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On sait que la flèche d’Apollon de l’énigme 420 décrit une trajectoire parabolique qui, vue de dessus, va se traduire par une droite sur la 989. Grâce à une aimable précision de Max («S’il ne les comptait pas [les 1969,697 mesures], vous n’en sauriez rien et il vous manquerait une info pour résoudre l’énigme»), on comprend que l’altitude de la cible nous permettra de confirmer cette dernière, et d’éliminer d’éventuels autres points remarquables qu’Apollon aurait pu viser.
1969,697 mesures est ultra-précis, et donne très précisément :
1969,697 × 0,33 = 650,00001 m
Il nous faudra donc trouver un résultat tout aussi précis.
En matière d’altitudes, la première source (et, en théorie, la plus fiable) est la carte IGN au 1:25.000. Or, celle-ci ne mentionne pas 650 m pour le rocher de Dabo, mais seulement 647 m—ce qui ferait seulement 1960,606 mesures en ne conservant que 3 décimales. Il existe bien une ancienne édition (ci-dessous à droite), scannée par le chercheur Hopla (merci à lui et à Mickey qui m’a transmis le fichier), qui fait état d’une altitude de 650 m, mais cette donnée a donc été modifiée sur l’édition récente, qui date de 1988.
J’ai interrogé l’IGN pour essayer de savoir ce qu’il en est exactement (voir ci-dessous les résultats de cette enquête).
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De la même manière, les guides Bleu et Deslogis donnent respectivement 664 et 660 m :
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Mais si la Chouette nous apprend quelque chose, c’est bien que ce qui est écrit dans les livres (ou imprimé sur les cartes!) ne correspond pas nécessairement à la vérité. Il ne reste alors plus qu’à vérifier soi-même sur place...
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COMPTE-RENDU DE VOYAGE À DABO (mai 2002)
J’ai joué de malchance pour ce premier voyage : ciel bouché, pluie permanente, vent à décorner un... hibou :o) et température plus proche de zéro que de 10°... Pour couronner le tout, des travaux de restauration étaient en cours sur la tour de la chapelle Saint-Léon, défigurée par un disgracieux échafaudage, et l’accès à la plate-forme était interdit par une grille cadenassée ! Je n’ai donc pas pu effectuer les vérifications que j’étais venu faire. Ce sera pour une autre fois.
Je livre néanmoins ci-après aux Chouetteurs intéressés un bref « carnet de voyage » en images.
Classique photo du rocher depuis la route d’accès.
Malgré le temps exécrable, je ne parviens toujours pas à
trouver ce navire « noir » !
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L’échafaudage en place sur la tour de la chapelle et l’élévateur
destiné à monter les matériaux.
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Côté altitude, la version officielle
en tient pour 664 m. À l’Office de Tourisme du village,
quand
on demande (l’air de rien) de quelle source officielle provient cette altitude, on vous répond immédiatement : « Ah, vous cherchez la Chouette ? » :o) |
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La mesure effectuée
au GPS
au bas de la plate-forme donne 628 m. Au jugé, il y a une vingtaine de mètres jusqu’à la plate-forme, mais certainement pas les 36 m qu’il faudrait pour atteindre les 664 m revendiqués officiellement... |
D’après l’Office de Tourisme,
il y aurait sur la plate-forme
une borne géodésique dans la zone cerclée de rouge sur la carte postale ci-dessus. N’ayant pas pu accéder au sommet en raison des travaux, je n’ai pu confirmer. Si vous avez pu vérifier la présence de cette borne, merci de m’écrire ici (confirmé depuis par l’IGN, voir ci-dessous) |
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La déception de ne pouvoir accéder au sommet du rocher ne m’a pas empêché, sur le chemin de la (fausse) Nef encalminée (voir pages 600 et 560), de passer revoir le site de l’abbaye de Murbach, comme je le fais à chaque fois que je suis dans la région.
L’énorme abbatiale romane de grès rouge, dont il ne reste que le transept, les deux clochers et le chevet plat, est magnifiquement impressionnante, sertie dans un écrin de verdure au fond d'une vallée close où règne un silence intemporel. Bien que ce lieu n’ait rien à voir avec la Chouette (mais sait-on jamais?), j’espère que les quelques images ci-dessous vous inciteront à aller le visiter... C’est un des secrets les mieux gardés d’Alsace et il n’y a jamais personne !
 En chemin, passage devant les ruines hautaines des châteaux d’Eguisheim |
 Portail d’entrée de Murbach (89 habitants) |
 Au fronton du portail, le chien de Murbach, symbole de l’abbaye |
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L’abbaye de Murbach, fondée en 727 par Saint-Pirmin, fut pendant plusieurs siècles l’une des plus puissantes de la chrétienté. Elle n’admettait comme novices que des nobles et des princes du sang, l’abbé étant lui-même prince d’Empire à partir du XIIIème siècle.
La majesté puissante et sereine de la construction romane du XIIème
siècle
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À la place de la nef, détruite en 1738 mais dont les appuis
sont encore bien visibles
sur la croisée du transept, se trouve aujourd’hui le cimetière
du village, qui abrite en particulier
la tombe du comte Eberhard d’Alsace, co-fondateur de l’abbaye
avec Saint-Pirmin.
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LA SOLUTION FINALE FOURNIE PAR L’IGN
Le service géodésique de l’IGN, en la personne de M. Daniel Hazard, s’est montré comme toujours très aimable et coopératif. J'ai ainsi pu obtenir copie de l’ensemble des fiches géodésiques de Dabo, que je reproduis partiellement ci-dessous avec l’accord de l’IGN.
La première image confirme l’existence d’une borne IGN sur la plate-forme, ainsi qu’une altitude de 650,22 m, déterminée en ou après 1969. La seconde confirme la localisation de cette borne sur la plate-forme, conformément aux informations obtenues à l’Office de Tourisme.
Reste maintenant à expliquer pourquoi cette altitude, parfaitement arrêtée et connue au début des années 70, a été modifiée à 647 m sur la carte de 1988. Des recherches sont en cours à l’IGN...