GÉNÉRALITÉS  SUR  LA  CHOUETTE  D’OR

 


À première vue, la Chouette se compose de 11 énigmes. Toutes sauf une se présentent sous un format identique :

  • Sur chaque page de gauche du livre, une tête de chouette stylisée, d’une couleur à chaque fois différente, un nombre de trois chiffres (780, 470, 600, etc.), un titre et le texte de l’énigme proprement dit ;

  • Sur la page de droite en vis-à-vis, un tableau de Michel Becker illustre l’énigme dont il fait partie intégrante.

Une énigme se distingue car elle ne comporte pas de tête de chouette colorée ni de nombre. Ce dernier est remplacé par une lettre, « B ». Assez vite après le début de la chasse, Max Valentin a admis au travers des questions (Q/R) qui lui étaient posées par les chercheurs sur le 3615 MAXVAL, que les énigmes telles qu’elles se présentent dans le livre ne sont pas dans le bon ordre, qu’il faut donc les ré-ordonner, et que c’est là l’objet de l’énigme B. Un autre fait est également apparu dans les premiers mois de la chasse : si la résolution des 11 énigmes permet de localiser une « zone finale » de la taille d’une ville moyenne, cela ne nous dit pas où, à l’intérieur de cette zone, se trouve précisément le trésor. Sous la torture, Max Valentin a admis qu’à cette fin, il existe une douzième énigme, composée des « reliquats » des énigmes précédentes, et que les chasseurs appellent « super-solution » ou SS.

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LES INDICATIONS SUPPLÉMENTAIRES (I.S.) — Voir la page spéciale IS

Les IS constituent des aides à la compréhension et au décryptage des énigmes, des coups de pouce donnés par l’auteur. Nombreuses au début de la chasse (pas moins de 18 pendant la première année du jeu), leur flot s’est ensuite raréfié, et aujourd’hui la source est totalement tarie : la dernière IS a été publiée dans le mensuel PC Team de septembre 1996. Elle a paru inutile à beaucoup de chasseurs qui ont pensé qu’ils maîtrisaient déjà le « mode d’emploi » fourni par cette IS.

Déception donc chez les uns, qui attendaient un véritable déblocage, mais fureur chez les autres qui, s’estimant à tort ou à raison « avancés » dans la quête, ont protesté contre l’effet de regroupement des IS qui permettent aux retardataires et aux nouveaux venus de rattraper les autres... Vaine crainte puisqu’il semble clair que la chasse n’a pas véritablement progressé depuis plusieurs années, mais ce mouvement d’humeur des « anciens » a convaincu Max de ne plus diffuser d’autres IS.

Mais est-ce vraiment pour ne pas déplaire à certains que l’auteur garde ainsi le silence ?

Aucun des soi-disant « chasseurs avancés » n’a trouvé la Chouette ; Max clame à qui veut l’entendre qu’il souhaite qu’elle soit trouvée, d’abord parce qu’il commence à se sentir, j’imagine, un peu prisonnier de sa création (le syndrome de Conan Doyle!), ensuite parce qu’il est impatient de pouvoir publier le livre des solutions et clouer le bec de certains de ses détracteurs. Alors ? Chasse quasiment au point mort, auteur impatient d’en finir... Pourquoi ne pas donner de nouvelles IS décisives, en particulier sur l’énigme 600 dont je persiste à penser qu’elle verrouille le jeu ?

Certes, Max ne désire pas (et c’est louable de sa part) accélérer artificiellement les choses. Mais au-delà de cette préoccupation, je pense tout simplement qu’il NE PEUT PAS donner d’IS décisive car le blocage est en fait bien plus ténu qu’on ne le pense. Autrement dit, il n’y a pas assez de « viande»  autour de la solution, pas assez de grain à moudre pour fournir une IS sans s’approcher beaucoup trop près de la solution ! Cette idée se fonde sur le postulat que je défends, à savoir que la Chouette est beaucoup plus simple qu’on ne le croit, et que tout l’art a consisté justement à dissimuler cette simplicité sous des dehors abscons... et là, le camouflage a été bien fait !

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LA THÉORIE DE LA SIMPLICITÉ

Je fonde ce postulat de la simplicité intrinsèque sur une trois constatations :

  1. Au départ, le terrain de jeu fait 550.000 kilomètres carrés. À l’arrivée, on localise « pile poil » un objet de 80 centimètres. Entre les deux, il y a un sacré zoom à faire !

  2. Pour passer de 550.000 kilomètres à un mètre carré, Max n’a pas délayé la sauce, tout au contraire : sur les 11 énigmes, une sert à donner l’ordre et c’est tout. Restent 10 énigmes, pas une de plus, pour faire trouver une zone de la taille d’une ville moyenne. La première d’entre elles donne le point de départ et la deuxième donne une direction générale pour quitter ce lieu, ainsi qu’une mesure qui servira plus tard (laissons de côté les reliquats puisqu’ils ne servent pas à localiser la zone).

    Restent... 8 énigmes seulement pour localiser sur la carte de France un minuscule « chapeau », fruit probable de l’imprécision des tracés...

  3. Comme si cela ne suffisait pas, chaque énigme est d’une concision extrême !

Ces constatations fusillent, à mon avis, les thèses daboïstes (dont je reparlerai) consistant à voir Dabo comme solution intermédiaire ou finale de plusieurs énigmes.

En effet, partant du principe de concision, pourquoi Max, sachant qu’hormis l’ordre (l’énigme B), il voulait « tout faire tenir » dans 10 énigmes (plus les reliquats), se serait-il échiné à répéter « Dabo! Dabo! Dabo! » alors qu’il lui suffisait de le dire une fois ? Si une chose est certaine dans la Chouette, c’est que l’auteur ne se répète pas—tout simplement parce qu’il n’a pas la place de le faire ! Dabo fait partie du jeu, comme solution du décryptage primaire de l’énigme 420. Et c’est tout. Et si une chose est probable dans la Chouette, c’est que le lieu de la cache n’a rien à voir avec aucun des lieux identifiés dans les énigmes, histoire de ne pas attirer trop tôt l’attention... mais là, je commence à aborder le fond, et ça ce sera pour plus tard.

Lisez cet extrait de la question n°11 du 17 mars 1997 : « VOUS VERREZ (SI VOUS TROUVEZ L'OISEAU OU SI VOUS LISEZ LES SOLUTIONS DANS LE BOUQUIN QUI PARAITRA APRES SA DECOUVERTE) QU' ELLES N'ETAIENT PAS AUSSI COMPLIQUEES QUE BEAUCOUP DE GENS LE PENSENT.AMITIES -- MAX ». CFQD, non ?

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LES SYNTHÈSES DU FIGARO MAGAZINE

Afin de relancer intellectuellement et commercialement le jeu au moment où Michel Lafon publiait la 3ème édition, une grande opération promotionnelle fut organisée à l’été 1997 avec Le Figaro Magazine. Notez bien la chronologie : moins d’un an après la publication de la dernière IS et après la concession faite par l’auteur à certains « anciens » grognons de ne plus en publier à l’avenir, il va profiter de l’opération Figaro Magazine pour laisser diffuser une information de première grandeur, à savoir l’ordre dans lequel les énigmes doivent être ré-ordonnées et résolues, chose qu'il s’était toujours refusée à faire puisque cela revient à confirmer la solution exacte de l’énigme B ! Cette confirmation résultait en effet de l’ordre dans lequel les énigmes furent publiées par Le Figaro Magazine, ordre différent de celui du livre et qui validait par là même la solution de l’énigme B...

Je sais bien qu’ultérieurement, Max affirmera (et je veux bien le croire) que l’ordre dans lequel les énigmes furent publiées résultait d’une décision des journalistes et qu’il ne l’endossait pas... mais comment imaginer, cependant, qu’il aurait laissé se faire une telle publication dans un ordre qui, n’étant pas celui du livre, n’aurait pas non plus été le bon, le vrai ? Une telle officialisation d’un ordre erroné, « sanctifié » au surplus par l’imprimatur tacite de l’auteur résultant de la juxtaposition de ses synthèses et anecdotes (voir ci-après), est impossible à envisager. Si l’ordre choisi par les journalistes (et qui correspond bien à celui de l’immense majorité des chercheurs) avait été inexact, Max aurait très certainement insisté pour que les énigmes soient publiées dans l’ordre du livre !

L’intérêt des articles accompagnant la publication des énigmes résidait, outre dans quelques anecdotes croustillantes, dans l’existence de synthèses, rédigées par Max lui-même, des « madits » (voir ci-après). Ces fameux madits (contraction de « Max [m’]a dit ») sont les réponses faites par Max aux questions des chasseurs sur le 3615 MAXVAL. Pour les chouetteurs chevronnés, ces synthèses n'ont apporté aucun élément nouveau. Alors, où est leur intérêt ? Dans le fait qu’elles sont étonnamment courtes... Max a répondu sur Minitel à plus de 100.000 questions... la disproportion avec la taille de ses synthèses est véritablement frappante...

Je vous laisse en tirer vos propres conclusions qui devraient, me semble-t-il, aller dans une direction bien précise...

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LES MADITS

Pour en revenir aux madits, ils sont en quelque sorte l’équivalent des évangiles ou de la vie des saints. Tous les chasseurs de Chouette ont « leurs » madits auxquels ils tiennent jalousement et que personne d’autre n’a jamais vus... pour l’excellente raison que nombreux sont ceux qui pratiquent « l’exégèse créative » en interprétant, déformant ou citant hors contexte les mots de l’auteur... Méfiez-vous donc des madits et vérifiez vous-même. Ces vérifications, naguère coûteuses puisqu’elles supposaient de se connecter sur le serveur Minitel 3615 MAXVAL (aujourd’hui fermé), sont devenues beaucoup plus aisées puisque l’intégralité des Q/R a été mise en ligne gratuitement sur le domaine lachouette.net, géré par Velo.

L’excellent moteur de recherche associé à cette base vous permettra de retrouver très facilement les Q/R concernées, et on peut espérer que la meilleure diffusion des Q/R permettra de mettre progressivement fin à la circulation de madits inexacts ou fantaisistes.

Pour d’autres développements sur les Q/R, voir ci-après.

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LES CLÉS DE PASSAGE

Autre concept maxien, ces clés sont décrites comme des éléments d’une énigme qui permettent « d’aborder l’énigme suivante ». Puisque les clés n’aident pas à décrypter les énigmes mais seulement à en appréhender l’abord, leur nature exacte, de même que leur utilité, sont ambiguës. Donnent-elles une tonalité, une indication d’ambiance sur ce que sera l’énigme concernée ? Celles de ces clés qui sont connues et confirmées (et qui seront décrites sur les pages concernées) semblent pour le moins banales et sans grande valeur ajoutée—mais peut-être n’en est-il pas de même à mesure qu’on avance dans le jeu...

Voilà, vous en savez maintenant un peu plus sur la manière dont se présente la Chouette d’Or... à mon avis ! Si ce que j’écris ne vous semble pas totalement dénué de bon sens, il ne vous reste qu’à lire, après celle-ci, les pages individuelles consacrées à chaque énigme.

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LES DEUX CARTES DE LA CHOUETTE D’OR

La première carte

Si vous vous intéressez à la Chouette, vous réaliserez rapidement que deux cartes vous seront nécessaires. La première est une carte générale de la France, en l’occurrence la Michelin 989 (voir l’I.S. FNAC sur la page I.S.), qui existe en version papier et plastifiée. Deux versions numérisées existent aussi sur le site de Nag, voir ma page Cartes. Cette carte n’est indispensable qu’à partir de l’énigme 500 mais, selon Max, le chercheur peut l’utiliser avant (celle-là ou une autre, d’ailleurs) pour y reporter ses trouvailles et ses résultats s’il le juge utile.

De même, les chasseurs sont invités à reporter sur cette première carte toutes les indications qui ne s’y trouveraient pas, et qu’ils estimeraient nécessaire d’y faire figurer, en se rappelant bien que la carte n’est PAS UN OUTIL mais seulement une sorte de pense-bête. Le rôle assez réducteur que Max assigne à la carte signifie que celle-ci ne fournit aucune information supplémentaire qui serait nécessaire pour trouver le trésor et qui ne résulterait pas des énigmes (par énigmes, je rappelle qu’il faut comprendre : titres, numéros, symboles de têtes de chouette, textes et visuels).

Il y a quand même une part de sophisme dans la position de Max sur ce sujet. Certes, la carte en elle-même ne « révèle » rien. On peut donc en particulier en déduire que les symboles qu’elle contient, la couleur ou le numéro des routes par exemple, sont sans utilité pour le jeu. Néanmoins, seul l’usage de la carte et la réalisation de tracés précis vous permettront de constater, par exemple, l’alignement de trois villes ou points remarquables... Sans être un « outil », la carte sera à tout le moins un révélateur visuel fort précieux. L’énigme 500 étant la 7ème du jeu, il y a gros à parier que le chouetteur débutant n’attendra pas d’y être parvenu pour, par exemple, placer Roncevaux sur la 989 dans l’énigme 470 et voir ce qui se passe quand on « regarde par l’Ouverture » (Bourges) ! Pourtant, ce n’est qu’en résistant à cette tentation qu’on évitera les fausses pistes : puisque la carte n’est alors pas encore obligatoire, ne cherchons pas à identifier précisément la Lumière à ce stade où l’on n’est supposé en avoir qu’une idée générale.

La deuxième carte

Cette deuxième carte, qu’il serait plus exact de qualifier de seconde puisqu’il n’y en a pas d’autre à utiliser, devra être, selon Max, « la plus précise possible ». Ce sera donc une carte IGN de la série bleue au 1:25.000 (Top 25).

Avec un peu de logique, on comprend très facilement comment première et seconde carte s’articulent. À l’issue de la résolution des 11 énigmes du livre (10 énigmes plus la B qui donne l’ordre, voir les pages consacrées aux énigmes), on n’obtient évidemment pas une localisation précise puisque la Chouette fait moins d’un mètre d’envergure et qu’il serait impossible de la positionner sur une carte générale de la France. Donc, ce qu’on obtient, c’est « une zone de la taille d’une ville moyenne », sans forme particulièrement remarquable (« patatoïde », dit l’auteur), donc pas un carré ni un triangle, etc.

Comment cette zone s’obtient-elle ? Tout simplement à l’intersection d’un certain nombre de tracés réalisés sur la 989 pour concrétiser les solutions des énigmes précédentes. Ces tracés contenant forcément une certaine marge d’erreur, les traits (au moins trois, sans doute davantage) ne se coupent pas en un seul et même point, mais forment un « chapeau » qui délimite la zone. C’est cette zone qui doit être reportée sur la seconde carte.

Interrogé justement sur la question des marges d’erreur, Max a indiqué que le jeu était conçu pour en tenir compte, et c’est logique : non seulement ces marges existent au niveau des tracés sur la 989, mais aussi dans l’opération de report du « chapeau » sur la seconde carte. La zone que vous obtiendrez (en tous cas, je l’espère pour vous!) pourra donc différer quelque peu du tracé idéal de l’auteur sans pour autant vous empêcher de localiser la cache. Pourquoi ? Deux raisons :

  1. La cache se trouve plus ou moins au centre de la zone. La précision du contour n’est donc pas fondamentale.

  2. La résolution de la 12ème énigme (super-solution) à l’aide des reliquats des 10 précédentes (puisque la B n’en contient pas) doit fournir assez d’indications pour localiser la cache à l’intérieur de la zone, même si le périmètre de celle-ci n’est pas exactement défini. L’essentiel consiste vraisemblablement à identifier le point de départ du parcours final à faire à l’intérieur de la zone jusqu’à la cache, et cette identification doit certainement être facile et univoque sur la seconde carte, même si votre zone est un peu approximative ou décalée.

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LE SITE — LA CACHE

On sait naturellement fort peu de choses sur l’aspect du site final (le « spot »), qui fait partie des sujets tabou de l’auteur. On sait qu’il s’agit d’un sol public (appartenant donc à l’État ou à une collectivité territoriale), accessible en permanence sauf conditions météorologiques exceptionnelles.

D’autres développements sur les particularités du terrain peuvent être trouvées sur la page consacrée à la super-solution ici.

Le spot se trouve sous bois (voir l’épisode de l’arbuste ci-après), et très probablement dans une forêt, domaniale ou non, mais en tous cas publique. Tout ce que l’auteur a bien voulu dire sur le boisement du site est qu’il « ne ressemble pas au crâne d’un chauve! ». Max s’y est rendu plusieurs fois depuis le début du jeu et des compte-rendus de ces visites avaient été publiés sur le serveur Minitel 3615 MAXVAL, aujourd’hui fermé (voir ci-après). Voici ces compte-rendus, que je publie en majuscules comme ils le furent sur MAXVAL :

  • Information donnée dans GIGA, sur France 2, le 21 octobre 1993 :

    SUR LA TOMBE DE LA CHOUETTE, J’AI PLANTE UN ARBUSTE.

  • Visites des 24 juillet 1994, 14 décembre 1994, 20 août 1995 et 29 mars 1996 :

    APRES UNE VISITE SUR LES LIEUX LE 24 JUILLET 1994—SOIT UN MOIS APRES LA SORTIE DE LA NOUVELLE EDITION DU LIVRE—MAX A CONSTATE QUE L’ARBUSTE PLANTE SUR LA TOMBE DE LA CHOUETTE ETAIT MORT. SEULE DEPASSAIT UNE TIGE DESSECHEE DE 25 CM DE HAUT.

    LORS D’UNE NOUVELLE VISITE LE 14 DECEMBRE 1994, MAX A CONSTATE QUE LA TIGE, ROMPUE A SA BASE, ETAIT COUCHEE SUR LE SOL. ELLE ETAIT TOUTE NOIRE ET EN PUTREFACTION.

    ENFIN, MAX AYANT JETE UN COUP D’OEIL AUX ALENTOURS (100 M A LA RONDE), N’A PAS CONSTATE DE TRACE VISIBLE D’UN EVENTUEL PASSAGE DE CHASSEURS DE CHOUETTE.

    APRES UNE NOUVELLE VISITE LE 20 AOUT 1995, IL N’A PLUS TROUVE LA MOINDRE TRACE DE L’ARBUSTE. A ENVIRON 130 M DE LA CACHE, LA TERRE AVAIT ETE REMUEE, MAIS IL A ETE IMPOSSIBLE A MAX DE DETERMINER SON ORIGINE. MAX A SONDE LE SOL POUR TENTER DE VOIR SI LA TERRE ETAIT MEUBLE, MAIS LA ENCORE, IL N’Y AVAIT PAS D’ENSEIGNEMENT A EN TIRER. CETTE MARQUE AURAIT AUSSI BIEN PU ETRE FAITE PAR UN CHERCHEUR DE CHOUETTE QUE PAR UN ANIMAL QUELCONQUE QUI AURAIT GRATTE LE SOL A CET ENDROIT. SI CETTE MARQUE ETAIT LE FAIT D’UN CHERCHEUR DE CHOUETTE, IL EST EVIDENT QUE LE TROU A ETE PARFAITEMENT REBOUCHE ET TASSE, CAR IL N’Y A PAS LE MOINDRE TUMULUS AINSI QUE C’EST GENERALEMENT LE CAS LORSQU’ON REMET DE LA TERRE EN PLACE DANS UN TROU.

    MAX EST RETOURNE SUR LES LIEUX LE VENDREDI 29 MARS 1996. LA TOMBE DE LA CHOUETTE ETAIT INTACTE, RIEN N’AVAIT ETE TOUCHE. IL A INSPECTE LES ENVIRONS PENDANT 50 MN DANS UN RAYON DE 150 M AUTOUR DE LA CACHE, SANS RIEN REMARQUER DE PARTICULIER : PAS DE TROU, PAS DE TUMULUS. D’APRES SES CONSTATATIONS, RIEN NE PERMET D’AFFIRMER QUE LE SITE AIT ETE VISITE PAR DES CHERCHEURS, PELLE EN MAIN. AINSI QU’IL A ETE DIT CI-DESSUS, CETTE VISITE S’EST BORNEE A UN EXAMEN DANS UN RAYON DE 150 M, DONC DANS UN CERCLE APPROXIMATIF DE 300 M. 1 PAS = 1 METRE ENVIRON.)

  • Message diffusé sur le 3615 MAXVAL le 9 novembre 1996 :

    NOVEMBRE 96 : MAX EST RETOURNE SUR LE SITE ET A CONSTATE QU’IL Y AVAIT UN TROU BOUCHE AINSI QU’UNE MARQUE DE GRATTAGE DANS UN RAYON DE 150 M DE LA CACHE. LE TROU : IL SE SITUAIT A ENVIRON 125/130 PAS DE LA CACHE. SA « QUALITE » DE TROU NE FAIT AUCUN DOUTE CAR ON Y DISTINGUAIT TRES NETTEMENT DES MOTTES DE TERRE. CE TROU FAISAIT A PEU PRES 80 CM DE DIAMETRE ET ETAIT DE FORME ARRONDIE. IL AVAIT ETE REBOUCHE ASSEZ CORRECTEMENT, MAIS IL SUBSISTAIT UN PETIT TUMULUS. L’HERBE N’ETAIT PLUS MACULEE DE TERRE, CE QUI LAISSE SUPPOSER QUE CE TROU N’ETAIT PAS TRES RECENT ET QUE LA PLUIE AVAIT EU LE TEMPS DE LAVER LA PETITE VEGETATION POUSSANT AU BORD DE CE TROU. MAX A SONDE LE TUMULUS, MAIS SANS POUVOIR EN TIRER UNE QUELCONQUE CONCLUSION QUANT A LA PROFONDEUR, LA TERRE ETANT HUMIDE. LA MARQUE : ELLE SE SITUAIT A ENVIRON 20 PAS DU TROU. IL ETAIT DIFFICILE DE SAVOIR DE QUOI IL S’AGISSAIT. CELA POUVAIT ETRE LA MARQUE D’UNE PREMIERE TENTATIVE DE FOUILLES FAITE PAR L’AUTEUR DU TROU, OU UNE MARQUE LAISSE PAR UN ANIMAL. IL N’Y AVAIT PAS DE MOTTES, JUSTE DES TRACES DE GRATTAGE. DES DEBRIS VEGETAUX APPORTES PAR LE VENT Y GISAIENT. MAX A ESSAYE DE SONDER LE SOL A CET ENDROIT, MAIS SANS POUVOIR EN DEDUIRE QUOI QUE CE SOIT. LE SOL ETAIT DUR A 5 CM DE LA SURFACE. IL LUI A ETE IMPOSSIBLE D’ESTIMER DEPUIS COMBIEN DE TEMPS CETTE MARQUE SE TROUVAIT A CET ENDROIT. CETTE MARQUE N’ETAIT PAS LA MEME QUE CELLE REMARQUEE LE 20 AOUT 1995 ET NE SE SITUAIT PAS AU MEME EMPLACEMENT. MAX A ARPENTE LE SITE DANS UN RAYON DE 150 METRES ENVIRON, ET Y EST RESTE PENDANT 1:20 H. MAX A DECIDE DE NE PLUS RETOURNER SUR LES LIEUX JUSQU’A CE QUE LA CHOUETTE SOIT TROUVEE. C’ETAIT DONC SON DERNIER DEPLACEMENT.

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LES Q/R À L’AUTEUR SUR LE 3615 MAXVAL

En même temps que la publication par Manya de la première édition du livre Sur la trace de la Chouette d’Or en 1993, un service Minitel en 3615 fut mis en place, hébergé par la société Softel. Ce serveur, animé par Max Valentin lui-même, contenait un certain nombre d’informations générales sur le jeu, telles que les I.S. ou les compte-rendus de visite sur le site reproduits ci-dessus. Le 3615 MAXVAL permettait aussi aux chercheurs, à une époque où l’Internet n’était pas accessible au grand public, de disposer d’un forum de discussion et de boîtes aux lettres électroniques (BAL), et leur offrait la possibilité de se regrouper en G.R. (groupes de recherche).

Mais avant tout, le 3615 MAXVAL permettait aux chasseurs de poser des questions à l’auteur. Privées pendant les deux premières années (les échanges se faisaient entre la BAL de Max et celle de l’auteur de la question), ces « Q/R » (questions/réponses) devinrent ensuite publiques à l’été 1995.

Jusqu’à fin 2001, ce serveur constitua par la force des choses, et en dépit des coûts inhérents au Minitel, un point de passage obligé pour une grande majorité de chercheurs puisqu’il était la source des fameux madits. Ce moyen de communiquer directement avec Max était d’une grande importance, non seulement pour l’importance intrinsèque des commentaires de l’auteur, mais aussi du fait de l’aura de mystère dont Max nimbait (et nimbe toujours) sa véritable personnalité ; une sorte de lien privilégié pouvait ainsi être établi avec les chercheurs, à tel point que certains devinrent, pendant des années, de véritables accros de MAXVAL.

Avec la généralisation de l’informatique dans le monde des chasseurs, la recopie, le dépouillement, l’analyse et la synthèse des Q/R devinrent leur lot hebdomadaire, sinon quotidien. J’ai ainsi, pour ma part, traité l’ensemble des Q/R publiques depuis le début du jeu jusqu’au début de l’année 1997, date à laquelle, avec la multiplication des chasses, je n’ai plus eu le temps de m’astreindre à ce travail. La vie réelle ayant brusquement fait irruption dans le long fleuve tranquille des chasses, j’ai dû opter fin 2000 pour un « éloignement sabbatique » de plus d’un an.

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Pendant ce temps, bien sûr, les Q/R ont continué sur MAXVAL. Se sentant de plus en plus « prisonnier de la Chouette », Max continuait à leur consacrer plusieurs heures chaque jour, ne faisant pas mystère de son ardent désir que la Chouette soit trouvée sans pour autant s’autoriser à accélérer artificiellement le cours du jeu en divulguant des éléments-clé. Au fil des années, d’autres projets sont venus se surimposer : les petites chasses MSN d’abord, puis Le Trésor d’Orval, les chasses Paris-Match, et enfin le grand projet de chasse mondiale sur Internet concrétisé le 1er janvier 2001 avec le lancement de TH 2001 — Le Masque de Nefer.

Puis vint le jour où, ayant fourni aux chercheurs plus de 100.000 réponses, Max décida de fermer MAXVAL. Je n’ai pas personnellement vécu ces moments, mais j’imagine facilement que les chouetteurs se sont sentis tout-à-coup un peu orphelins... Il reste de toutes ces années une fantastique base de données qui a été confiée à Velo, animateur du forum de la Chouette sur antidabo.com (aujourd’hui fermé), afin qu’il les mette gratuitement à la disposition de tous les chercheurs sur Internet.

Velo a réalisé cette mise en ligne début février 2002 sur le nouveau domaine lachouette.net, qui héberge également le forum des chasseurs. Il y a gros à parier qu’il y a dans cette mine d’informations de quoi relancer de plus belle la chasse à la Chouette, dont le succès ne se dément pas en dépit du fait que le livre soit devenu introuvable, sauf d’occasion !

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POURQUOI LA CHOUETTE N’EST-ELLE PAS ENCORE TROUVÉE ?

La Chouette est, pour Max, une œuvre de jeunesse. Ce fut sa première chasse au trésor et, s’il en a depuis écrit bien d’autres, il admet qu’à l’époque, il manquait de points de repère, ce qui peut expliquer qu’il en a estimé la durée entre 8 et 16 mois, alors qu’elle est entrée en avril 2002 dans sa 10ème année.

Cela étant, il existe nécessairement des causes objectives à la résistance opposée par les énigmes à la sagacité de dizaines de milliers de chercheurs. Intrinsèquement, selon l’auteur, la Chouette n’est pas plus difficile que certaines autres chasses qu’il a écrites ensuite, comme Le Trésor d’Orval ou Le Trésor de Malbrouck (aussi appelée La Toison d’Or). Par comparaison, Max Valentin estime « indécent » que la Chouette demeure introuvable.

À la lumière de son expérience (car, entre 1993 et décembre 2001, de nombreux chercheurs lui ont communiqué tout ou partie de leurs solutions sur le défunt 3615 MAXVAL), Max est convaincu que la responsabilité en incombe aux fausses pistes dont il a délibérément parsemé les énigmes. Ces fausses pistes, non seulement sont beaucoup plus nombreuses que dans les chasses ultérieures, mais encore beaucoup plus raffinées, et donc tentantes pour les chasseurs.

Sachant que rien n’est plus difficile que de remettre en cause de « belles » solutions, surtout quand elles s’enchaînent sur plusieurs énigmes d’affilée, et sachant aussi que les chercheurs eux-mêmes conçoivent des fausses pistes que l’auteur n’avait jamais imaginées, on comprend mieux pourquoi la Chouette est toujours dans son trou. Ce qui demeure troublant, c’est que les chercheurs connaissent depuis plusieurs années ce diagnostic de Max. Ils sont donc fortement incités à douter de leurs solutions, dès lors qu’elles les conduisent en un point à partir duquel ils ne peuvent plus progresser ; et pourtant, le trésor reste introuvable...

J’ai, pour ma part, identifié deux autres causes (l’une générale, l’autre ponctuelle).

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La cause générale, c’est que lorsqu’ils sont bloqués, les chercheurs « devinent » au lieu de s’astreindre à résoudre. Je prends un exemple simple : dans l’énigme 600, le décryptage primaire fournit la phrase LA CLEF SE CACHE SUR UN NAVIRE NOIR PERCHE. Lorsqu’un chercheur en arrive à ce point, ses efforts de décryptage cessent et il tente, par intuition, de deviner ce qu’est le Navire Noir Perché (NNP). S’il a vu Fort Boyard à la télévision, il sera tenté d’y voir le NNP ; s’il a visité pendant ses vacances la cathédrale de Maguelonne, ou si le château de Peyrepertuse a marqué sa mémoire, il en fera des NNP possibles.

Bref, tout ce que le chercheur peut puiser dans son vécu ou dans sa culture est susceptible de faire l’affaire, quitte à faire coller a posteriori l’entité choisie avec ce que dit l’énigme—au besoin en forçant un peu, mais sans jamais se demander : « Comment, en partant de l’énigme, puis-je honnêtement arriver à ce résultat ? » Cette démarche ne me semble pas logique. Est-ce à dire que, si le NNP est la cathédrale Notre-Dame de l’Épine, et que pour mon malheur je n’ai jamais entendu parler de cet édifice, je n’ai aucune chance de trouver la Chouette ?

Non. Je pense que les énigmes contiennent les éléments nécessaires à leur résolution sans obliger les chercheurs à spéculer au hasard de leurs connaissances ou de leur expérience, et à cet égard l’énigme 36 de la chasse TH 2001, également conçue par Max Valentin, et qui figure parmi mes « Cas d’école », est particulièrement édifiante.

La cause ponctuelle, c’est précisément cette énigme 600 qui est, à mon sens, le véritable verrou de la Chouette. Max a regretté, à l’époque du 3615 MAXVAL, qu’on ne lui pose pas davantage de questions sur cette énigme, mais celle-ci étant, à l’exception de son titre, intégralement cryptée, les interrogations des chercheurs se sont toujours heurtées au refus de l’auteur de commenter des choses n’apparaissant pas en clair dans le livre. Tout juste a-t-il implicitement validé le décryptage des mots « navire noir perché », en novembre 2001, quelques semaines avant la fermeture du 3615 MAXVAL.

Il est vrai que, dans la Chouette, tout est lié à tout, mais il existe une relation spécialement forte entre le NNP de la 600 et la Nef encalminée de la 560 (identique au NNP) ; ensuite, entre la Nef et les Sentinelles de la 650 (géographiquement proches) ; enfin, entre les Sentinelles et la zone finale, comme je l’explique sur les pages concernées et sur la page Super-solution. Aussi longtemps que la 600 ne sera pas « débloquée » (et il y a maintenant bien peu de chances qu’elle le soit avec l’aide de l’auteur!), la chasse aura, je pense, du mal à progresser véritablement.

Cette conviction, je l’ai acquise en 1996 après quatre mois de recherches. Je ne la renie pas aujourd’hui...

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