la Clergerie le 15 juillet à 15 heures.
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