ARCHIVES DES CHASSES — LES CHASSES PARIS-MATCH

PAR MAX VALENTIN

 

 

Nous sommes à l’été 1997. Max Valentin et ses chasses au trésor sont partout. Le Trésor d’Orval a été lancé quelques mois plus tôt et bat son plein. Les chasses MSN sont sur le point de prendre fin, après avoir démontré pour la première fois que le Web était un medium viable pour ce genre de jeu. La Chouette d’Or vient d’être relancée par la troisième édition du livre, et Le Figaro-Magazine s’apprête à diffuser, tout au long de l’été, huit numéros consacrés à la Chouette, avec des synthèses exclusives rédigées par Max Valentin himself.

C’est le moment que choisit Paris-Match pour surfer sur la vague des chasses avec six chasses « régionales », toujours écrites par Max, et dotées de 100.000 francs chacune.

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DES  CHASSES  DÉLIBÉRÉMENT  RÉGIONALES  ET  « TOURISTIQUES »

Comme à son habitude, Max a insisté pour que les trésors ne soient pas constitués d’une simple somme d’argent ; pour important qu’il puisse être, un chèque reste un morceau de papier qui, en soi, ne fait pas rêver. Les dotations seront donc représentées chacune par 285 pièces de 20 francs-or, communément appelées « napoléons », puisque la majorité de celles qui existent encore aujourd’hui furent frappées sous le règne de Napoléon III, ainsi que pendant la première partie de la IIIème République, jusqu’à la fin de la convertibilité du franc au début de la guerre de 1914-1918. Au cours moyen de ces pièces en 1997, chaque lot de 285 napoléons équivalait environ à 100.000 francs.

Toutefois, les chasse Paris-Match se distinguaient à plusieurs égards des autres jeux créés jusqu’alors par Max Valentin : d’abord, elles avaient un terme défini dans le temps, en l’occurrence le 15 octobre 1997 ; ensuite, une photo de chaque spot était publiée par l’hebdomadaire dès le lancement du jeu (cela n’aidait pas beaucoup, mais pouvait quand même lever un ultime doute) ; et enfin, et bien que cela n’ait pas été clairement annoncé à l’avance, il devint rapidement évident que plusieurs d’entre elles nécessitaient des recherches sur le terrain, tout ne pouvant pas être trouvé « depuis son fauteuil », selon la formule chère à Max.


L’une des plaques Paris-Match qui constituaient les contremarques enterrées

Ces chasses intéressaient donc en priorité les personnes résidant dans les régions concernées, ou qui y passaient leurs vacances. L’objectif fut atteint puisque trois trésors sur six revinrent à des « non-habitués » des chasses. Les noms des inventeurs et la date de la découverte sont mentionnés ci-dessous.

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SIX  RÉGIONS,  SIX  ÉNIGMES  EN  CINQ  ÉTAPES  ET  QUELQUES  INDICES ...

Le découpage des six régions Paris-Match était le suivant :

Comme on le voit sur la reproduction ci-dessus, le trésor de la région 3 fut trouvé dès la première semaine de jeu (en forêt de Ternes), et celui de la région 1 au cours de la deuxième semaine, en forêt d’Halatte... ce qui nous donne une nouvelle occasion de confirmer la prédilection de Max pour les forêts domaniales, prédilection dont bon nombre de chercheurs de la Chouette d’Or feraient bien de se souvenir...!

Chaque chasse régionale était structurée en cinq étapes successives, toutes publiées dès le début du jeu. En sus, des indices étaient fournis chaque semaine pour les trésors restant encore à découvrir. Vous retrouverez dans ces chasses un certain nombre de « trucs » appliqués de manière répétitive : recours à des clés de cryptage à découvrir sur place, distances négatives par rapport au dernière repère conduisant à creuser dans la direction opposée à celle donnée dans l’énigme, etc. Cette répétitivité, certainement voulue, aurait été de nature à faciliter la tâche d’une équipe de chasseurs habitués, et ne devrait sans doute plus être utilisée aujourd’hui...

Vous trouverez ci-dessous, région par région, les énigmes, indices publiés et solutions complètes et officielles de ces chasses qui fournissent un éclairage supplémentaire sur ce qui est « maxien » ou pas... Le texte des solutions est présenté en blanc pour une meilleure lisibilité.

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CHASSE   RÉGION   1

ÉTAPE  1

L’anagramme du département dans lequel se cache le trésor n° 1 évoque la douceur, le luxe et la volupté.
Il s’agit de la soie, dont l’anagramme donnait "Oise". Le trésor se trouvait donc dans le département de l’Oise.


ÉTAPE  2

L’homme qui vivait ici aimait les ordres, mais ne sut se plier ni aux uns ni aux autres. As-tu trouvé ? Eh bien, tu n’es pas encore arrivé !
Il s’agissait de l’abbé Prévost (Antoine François Prévost d’Exiles, 1697-1763), écrivain français célèbre pour son livre Manon Lescaut. Il fit son noviciat chez les jésuites, puis s’engagea dans l’armée en 1712. Un an plus tard, ayant encore une fois changé d’avis, il revint à la Compagnie de Jésus. Il hésita ainsi entre l’armée et l’Église pendant huit ans avant de prononcer ses vœux à l'abbaye bénédictine de Jumièges. Éxilé volontaire en Angleterre, il se convertit au protestantisme, se réfugia en Hollande, retourna en Angleterre et, finalement, revint en France. L’abbé Prévost habita à Vineuil St Firmin, dans l’Oise. Sa maison, sise au 23 rue de Senlis, porte une plaque : « Maison de Prévost d’Exiles 1697-1763 ». La phrase « As-tu trouvé ? Eh bien, tu n’es pas encore arrivé ! » signifie que Vineuil St Firmin a un rôle à jouer, mais que ce n’est pas encore la fin du jeu.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  2

 « Il faut compter ses richesses par les moyens qu’on a de satisfaire ses désirs. »
Cette citation célèbre est extraite de Manon Lescaut, lœuvre majeure de labbé Prévost.

À une lettre près, son nom le prédestinait à l’éloignement.
L’abbé Prévost s’appelait « d’Exiles ». Compte tenu de ses nombreuses fuites à l’étranger, ce nom —à une lettre près— lui allait à merveille !


ÉTAPE  3

Remonte un peu vers le nord, tire un peu vers le soleil levant. Sa lumière te révélera la lumière.
C’était sans doute l’énigme la plus difficile à décrypter à ce stade du jeu. Cette phrase suggérait qu’il fallait se déplacer vers le nord-est et rechercher un indice sur un vitrail. La lumière du soleil révèle « la lumière » (dans ce sens : la solution). L’église dans laquelle se trouve ce vitrail est celle de Fleurines.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  2

... neuf kilomètres à pieds, ça use les souliers !...
Fleurines est à neuf kilomètres de Vineuil St Firmin, à vol d’oiseau.

De verre et de plomb.
Un vitrail est en verre serti par du plomb.


ÉTAPE  4

Ton parcours ne fut pas vain puisque 34 2 55 36 13 9 37 19 4 42 10 19 9 31 35 19 49 Y 12 23 33 9 34 19 F 19 37 25 Q 43 19 44 9 40 36 53 4 24 49 35 50 37 35 13 23 19 Q 23 35 21 43 34 32 19 17 21 3 15 23 11 53 31 35 21 Q 23 19 8 25 46 26 9 36 41 42 46 2 33 8 49 50 F 32 31 53 52 !
Ce pavé de chiffres et de lettres se décodait à l’aide de l’inscription trouvée sur le vitrail de l’église de Fleurines : « Par monts et Vallon Saint Hubert Patron des chasseurs d’Halatte. Anno 1891. » (à noter : Vallon est le patronyme du Comte de Vallon, et s’écrit donc sans s). En affectant la valeur 1 au P, 2 au A, 3 au R, etc., et en remplaçant les signes de l’énigme par les lettres correspondantes, on obtenait la phrase suivante : « Dans le cimetière il y a un édifice qui ressemble à celui que tu dois trouver et qui se dresse dans la forêt ».
Dans le cimetière jouxtant l’église de Fleurines est érigé un obélisque très semblable à un monument funéraire qui se trouve en forêt d’Halatte, dans le lot forestier n° 242 (parcelles cadastrales 105, 106, 107, 108).

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  4

En sortant, regarde bien et grave-le dans ton œil !
Cette phrase signifiait qu’il fallait bien observer l’obélisque du cimetière de Fleurines afin de se souvenir de sa forme, identique à celle de l’obélisque de la forêt d’Halatte.

Avant de te lancer sur les chemins, demande aux passants où se trouve son semblable. Sinon, il te faudra patienter jusqu’à la semaine prochaine...!
Cet indice invitait les chercheurs à demander aux habitants de Fleurines la localisation d’un obélisque dans la forêt d’Halatte, obélisque ressemblant à celui qui se trouve dans le cimetière.

Non, pas celui de Louksor !
Cet indice confirmait qu'il s'agissait bien d’un obélisque.


ÉTAPE  5

Retranche le dernier nombre trouvé ici du dernier nombre trouvé dans l’énigme 4. Tu obtiendras le nombre de mètres qu’il te faudra franchir à partir du milieu de l’embasement, en direction de l’ouest. Là se trouve le trésor !
Le texte gravé sur l’obélisque de la forêt d’Halatte dit : « EN SOUVENIR DE LA BARONNE LEONINO NÉE JULIETTE DE ROTHSCHILD 14 Xbre 1896 ». En retranchant le dernier nombre (soit 1896) du dernier nombre trouvé sur le vitrail de l’église de Fleurines (soit 1891), le résultat donnait « - 5 » (valeur négative). L’énigme, entièrement décryptée à ce stade, semblait dire qu’il fallait mesurer cinq mètres à partir du milieu du socle de l’obélisque, en direction de l’ouest, et creuser. Mais la valeur trouvée étant négative, il fallait bien sûr creuser dans la direction opposée, soit cinq mètres à l’est de l’embasement de l’obélisque.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  5

Le souvenir de la Baronne est gravé dans la pierre...
Une indication directe quant au texte gravé sur l’obélisque de la forêt d’Halatte.

Qui peut le moins peut le plus !
Une indication quant au petit piège concernant la valeur négative trouvée : il fallait mesurer cinq mètres vers l’est et non pas vers l’ouest.

Trésor découvert par Al-cab et Dredd le 7 juillet 1999 à 18 heures.

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CHASSE  RÉGION  2

ÉTAPE 1

Le trésor n° 2 se trouve dans un département tout d’homonymie.
Il s’agissait de l’Ille-et-Vilaine, noms homonymes de « île » et de « vilaine ».

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  1

On parle de changer le nom de ce département que d’aucuns jugent dévalorisant.
À cause du mot « Vilaine », certains voudraient en effet que l’on change le nom de ce département...


ÉTAPE  2

Le tribut payé à Bridget ne fut sans doute pas assez lourd, puisqu’après s’être attaquée dans ce département à l’œuvre de la nature, elle a agressé dans cette ville celle des hommes.
Ces dernières années, Bridget, déesse du feu chez les Celtes, s’en est pris à la légendaire forêt de Brocéliande puis au Parlement de Bretagne, à Rennes, qui fut gravement endommagé. « Cette ville » est donc Rennes.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  2

Il y a 19 siècles, Condate Redonum.
Condate Redonum était le nom de Rennes au 1er siècle de notre ère. Les Redons formaient le peuple qui habitait cette région.


ÉTAPE  3

Tu relèveras qu’en un lieu où ça n’aurait pas du arriver, il a été trahi par sa naissance.
Le personnage dont il s’agissait ici était Paul Féval, spécialiste des romans de cape et d’épée, auteur entre autres du Bossu, des Mystères de Londres (sous le pseudonyme de Sir Francis Trolopp), du Tueur de Tigres, du Capitaine Fantôme, des Habits Noirs... Né à Rennes, au 8 de la rue du Chapitre, sa maison natale porte une plaque indiquant comme année de sa naissance « 1816 ». Une telle erreur « n’aurait pas du arriver en ce lieu » puisque Paul Féval est en réalité né en 1817. Il fallait recopier le texte intégral de cette plaque : « Paul Féval homme de lettres, auteur dramatique, naquit en cet hôtel le 30 septembre 1816 ». Ces mots servaient en effet par la suite (voir plus loin).

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  3

Et dans sa ville, il est pourtant connu comme le loup blanc !
Une allusion à une autre oeuvre de Paul Féval, Le Loup Blanc.

« Qui que tu sois, ta main gardera ma marque. Je te reconnaîtrai. »
C’est la première partie de la célèbre phrase de Lagardère dans Le Bossu, et qui se termine par les mots : « Et si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi. »

Mais si tu ne viens pas à lui, il ne viendra pas à toi !
C’est un pastiche de la dernière phrase de cette citation, la partie la plus connue : « Et si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi. »


ÉTAPE  4

Pour tenter le sort, monte au nord. Pour trouver le reste, va vers l’est.
Cette phrase disait clairement que, de Rennes, il fallait monter vers le nord, puis aller vers l’est.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  4

Passe par Combourg, c’est une très jolie ville... même si ce que tu cherches ne s’y trouve pas ! Ou alors, attends la semaine prochaine pour en savoir plus.
Cet indice précisait qu'il fallait dépasser Combourg (« Passe par... »).

Tu as tenté le sort. Maintenant trouve le reste.
Cet indice précisait qu’après avoir dépassé Combourg, il fallait commencer à chercher à l’est...

De 83, retourne à 90 et avance à 91. Ou avance à 90 puis reviens à 155 et passe à 91.
Ce sont les numéros des routes qui cernent la forêt de Ville-Cartier, zone finale.


ÉTAPE  5

48 51 16 29 48 10 6 56 64 13 14 5 41 44 50 15 39 60 48 10 2 29 66 52 40 47 36 16 67 23. Lorsque le soleil déclinant sera à 45° dans le ciel, le trésor brillera sous ta pelle...
En remplaçant ces nombres par leurs équivalences alphabétiques relevées sur la plaque ornant la maison natale de Paul Féval (« Paul Féval homme de lettres, auteur dramatique, naquit en cet hôtel le 30 septembre 1816 ») de la manière suivante : P = 1, A = 2, U = 3 etc., on obtenait la phrase suivante : « Cherche le méfait des charbonniers ». Cette phrase concerne la Croix de Montauge, en forêt de Ville-Cartier : « Cette superbe croix de granit de 5 m de haut aurait été érigée à la mémoire du lieutenant E.S. Le Gallais, tué à proximité par deux charbonniers. Inscriptions sur le socle : E.S. Le Gallais 1625. Relevée en 1819 par M. Colfortet, J. Vallée, C. Foret. »
L’énigme s’achevait par ces mots : « Lorsque le soleil déclinant sera à 45° dans le ciel, le trésor brillera sous ta pelle... » Cette croix mesure cinq mètres de haut. Aussi, lorsque le soleil est à 45° dans le ciel, son ombre mesure-t-elle également cinq mètres. Comme il était précisé dans l’énigme « soleil déclinant » (dans sa phase descendante vers l’ouest), il était facile d’en déduire que son ombre se porte dès lors à l’est. Il fallait par conséquent creuser à cinq mètres du pied de la croix, plein est. (A noter : compte tenu de l’allusion aux charbonniers, la croix de Montauge ne pouvait être confondue avec la croix de Sainte-Anne, située dans les environs.)

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  5

François Ier s’entendit dire un jour que ces gens-là étaient maîtres chez eux... Peut-être cet infortuné lieutenant avait-il empiété sur leur territoire.
Une allusion directe à « charbonnier ». En effet, Blaise de Monluc raconte que François Ier s’étant un jour égaré pendant une partie de chasse, il avait demandé l’hospitalité à la femme d’un charbonnier, lequel était absent de son domicile. Elle le pria d’entrer dans la cabane pour se mettre à l’abri du froid en attendant le retour de son mari, et le roi s’installa sur l’unique chaise qu’il tira près du feu. Lorsque le charbonnier revint, il ne reconnut pas son illustre visiteur mais lui accorda l’hospitalité. Toutefois, il le pria de lui rendre sa chaise et de s’asseoir sur un escabeau, expliquant qu’après une journée de travail il avait pour habitude de s’asseoir au coin du feu sur sa chaise, et ajouta : « Par droit et raison, charbonnier est maître en sa maison ! ». Cette phrase, depuis, est devenue un dicton.

Trésor découvert par Arthur et Meteor le 15 août à 9 heures.

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CHASSE  RÉGION  3

ÉTAPE  1

Dès que l’on évoque le département où se cache le trésor n ° 3, on imagine des ballons bleus.
Il sagissait des Vosges. Les sommets du massif vosgien sont appelées « ballons » à cause de leur forme arrondie due à lérosion. On parle de « ligne bleue des Vosges » à cause de la couleur que prennent les forêts vosgiennes vues dans le lointain et se découpant sur le ciel.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  1

Jules Ferry désirait reposer face à elle.
Jules Ferry (1832-1893) a écrit : « Je désire reposer [...] en face de cette ligne bleue des Vosges d’où monte jusqu’à mon coeur fidèle la plainte des vaincus. »


ÉTAPE  2

Les hommes qui, au XIXème siècle, firent la renommée de cette ville dans toutes les provinces françaises, n’en étaient pas eux-mêmes originaires.
Ces hommes étaient les habitants de Chamagne, colporteurs qui, au 19ème siècle, parcouraient les campagnes de France au printemps et en automne pour vendre les images d’Épinal, appelées à l’origine « Feuilles des Saints ». On peut s’étonner que les habitants de Chamagne se soient spécialisés dans ce commerce, plutôt que les Spinaliens eux-mêmes, puisque ces vignettes étaient imprimées à Épinal et dans sa région proche. On n’en connaît pas vraiment la raison.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  2

Mais ils n’allaient ni en Bretagne ni en Alsace...
Ces colporteurs parvenaient à vendre leurs images partout en France, sauf en Bretagne et en Alsace. Ils évitaient donc ces deux régions.

Jean-Charles se doutait-il que ses œuvres entreraient un jour dans le langage courant pour signifier la simplification et le manque de nuance ?
Il s’agit de Jean-Charles Pellerin qui avaient fondé au 18ème siècle la fameuse société qui porte son nom, et qui est vraiment à l’origine du succès des images d’Épinal. L’expression « C’est une image d’Épinal » est entrée dans le langage courant pour désigner un poncif, un cliché, ou une description dépourvue de toute nuance.

Les chamagnons, pèlerins de ce Pellerin-là, ont fait plus pour populariser les campagnes de Napoléon que l’empereur lui-même !
Les colporteurs de Chamagne étaient appelés des « chamagnons ». Grâce à eux, ce mot est devenu un nom commun. Parmi les images qu’ils vendaient, figuraient en bonne place celles qui retraçaient l’épopée napoléonienne.


ÉTAPE  3

Cette fête au village est la preuve que tous les chemins mènent à Rome.
Un natif de Chamagne est mondialement célèbre : Claude Gellée dit « Le Lorrain » (1600- 1682). Le Lorrain, fils de paysan, pratiquement illettré, est parti à Rome et y a connu la gloire et la consécration pour des œuvres majeures, qui se trouvent dans les plus grands musées du monde. Parmi celles-ci, La fête villageoise (1639). Le toucher particulier du Lorrain et son travail sur les rendus de la lumière ont fait qu’ils est considéré aujourd’hui comme un précurseur des impressionnistes.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  3

Comme les colporteurs des Feuilles des Saints, il est parti de là. Va donc y jeter un coup d’œil...
Comme les chamagnons, Le Lorrain était originaire de Chamagne, où sa maison natale porte une plaque. Il fallait relever l’inscription qui figure sur cette plaque.

Son ami disait : « Les couleurs dans la peinture sont comme des leurres qui persuadent les yeux, comme la beauté des vers dans la poésie. »
Encore une confirmation du Lorrain. L’auteur de cette phrase est son meilleur ami, le peintre Nicolas Poussin (1594-1665).

Il en est parti, y est revenu, en est reparti et n’y est plus jamais retourné.
Le Lorrain a quitté Chamagne pour Fribourg-en-Brisgau, puis est il parti pour Naples et Rome. En 1625, il est revenu à Chamagne et a travaillé à Nancy, pour finalement repartir définitivement à Rome en 1627. C'est là quil est mort en 1682.


ÉTAPE  4

Même les plus grands destins ne se résument qu’à deux dates sur un état civil.
Cette énigme devait inciter les participants à se renseigner sur la date de naissance et de mort du Lorrain, constatant que la plaque portée sur sa maison natale était dépourvue de ces précisions. Cette plaque —dont il fallait néanmoins relever le texte— dit : Ici est né le peintre Claude Gelée dit « Le Lorrain » XVIIème siècle.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  4

Comme tu peux le constater, il manque 18 ans.
Né en 1600 et mort en 1682, il manque en effet 18 ans pour faire un siècle complet. C’était une confirmation indirecte qu’il s’agissait bien du Lorrain, et que ces deux dates étaient importantes pour la suite du jeu.


ÉTAPE  5

20 22 30 1 6 1 36 14 7 8 26 4 5 52 H 31 F F 16 4 49 Q 21 50 2 36 47 11 36 49 54 7 32 5 36 14 20 41 7 12 51 30 4 14 39 40 49 5 39 7 52 4 54 15 F 39 31 5 22 29 47 8 47 48 11 36 21 16 27 29 5 22 23 21 42 22 4 38 41 1 54 37 49 18 H 50 F F 38 54 5 22 4 33 20 41 14 51 54 22 34 5 39 47 36 16 6 16 17 32 16 39 41 18 H 54 52 12 53 20 22 21 32 36 6 39 53 11 16 12 52 54 30 29 14 6 11 21 31 49 2 H 4 16 52 H 28 9 20 43 31 23 38 24 25 8 41 F 36 16 51 32 22 34 32 12 16 41 17 49. Le résultat est le nombre de mètres qui te séparent du trésor, vers l’est.
Ce pavé de chiffres et de lettres se décodait à l’aide de l’inscription trouvée sur la plaque de la maison natale du Lorrain (Ici est né le peintre Claude Gelée dit « Le Lorrain » XVIIème siècle). En attribuant la valeur 1 au I, 2 au C, 3 au I, etc. et en remplaçant les signes de l’énigme par les lettres correspondantes, on obtenait la phrase suivante : « Additionne les chiffres qui composent son année de naissance et fais de même pour les deux derniers chiffres de l’année de sa mort. Retranche cela du total précédent. Puis cherche la Vierge en forêt de Ternes. »
Le Lorrain est né en 1600. 1 + 6 = 7. Il est mort en 1682. Il fallait prendre les deux derniers chiffres de l’année, et les additionner également : 8 + 2 = 10. En retranchant 10 de 7, on obtenait « - 3 » (valeur négative).
En forêt de Ternes, à l’est de Chamagne, se trouve un petit monument dédié à la Vierge. Le trésor Paris-Match était enterré à 3 mètres du pied de ce monument, « en direction de l’est », semble dire l’énigme. Toutefois, comme la valeur obtenue était négative, il fallait bien sûr creuser vers l’ouest.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  5

Un peu plus à l’est !...
Cet indice signifiait que la forêt de Ternes est à l’est de Chamagne.

Trésor découvert par Meteor.


Le spot en forêt de Ternes

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CHASSE  RÉGION  4

ÉTAPE  1

Regarde autour de toi, au nord, à l’ouest, au sud, à l’est... Le département où est enterré le trésor n° 4 est le royaume de Vulcain !
Il s’agissait du Puy-de-Dôme, pays d’anciens volcans. Vulcain, dieu du feu, a donné vulcano en italien, et « volcan » en français... Mais l’élément le plus important de cette énigme était la première phrase. En effet, le Puy-de-Dôme est entouré des départements suivants, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (suggéré par les mots « au nord, à l’ouest, au sud, à l’est ») : l’Allier, la Creuse, la Corrèze, le Cantal, la Haute-Loire et la Loire. En affectant une valeur numérique à chacune des lettres qui composent ces noms (A = 1, L = 2, L = 3, I = 4, E = 5, R = 6, etc.), on obtenait le code de cryptage utilisé pour les énigmes 2 et 3.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  1

Si les énigmes de cette région ressemblent à des problèmes, c’est un hommage : après tout, ce département n’est-il pas celui d’un illustre mathématicien ?
L’illustre mathématicien était bien sûr Blaise Pascal, originaire de Clermont-Ferrand.

Vraiment bien entouré...
Un indice quant à l’importance des départements qui entourent le Puy-de-Dôme pour le décryptage des énigmes 2 et 3.


ÉTAPE  2

Département d’eau, il est un endroit d’où on pourrait la regarder de haut. Mais reste en bas. 22 37 29 5 25 24 D 1 23 35 D 40 11 14 22 4 22 24 10 G 28 39 27 29 38 32 22.
Cet endroit était le viaduc des Fades, le plus haut d’Europe, sur la Sioule. De là on pourrait « la regarder de haut » (l’eau), « mais reste en bas » (les éléments importants à récolter sur place étaient visibles d’en bas). Ces éléments étaient les dates des débuts des travaux (1901) et d’inauguration (1909) gravées sur les piliers de l’ouvrage. Seule la date de l’inauguration servait pour la suite. En effet, le texte alphanumérique, une fois décrypté grâce au code trouvé dans l’énigme 1, disait : « Note la date de son inauguration ».

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  2

N’y monte pas : lève simplement les yeux...
Cet indice confirmait qu’il était possible de voir ces dates depuis la route, en levant les yeux sur les piliers.


ÉTAPE  3

Dans une ville, non loin, se trouve un objet qu’il a été possible de préserver. Il te faudra relever la D 27 23 30 D 12 31 1 F 32 22 D 21 29 4 37 22 D 35 11 32 22 31 38 5 10 D 37 16 33 G 4 22 30.
Cette ville était Pontgibaud, et l’objet « qu’il a été possible de préserver » était le maître-autel de l’église, provenant de la Chartreuse du Port Ste-Marie, laquelle a été dévastée et pillée à partir de 1792. Le texte codé après les mots « Il te faudra relever la... » achevait la phrase : « ... date de la fondation de son lieu d'origine ». Le lieu d’origine du maître-autel était donc la Chartreuse du Port Ste-Marie, fondée en 1219. C’est cette date qui servait pour la suite.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  3

Un tantinet au sud, un soupçon à l’est...
Pontgibaud se trouve au sud et légèrement à l’est du viaduc des Fades.

Les enfants y ont peur de la châtelaine.
Au 18ème siècle, la châtelaine de Pontgibaud était soupçonnée par les habitants de la région de manger des enfants. Cette légende est encore vivace aujourd’hui, et les parents menacent leurs rejetons désobéissants de les faire dévorer « par la comtesse ». Cet indice permettait également de cerner la ville de Pontgibaud.

Dans cette ville il y a certes de l’azur, de l’or et de l’argent. Mais ce qui doit réellement t’inspirer se trouve dans l’église.
Les armoiries de Pontgibaud figurent depuis 1696 dans le Grand Armorial de France avec la description suivante : « D’azur, au pont d’or surmonté d’une fleur de lys d’argent ». La deuxième phrase de l’indice était une indication directe quant à l’endroit où se trouvait « l’objet » (le maître-autel).


ÉTAPE  4

Fais la somme des chiffres qui composent le nombre trouvé dans l’énigme 2. Fais de même pour le nombre trouvé dans l’énigme 3. Retranche ce dernier résultat du premier... L’endroit que tu cherches porte le nom de ce que tu as trouvé dans l’énigme 3, mais ce que tu as trouvé dans l’énigme 3 ne s’y trouve pas.
La somme des chiffres qui composent la date de l’inauguration du viaduc des Fades donne 19, et celle des chiffres qui composent la date de la fondation de la Chartreuse de Port Ste-Marie donne 13. La différence entre les deux est égale à 6. L’endroit à chercher était la forêt domaniale de la Chartreuse, mais la Chartreuse proprement dite, elle, se trouve en dehors de cette forêt.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  4

Cet endroit porte le nom d’un édifice qui fut fondé par Guillaume de Beaufort suite à une vision...
La Chartreuse de Port Ste-Marie fut fondée par Guillaume de Beaufort et son frère Raoul. Guillaume eut une vision : St Bruno lui apparut et lui ordonna de fonder une Chartreuse en cet endroit qui servait de limites aux paroisses de Comps, de Miremont et de Chapdes-Beaufort.


ÉTAPE  5

Ajoute 1 à ce que tu as obtenu dans l'énigme 4 et multiplie le tout par sept. Cherche ce résultat là où tu te trouves... Puis, en direction du nord, parcours un nombre d’intervalles correspondant à ce que tu as obtenu dans l’énigme 4. Le trésor est enterré là où tu feras halte, à deux mètres, plein est.
En ajoutant 1 à 6 et en multipliant le résultat par sept, on obtenait 49. C’était le numéro de la borne qu’il fallait découvrir en forêt de la Chartreuse. À partir de cette borne, il suffisait de marcher sur le chemin en comptant 6 intervalles (résultat trouvé dans l’énigme 4) entre les arbres. Pour obtenir six intervalles, il fallait bien sûr sept arbres. Le trésor Paris-Match était enterré à deux mètres du septième arbre, en direction de l’est.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  5

En marchant, garde l’œil à droite...
Les arbres se trouvaient sur le côté droit du chemin.

Le résultat est au milieu du chemin...
Le « résultat » (soit la borne numéro 49) était au milieu du chemin...

Trésor découvert par Dominique Moret.

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CHASSE  RÉGION  5

ÉTAPE  1

Le département où est enterré le trésor N° 5, on n’y va pas pour des prunes...
Il sagissait du Lot-et-Garonne, premier producteur de pruneaux (les pruneaux dAgen). Mais les prunes ne deviennent pruneaux quaprès transformation.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  1

...on y va pour des pruneaux !
C’était le complément à l’énigme 1.


ÉTAPE  2

Les natifs de cette ville seraient des menteurs ! Alors ne crois que ce que tu vois, et cherche les traces d’un personnage qui se servait de deux armes, aussi redoutables l’une que l’autre. La première de ces armes entraîna ici l’utilisation de la seconde.
La ville était Casteljaloux. Edmond Rostand, dans Cyrano de Bergerac, faisait dire à ce dernier : « De Carbon de Castel-Jaloux / Bretteurs et menteurs sans vergogne / Ce sont les cadets de Gascogne" (N.B. : il ne fallait pas se tromper et choisir Moncrabeau, capitale des menteurs, également dans le Lot-et-Garonne). Le personnage recherché était Agrippa d’Aubigné (1552-1630), grand soldat, historien, pamphlétaire et poète. Sa première arme était son épée, et la seconde, sa plume. En effet, blessé à la bataille de Malvirade, il se réfugia en février 1577 à Casteljaloux (alors « Castel-Jaloux ») et commença à travailler sur Les Tragiques. Une plaque, à Casteljaloux, en témoigne. Cette plaque dit : « Juin 1577 Castel-Jaloux. J’y ai dicté les premières clauses de mon poème Les Tragiques. Agrippa d'Aubigné. Les amis de Casteljaloux ». Le texte de cette plaque servait de code de décryptage à l’énigme 4 (voir plus loin). L’autre chose importante qu’il fallait retenir était la date 1577, représentant la première étape de « l’étrange boucle » dont il était question dans l’énigme 3.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  2

Le trésor ne se trouve pourtant pas sur cette commune.
Le trésor ne se trouvait pas sur la commune de Casteljaloux, mais sur celle de Durance (voir énigme 4).

Son étymologie ne serait pas provençale (et n’évoquerait donc en rien les brûlures du coeur), mais serait d’origine latine et signifierait au contraire raidi par un froid extrême...
« 
Jaloux » ne vient pas de gelos ou gilos (jaloux), mais du latin gelu, gelari, gelidus, d'où vient le mot gel.

« Ce sont les cadets de Gascogne. »
C’était un extrait de Cyrano de Bergerac concernant directement la ville de Casteljaloux.


ÉTAPE  3

Facétie du destin, cette étrange boucle en trois étapes fut achevée 106 ans plus tard par un roi... Ou était-ce 107 ans plus tard ?
« L’étrange boucle » est celle qui relie, par un amusant clin d’œil du destin, Agrippa d’Aubigné à Louis XIV. Agrippa d’Aubigné commença Les Tragiques à Casteljaloux en 1577. Cette date était la première à relever. Quatre-vingt trois ans plus tard, en juin 1660, Louis XIV s’arrêta à la Maison du Roy (actuel syndicat d’initiative de Casteljaloux) sur son chemin vers St Jean-de-Luz où il devait épouser l’infante Marie-Thérèse d’Espagne. Cette date était la deuxième à retenir. Enfin, vingt-quatre (ou vingt-trois) ans plus tard, Louis XIV, veuf de Marie-Thérèse, épousa morganatiquement Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, petite-fille d’Agrippa d’Aubigné. 1684 était donc la troisième date à trouver. N.B. : pour la date du mariage secret entre Louis XIV et Madame de Maintenon, les historiens hésitent sur les dates, et particulièrement entre 1683 et 1684. Il semble pourtant établi aujourd’hui, grâce aux Mémoires de Languet de Cergy, aumônier de la duchesse de Bourgogne, que ce mariage fut célébré en octobre ou novembre 1683, vraisemblablement le 10 octobre. Mais la plupart des ouvrages de référence indiquant 1684, c'est cette date qui a été retenue pour le jeu. La boucle s’acheva donc par le mariage de Louis XIV, 107 ans après qu’Agrippa d'Aubigné eut commencé à dicter Les Tragiques à Casteljaloux. L’hésitation entre « 106 » et « 107 » était en fait un indice quant au rôle joué ici par les noces secrètes de Louis XIV et de Françoise d’Aubigné.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  3

Lorsqu’il convola, la boucle fut bouclée...
Le remariage de Louis XIV avec Madame de Maintenon marquait la dernière étape de cette boucle.

Deuxième étape : un arrêt sur la route de St Jean-de-Luz...
Une allusion au séjour que fit Louis XIV dans la Maison du Roy à Casteljaloux.

Première étape, un séjour forcé pour le futur Bouc du Désert...
Une allusion à Théodore Agrippa d’Aubigné, dont le surnom, après la mort d’Henri IV, était « le Bouc du désert ». Son séjour forcé était bien sûr celui qu’il fit à Castel-Jaloux pour se remettre de ses blessures et commencer Les Tragiques.

Troisième étape : Saint-Simon avait probablement raison. Mais il fallait bien faire un choix : accordons au roi le bénéfice du doute quant à la décence et la durée de son veuvage...
Saint-Simon, ainsi que Madame de Caylus, situaient le mariage morganatique de Louis XIV fin 1683. Mais la plupart des ouvrages citent 1684, et c’est donc cette dernière date qui a été retenue pour le jeu.


ÉTAPE  4

Le trésor se cache 16 45 11 19 78 29 32 28 25 74 9 3 85 84 12 63 69 19 4 76 45 3 28 11 60 28 25 29 70 34 80 24 84 31 11 67 19 66 54 55 73 12 47 53 62 36 10 14 43 13 80 34 84 18 36. Mais ne t’y précipite pas avant d’être venu à bout de l’énigme 5.
Ce pavé de chiffres se décryptait à laide des mots gravés sur la plaque trouvée à Casteljaloux (« Juin 1577 Castel-Jaloux. Jy ai dicté les premières clauses de mon poème Les Tragiques. Agrippa d'Aubigné. Les amis de Casteljaloux »). En remplaçant les chiffres par les lettres qui leur correspondaient, on obtenait : « ... au sud-est dici entre un puits et des ruines qui portent mal leur nom ». Les ruines « qui portent mal leur nom » étaient celles de Maisonneuve, en forêt de Campet.


ÉTAPE  5

Additionne les chiffres qui composent la deuxième étape de cette boucle. Fais de même pour celles qui composent la troisième. Retranche le premier résultat du deuxième, et creuse en faisant la part de la contestation historique...
En additionnant les chiffres de la « deuxième étape » (soit 1660 : 1 + 6 + 6 = 13), et ceux de la « troisième étape » (soit 1684 : 1 + 6 + 8 + 4 = 19) et en faisant la différence entre les deux, on obtenait 6. Il fallait donc creuser entre le puits et les ruines de Maisonneuve dans la forêt de Campet, à six mètres du puits (plein est), en direction des ruines. La « contestation historique » est bien celle du remariage du roi, qui aurait pu faire hésiter d’un mètre sur la localisation du trésor.

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  5

Plein est, dos au trou.
Cette précision permettait de comprendre qu’il fallait compter les six mètres depuis le puits (le « trou »).

Trésor découvert par Loïc Janvier le 30 août à 8 heures.


Une des contremarques « en situation »...

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CHASSE  RÉGION  6

ÉTAPE  1

Le trésor n° 6 se trouve dans un département dont le numéro est un nombre premier, et dont la somme des correspondances numériques des lettres qui composent son nom donne un autre nombre premier, lequel occupe dans la liste des nombres premiers un rang identique au numéro du département dont il est le voisin, et qui est lui-même un nombre premier.
Il s’agissait du Var. Son numéro de département est 83, qui est un nombre premier. Les valeurs numériques des lettres qui composent son nom sont : V = 22, A = 1, R = 18. La somme de ces valeurs égale 41, autre nombre premier. Dans la liste des nombres premiers, 41 est en treizième position. 13 est le numéro du département voisin, les Bouches-du-Rhône, et 13 est également un nombre premier.


ÉTAPE  2

En te promenant dans cette ville, tu trouveras trace d’une bête malfaisante et d’animaux gracieux, et tu découvriras ce personnage illustre dont Babet la bouquetière disait qu’il « ne vivra pas aussi longtemps que le vieux Homère ». Ignore cette injure, et relève plutôt l’hommage qui lui est rendu, de la lumière jusqu’au ciel, par un visionnaire.
Il s’agissait de Draguignan. Le nom « Draguignan » vient de  « Draconio », mot dérivé du mot latin draco signifiant « dragon ». Ce dragon qui terrorisait la région aurait été tué par St Hermentaire. Les « animaux gracieux » sont les Gazelles, un groupe d’artistes qui ont peint des fresques, Traverse du Palais. Parmi celles-ci figure une représentation du Cénotaphe de Newton, imaginé par le grand architecte Etienne Louis Boullée (1728-1799). « Babet la bouquetière » était le surnom donné par Voltaire au cardinal de Bernis. François Joachim de Pierre de Bernis (1715-1794) a émis ce jugement à propos d’Isaac Newton : « Il y a à parier que le grand Newton ne vivra pas aussi longtemps que le vieux Homère. » L’énigme disait « d’ignorer l’injure, mais de relever l’hommage qui lui est rendu ». Il s’agissait du texte de Boullée figurant sur la fresque des Gazelles, et qui dit : « C’était dans le séjour de l’immortalité. C’était dans le ciel que je voulais placer Newton. La lumière de ce monument qui doit être semblable à celle d’une nuit pure est produite par les astres et les étoiles qu’ornent la voûte du ciel ». Enfin, l’énigme précisait : « de la lumière jusqu’au ciel ». Il fallait par conséquent ne relever, dans ce texte, que la phrase commençant par « la lumière... » et s’achevant par « ... du ciel », soit : « La lumière de ce monument qui doit être semblable à celle d’une nuit pure est produite par les astres et les étoiles qu’ornent la voûte du ciel ». En attribuant la valeur 1 à la première lettre, le L, la valeur 2 à la deuxième lettre, le a, la valeur 3 à la troisième lettre, le l, etc., on obtenait le code de décryptage à utiliser pour venir à bout du message codé de l’énigme 3 (voir plus loin).

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  2

Ce visionnaire enseignait déjà son art à l’âge de dix-neuf ans...
Boullée enseignait déjà l'architecture en 1747, à l’âge de dix-neuf ans.

Il était horrible et son nom était Draconio...
Il s’agissait bien sûr du dragon dont est dérivé le nom « Draguignan ».

Couleurs de muraille.
Une allusion directe à la fresque des Gazelles.


ÉTAPE  3

Une capitale au sud. 105 2 106 4 112 15 96 3 114 1 109 72 23 51 108 16 90 89 81... 56 111 6 94 63 2 98 61 56 103 7 27 101 13 94 55.
La capitale au sud (de Draguignan) est la capitale des Maures, Collobrières. Le texte décrypté à l’aide du code trouvé dans l’énigme n° 2 donnait la phrase suivante : « Va où coule l’eau et note... Puis pars plein est ». Il s’agissait de relever, sur la fontaine de la Place de la République de Collobrières, le texte qui y est gravé : « Les eaux ont été amenées à Collobrières en 1891 sous l’administration républicaine (1888-1892) » (ces deux dernières dates serviront pour l’énigme 5). « Puis pars plein est » devait suggérer que l’étape suivante se situait quelque part à l’est de Collobrières. Or, plein est, le seul site remarquable est la Chartreuse de Verne. Elle se trouve à 7,4 km à vol d’oiseau de la commune Collobrières.

INDICES  SUPPLÉMENTAIRES  ÉTAPE  3

Masure où tout est mélangé...
« Masure » était bien sûr une anagramme (ainsi que le suggérait les mots « où tout est mélangé »). Cette anagramme donnait le mot « Maures ».

Histoire d’eau.
C’était une allusion directe à la fontaine de Collobrières.

Après les couleurs, voici les couleuvres...
Les couleuvres pullulaient jadis dans cette région des Maures. La forme provençale de colobreria a donné son nom à Collobrières, dont les armoiries de la ville montrent d’ailleurs deux couleuvres. « Après les couleurs » est une allusion à la fresque précédemment trouvée à Draguignan.

Au pays de la nux castanea.
Collobrières est également la capitale de la châtaigne, dont le nom latin est nux castanea.

Une administration de quatre ans bien utile...
Une allusion directe au texte gravé sur la fontaine, et qui suggérait l’importance des deux dates "1888-1892" pour la suite du jeu.

ÉTAPE  4

À l’extérieur, choisis l’un des édifices. Mais pas n’importe lequel : le bon !
Cette phrase était une allusion à l’endroit où avait été caché le trésor. « À l’extérieur » parce que cet endroit se trouvait en dehors de la Chartreuse de Verne proprement dite. « Les édifices » étaient les réservoirs d’eau. Celui auprès duquel le trésor avait été enterré se trouve sur la droite avant d’arriver au parking de la Chartreuse, légèrement en surplomb. « L’un des... » et « pas n’importe lequel » étaient des indices quant à la pluralité de ces édifices. Or dans ce cas, seuls les réservoirs qui se situent en dehors de la Chartreuse pouvaient être concernés. Une hésitation était toutefois possible, et il fallait choisir le bon réservoir...

INDICE  SUPPLÉMENTAIRE  ÉTAPE  4

Encore une histoire d’eau. Cette fois, à proximité d’un édifice fondé en 1170, et dont le nom, d’après l’auteur du Tresor dòu felibrige, viendrait de l’aulne blanc.
Après la fontaine de Collobrières, cette autre « histoire d’eau » était une allusion au réservoir qu’il fallait trouver à proximité de la Chartreuse de la Verne. L’auteur du Trésor du félibrige (en provençal : Tresor dòu felibrige), Frédéric Mistral, explique que « Verne » viendrait de verno, soit l’aulne blanc, lequel ne pousse que dans les endroits humides. « Verne » signifierait « endroit où il y a de l’eau ». La Chartreuse de Verne a été fondée en 1170.


ÉTAPE  5

Fais l’opération suggérée dans l’énigme 3, et tu obtiendras la distance en mètres qui te sépare du trésor, plein nord.
Cette opération consiste à faire la soustraction suivante, conformément aux deux dates gravées avec un signe séparateur évoquant le signe moins, sur la fontaine de Collobrières : 1888 - 1892. Le résultat est « - 4 » (valeur négative). Par conséquent, il ne fallait pas creuser plein nord, comme le disait l’énigme, mais dans la direction opposée, soit plein sud, depuis le centre du réservoir.

Trésor découvert par Laurent de la Clergerie le 15 juillet à 15 heures.

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