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DES CHASSES CHASSES MSN PAR MAX VALENTIN
LE TRÉSOR VENU DU FUTUR
| Fiction
| Solution officielle |
Note liminaire : |
Étonnante, cette
4ème et dernière chasse MSN l’est à
plus d’un titre ! D’abord, parce qu’elle
se situe dans un contexte futuriste et de science-fiction, alors
que, par nature, les chasses au trésor nous invitent
plutôt à voyager dans le passé ; ensuite,
par l’utilisation amusante du voyage dans le temps, qui
permet précisément de renouer avec la tradition
des chasses ; et enfin parce que le héros, étant
américain, s’exprime tout naturellement dans sa
langue : par souci de réalisme et de cohérence,
Max Valentin a donc été amené à
corser le jeu en utilisant l’anglais, aussi bien pour
les réponses intermédiaires à fournir par
les joueurs que pour le crypto final...
Cette chasse ayant été diffusée en 1997,
elle apparaissait d’autant plus innovante... mais elle
supposait de la part des chercheurs une certaine maîtrise
de la langue anglaise, notamment pour résoudre pas à
pas le dernier crypto, qui n’avait rien d’évident
pour ceux qui en étaient restés à « My
tailor is rich » ! |
1.
La fiction
Je n'ai rien contre la Fédération
Européenne. Mais fallait-il réellement mener cette
expérience depuis l'ancien territoire français sous
prétexte que le père du système D-RM était
originaire de ce pays ?... Les descendants des Gaulois ne changeront
jamais : assoiffés de prestige et obnubilés par leur
génie, fut-ce au prix d'artifices dont personne ne saurait
être dupe !
Chacun se souviendra qu'en
2076, le physicien européen Yves Léontin avait publié
les bases de son invention, la dé-restructuration moléculaire
(D-RM) que nous autres, aux EUNCA (Etats-Unis Nord et Centre-américains),
appelons « Molecular Pendulum » (ou MPM).
Il ne viendrait à quiconque l'idée d'en dénier
la paternité au professeur Léontin... Mais chacun
sait aussi que cette invention a été financée,
mise au point et construite avec des capitaux réunis par
notre Fédération, et non par les Européens.
Si ces derniers possédaient sans doute la puissance technologique
nécessaire pour la réaliser, cette idée, sans
notre muscle financier, serait restée longtemps encore dans
les mémoires informatiques archivées sans suite, à
la mort de son inventeur.
Bref, sur l'insistance
des Européens —et pour des raisons politiques étrangères
à tout esprit scientifique— il fallut transporter le
matériel de base, la capsule Ulysses entièrement démontée,
les techniciens et toute la logistique sur le territoire de la province
européenne de France. Tout ceci, afin de présenter
la première expérience humaine du MPM comme un hommage
posthume au professeur Léontin et à son équipe !
Un choix qui se révéla catastrophique et un hommage
qui coûta fort cher...
Après les premières
expériences consistant à déstructurer les molécules
de quelques corps solides simples —morceaux de bois, de métal
et de matières synthétiques—, à les faire
voyager dans le temps, à les rappeler et à les restructurer
pour leur redonner leur forme initiale (une routine permettant de
régler les appareils), nous avons procédé au
premier test sur l'animal. C'était le mardi 21 mai 2115.
Comme chacun sait, le « pionnier chrononaute »
fut un chat de gouttière gris, sans nom, qui fut rétro-expédié
soixante-cinq ans dans le passé, en l'an 2050, et qui en
revint deux heures plus tard sans présenter le moindre trouble.
L'animal fut soumis à
une batterie de tests médicaux qui confirmèrent son
excellent état de santé. Il fut couvert de caresses,
puis relâché quelques jours plus tard dans le jardin
du laboratoire, affublé du nom de « Colombus ».
Nous nous livrâmes ensuite à des expériences
de plus en plus longues sur des poulets, des moutons et même
des poissons. Tout fonctionna à la perfection, et ces braves
bestioles revinrent au 22ème siècle apparemment ravies
de leur voyage dans le temps.
Fort de ces succès,
on décida de passer enfin à l'expérimentation
humaine, moment que le monde entier attendait avec l'impatience
que l'on devine. Le premier chrononaute humain devait en effet se
livrer à une activité interdite et impossible aux
animaux : sortir de la capsule et faire quelques pas... A l'aide
de documents d'époque, on isola un endroit désert
au fin fond d'un minuscule vallon alpin, afin que la matérialisation
de la capsule n'attire pas l'attention des curieux.
L'honneur de ce premier
voyage d'une heure échut à Winston Burrel, un colosse
jovial de quarante-deux ans. La capsule se dématérialisa
sur son socle le lundi 2 septembre 2115 à seize heures trente
précises, pour un voyage dont la destination était
le 1er janvier de l'an 2000 à quatre heures du matin. Au
grand soulagement des scientifiques présents dans la salle
de commande, tout se passa à merveille. Burrel fut rappelé
une heure plus tard, se soumit au debriefing puis aux contrôles
médicaux. Durant les semaines qui suivirent, il entreprit
une tournée triomphale autour du monde et fut partout fêté
en héros.
Six mois après ce
voyage historique dans le temps, Burrel céda la place à
Joe "Chubby" Galliano, trente-six ans, biologiste respecté
doublé d'un athlète parfaitement entraîné,
malgré une stature toute en rondeurs. C'était le meilleur
chrononaute de l'équipe, et il avait raflé un maximum
de points lors des tests d'aptitude. Il venait de l'AMES (Agence
Mondiale pour l'Exploration Spatiale) où il avait fait une
brillante carrière de pilote. Sa fascination pour les choses
de l'espace et l'histoire de ses grandes figures n'avait d'égal
que celle qu'il éprouvait pour le 19ème siècle
: Galliano parlait à la perfection le vieux français
de cette époque, et en était devenu un spécialiste
incontesté.
Joe Galliano fêtait
son anniversaire en famille à Seattle, lorsque le directeur
de Projet l'appela en urgence sur son intercom. En apprenant qu'on
lui proposait de réaliser son rêve le plus cher, une
mission MPM, Galliano n'hésita pas une seconde. Il embrassa
sa femme et ses deux enfants, sauta dans une navette orbitale, et
arriva sur le sol français deux heures plus tard. Il prit
le temps de déposer ses bagages dans le luxueux globe de
séjour mis à sa disposition à proximité
immédiate du laboratoire, puis fonça au Bureau Stratégique.
Là, on lui annonça que sa rétro-expédition
aurait lieu une semaine plus tard. Destination : le 11 mai de l'an
1825, soit un saut arrière de près de trois siècles !
La capsule Ulysses devait
se matérialiser en un endroit isolé d'une forêt
angevine (une région de l'ancienne France), à trois
heures du matin. Le séjour de Galliano était prévu
pour durer un jour plein pendant lequel il aurait mission de se
mêler à la population, et de faire des prélèvements
d'air et d'eau à l'aide d'un métanalyseur de poche.
On lui confectionna des vêtements copiés sur ceux que
l'on portait au 19ème siècle dans les campagnes angevines,
et il reçut son lot de vaccins par vaporisations transdermiques
à haute vélocité destinées à
le protéger contre des maladies non encore éradiqués
au XIXe siècle, en particulier le typhus et le choléra.
Comme il fut impossible
—sauf à piller quelques musées— de réunir
assez de billets de banque d'époque pour lui composer son
pécule, on lui remit soixante pièces d'or dont il
devait mettre un maximum en circulation pendant son séjour.
Ces pièces avaient en effet subi un traitement spécial
d'un coût faramineux, représentant le quart de l'investissement
total de la mission. Ce procédé devait permettre leur
identification dans le futur si, d'aventure, elles traversaient
les âges jusqu'au jour où l'on serait capable de les
déceler et de les récupérer ; et elles
révéleraient alors entre quelles mains elles avaient
circulé. Aussi, afin que cette importante expérience
scientifique soit valide, Galliano devait-il soigneusement inscrire
sur son mémotex les circonstances et les lieux dans lesquels
il diffuserait ces pièces. Le pauvre chrononaute, quant à
lui, se demandait tout simplement comment on pouvait écouler
une telle quantité d'or en vingt-quatre heures sans attirer
l'attention et sans se la faire dérober. Cette perspective,
d'ailleurs, lui donnait froid dans le dos ! Il passa ses dernières
heures de répit à compulser des banques de données
historiques et à afficher des cartes géographiques
du XIXe siècle qu'il compara, sur l'écran relief de
son visiomur, avec des vues satellitaires contemporaines.
Enfin, ce samedi tant attendu,
les responsables des opérations s'installèrent dans
la salle de commande. Tous cachaient, sous les rires provoqués
par l'accoutrement désuet du chrononaute, une sourde angoisse.
Joe Galliano, très décontracté, fit un signe
de la main et monta dans sa capsule. On alluma les écrans
de contrôle. Dix minutes plus tard, les processeurs multitâches
lancèrent les ultimes procédures automatiques, et,
à la seconde prévue, la capsule disparut de son socle
d'envoi. La salle trembla sous les applaudissements et les manifestations
d'auto-congratulations.
Le lendemain, à l'heure
prévue pour le retour de la capsule, tous les techniciens
étaient à leur poste. La nervosité était
à son comble, elle était palpable dans l'atmosphère.
Dans son for intérieur, chacun se demandait si cette expérience
avait vraiment été raisonnable ; si l'on n'avait pas
sacrifié certains détails, négligé certaines
vérifications au profit d'un résultat spectaculaire
et immédiat. Mais il était maintenant trop tard pour
avoir des regrets ou des remords, et chacun se donna bonne conscience
en se disant que ce genre de scrupules avait été la
norme à chaque avancée technologique majeure de l'humanité.
Soudain, sur un signe du directeur d'opérations, le silence
se fit, et l'on entendit la voix du compte à rebours. Arrivé
à zéro, sans aucune intervention humaine, la capsule
Ulysses réapparut comme par enchantement sur son socle.
Immédiatement, pourtant,
chacun put voir que quelque chose clochait. Sur le côté
de l'appareil, le métal portait une longue et profonde estafilade,
et son palpeur-analyseur était à moitié arraché
de son support. Sur l'arrière de la capsule, le module énergétique
avait également été très sérieusement
endommagé ; des fils en pendaient comme une natte mal tressée.
C'était un véritable miracle d'avoir pu récupérer
l'engin... Mais tout cela, chacun l'enregistra en une fraction de
seconde. Tous n'avaient d'yeux que pour le sas de la capsule, lequel
portait lui aussi des traces de coups furieux. Un technicien se
précipita, débloqua la porte et l'ouvrit. Le siège
du chrononaute était vide.
Sur le sol de la cabine,
on trouva le petit métanalyseur de Galliano ainsi que son
mémotex. Quelqu'un l'alluma, introduisit le code d'accès
du chrononaute, puis son mot de passe. Sur l'écran de l'appareil
s'afficha alors un message qui fut soumis à un décodeur.
Une seconde plus tard, chacun put prendre connaissance de ce qui
s'était passé : Galliano avait été
poursuivi par des individus qui en voulaient à ses pièces
d'or. Il avait réussi à les cacher, et en précisait
l'endroit exact. Le chrononaute espérait échapper
à ses poursuivants, récupérer l'or et remonter
dans sa capsule quelques secondes avant le départ de celle-ci
pour le 22ème siècle. En attendant le rappel de la
capsule, Galliano, traqué, se dissimulait dans la forêt...
Les premiers cris et mouvements
de panique firent place aux considérations techniques de
la cellule de crise réunie au grand complet. Très
vite, on s'aperçut que la capsule Ulysses avait été
endommagée par des coups violents portés volontairement.
Et on se rendit compte que l'on avait commis une grave erreur en
ne prévoyant pas de capsule de secours.
Le public fut informé
de l'échec de la mission par le canal holographique d'information
générale, et se résigna petit à petit
à la disparition de Joe Galliano. Le Fonds International
pour la Recherche Avancée coupa les crédits au projet
MPM, lequel fut abandonné sine die. Les plus optimistes
pensaient que Galliano errait dans un siècle qui n'était
pas le sien, et espéraient malgré tout que ses connaissances
et son goût pour cette époque lui permettraient de
s'intégrer et de se refaire une nouvelle vie ; ou qu'un
jour, avec de nouveaux crédits, les scientifiques parviendraient
à le récupérer... Les plus pessimistes, quant
à eux, considéraient que les dégâts subis
par la capsule ne laissaient aucun doute : Galliano avait été
pris à partie par les témoins de sa matérialisation,
et il était mort.
Quelques mois plus tard,
un jeune documentaliste, se connectant sur une électro-médiathèque
consacrée à l'histoire de la presse française,
retrouva dans ses archives, digitalisées au début
du 21ème siècle, le fac-similé d'une gazette
angevine datée de mai 1825. Sur son visiomur apparut l'article
suivant :
« Mystérieux
incident à Baugé.
Il y a quelques jours, un
chemineau se présenta dans une auberge des environs de Baugé
et après s'y être restauré, prétendit
régler ses modestes libations à l'aide... d'une pièce
d'or ! L'aubergiste, méfiant, examina la pièce
et s'aperçut avec quelque étonnement qu'elle portait
la date "1861", et était marquée "Napoléon
III Empereur" et "Empire français" !
Il somma l'homme de s'expliquer sur la provenance de cette pièce
fantaisiste, et traita l'individu de vil provocateur.
L'homme pria l'aubergiste
de lui rendre sa pièce, la regarda comme s'il la découvrait
pour la première fois, feignit l'étonnement, puis
se rua vers la porte. Il fut poursuivi par cinq gaillards dont l'un
s'était muni d'un gourdin et un autre d'un manche de pioche.
Après avoir perdu sa trace pendant près d'une heure
dans les taillis de la forêt proche, ils parvinrent à
le retrouver et le traquèrent jusque dans une clairière
où se dressait une sorte de petit cabanon métallique
de forme étrange, muni d'une porte mais dépourvu de
fenêtres.
Se voyant cerné,
et comprenant qu'il n'aurait pas le temps de s'y barricader, l'homme
lança deux objets à l'intérieur de ce refuge
et en claqua l'huis. Il était vigoureux, mais malgré
sa violente résistance, il fut saisit au collet et fouillé.
On ne trouva sur lui ni papiers ni la fameuse pièce d'or.
Pendant que trois témoins s'assuraient de sa personne pour
le ramener à Baugé, les deux autres tentèrent
de forcer la porte de l'abri métallique, laquelle s'avéra
d'une phénoménale solidité. Leurs efforts furent
vains, et ils l'abandonnèrent pour rejoindre leurs compagnons.
C'est alors que le mystérieux
inconnu tenta à nouveau de se défaire de l'étreinte
de ses gardiens. Hélas pour lui, ses mains avaient été
liées dans son dos et, dans sa course, il trébucha.
Sa tête porta lourdement sur l'arête vive d'une pierre,
et l'infortuné quidam fut tué sur le coup, le crâne
fendu.
Le plus étrange,
c'est le sort de l'abri métallique. En effet, deux des protagonistes
de cette triste affaire, Louis Piquet, charron de son état,
et Eugène Carnut, cultivateur, retournèrent sur les
lieux le lendemain à l'aube, en compagnie de quelques amis,
tous munis d'outils solides. Quelle ne fut leur déconvenue
en constatant que l'objet avait disparu durant la nuit ! Seule
une empreinte marquait encore profondément les mousses et
les herbes de la clairière. D'après ces témoins,
la chose qu'ils avaient vainement tenté d'ébranler
le jour précédent, quoique de dimensions modestes,
pesait sans nul doute plusieurs milliers de livres. Ils affirmèrent
qu'une trace aurait été laissée dans la végétation
si ce singulier cabanon avait été déplacé
pendant la nuit. Or aucun signe de ripage ou de halage ne put être
décelé. On se perd en conjectures ! »
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2. Les solutions
officielles
Note
: |
Le visuel interactif apparaissant
sur le site MSN (l’équivalent, par exemple, de
la « machine logique » du Trésor
de Floence B.), était cette fois le « memotex »
du héros Joe Galliano. C’est ce visuel qui, après
saisie de l'identifiant et du mot de passe corrects, fournissait
au joueur le dernier crypto. |
Ce mémotex - le récit nous l’apprend - devait
être doublement activé : une première fois
par le code d’accès de Joe Galliano, une deuxième
fois par son mot de passe.
1 - Le code d’accès.
L’écran affichait un pictogramme représentant
une clé suivie d’un point d’interrogation. Le
tout clignotait. Le joueur devait comprendre qu’il fallait
taper le code d’accès de Galliano afin d’activer
le mémotex.
Ce code d’accès était
sa date de naissance. Elle devait être déduite en rassemblant
certains détails épars fournis par le récit :
Galliano entra en fonctions 6 mois après le voyage de Burrel,
voyage qui eut lieu le 2 septembre 2115. Donc Galliano entra forcément
en activité début mars 2116, et on sait qu’il
était à ce moment-là âgé de 36
ans. On sait aussi qu’il avait fêté son anniversaire
à Seattle, et était arrivé en France le jour-même.
On lui apprit que son voyage aurait lieu « dans une semaine »,
puis on découvrait que ce départ était un samedi.
Or, l’an 2116 est une année bissextile. Par conséquent,
ayant fêté son 36ème anniversaire une semaine
avant son départ (c’est-à- dire le samedi 29
février), sa date de naissance était donc le 29 février
2080. Galliano étant nord-américain, il fallait taper
cette date « à l’américaine »,
en commençant par le mois, puis le jour, et enfin l’année,
soit « 02292080 ». (L’écran du
mémotex pouvait recevoir 8 signes.)
2 - Le mot de passe.
Si ce code d’accès était bon, un autre message
s’affichait et clignotait, le mot : «Code ?».
Il fallait introduire le mot de passe dans la machine. Pour trouver
ce mot de passe, le joueur devait se souvenir que Galliano était
un admirateur des astronautes des 20ème et 21ème siècles
(les «grandes figures»). Par conséquent, il semblait
évident qu’il choisisse, comme mot de passe, le nom
du plus célèbre des cosmonautes, Youri Gagarine. Mais
une fois de plus, le joueur devait taper ce nom « à
l’américaine », soit « Gagarin »
et non pas « Gagarine ».
Le mémotex, là aussi, devait
pouvoir recevoir 8 signes. Mais comme le mot « Gagarin »
n’en contient que 7, l’appareil acceptait aussi bien
« [espace]Gagarin » que « Gagarin[espace]».
Une fois ce mot de passe introduit dans la machine, le joueur obtenait
un texte crypté. C’est ce message qu’il fallait
décoder, et qui donnait la localisation de la cache:
2(-#~{5-~{§2-5~2(-~@[&<~)[:94~]62~:~4+-{5~2(-#~+[9’2~@-
2~2(-\.~:’&&~25#~2[~@[~]{)1~2[~2(-~4(:3~{9<~&[)1~\#~\-
2{9{-5~{9<~2(:4~\-\[2-}~{+{#~:94:<-.~2(-9~:’&&~(:<-~:9~2(-
~]64(-4~692:&~<-3{5265-~2:\-
~2[\[55[+~9:@(2~{9<~25#~2[~86\3~[9~][{5<~8642~]-§[5-~2{1-
[§§.~:§~:~<[~9[2~46))--<~4-9<~{9[2(-5~4(:3~[9-~<{#~2[~3:)1~\-
~63.~:~({>-~(:<<-9~2(-~@[&<~)[:94~:9~2(-~+[[<4~[§~)({9<-
&{:4,~]-2+--9~2(-~5[[24~[§~{9~[&<~{9<~{&5-{<#~({&§~5[22-
9~25--.~2(:4~25--~42{9<4~[9~2(-~5:@(2~({9<~4:<-
~[§~{~3{2(+{#~&-{<:9@~§5[\~2(-~){55-§[65~<6~5[:~5-9-~2[~2(-
~){55-§[65~9{3[&-[9,~{~§-+~42-34~{+{#~§5[\~2(-~){55-
§[65~<6~5[:~5-9-.~#[6~){9’2~\:44~:2.~2(-5-
~:4~{~\[5[9~{\[9@42~#[6~{9<~:§~:~{\~426)1~(-5-~:2’4~]-){64-
~[§~(:\.~)(6]]#.
La méthode de décryptage
de ce message est fondée sur la déduction linguistique
et les occurrences alphabétiques. Elle a été
décrite dans un grand nombre d’ouvrages. D’aspect
hermétique —voire rébarbatif— un texte
ainsi codé est pourtant très facile à décrypter.
Ainsi, la première chose dont il faut se souvenir pour réussir
ce décryptage, c’est que son auteur, Joe Galliano,
était originaire des EUNCA (Etats-Unis Nord et Centre-américains).
Il parlait donc l’anglais. Ceci est d’ailleurs confirmé
par son surnom « Chubby ». À partir
de là, il semble raisonnable de chercher, à la fin
du texte crypté, si on n’y trouvait pas des signes
susceptibles de représenter les caractères d’une
signature : soit Joe (trois signes), soit « Joe
Galliano » (douze signes, avec l’espace entre le
prénom et le nom), soit six signes pour « Chubby ».
Effectivement, on y trouve six signes
qui sont « )(6]]# », avec une répétition
du signe « ] » pouvant signifier deux « b ».
On peut donc, sans risque de se tromper, estimer que « ) »
correspond à « c »,« ( »
à « h », « 6 »
à « u », « ] »
à « b » (deux fois) et « # »
à « y ». En relevant chaque occurrence
de ces signes dans le texte, et en les remplaçant par les
lettres qu’ils représentent, on obtient :
2h-y~{5-~{§2-5~2h-~@[&<~c[:94~bu2~:~4+-{5~2h-y~+[9’2~@-
2~2h-\.~:’&&~25y~2[~@[~b{c1~2[~2h-~4h:3~{9<~&[c1~\y~\-
2{9{&y4-5~{9<~2h:4~\-\[2-}~{+{y~:94:<-.~2h-9~:’&&~h:<-
~:9~2h-~bu4h-4~u92:&~<-3{52u5-~2:\-
~2[\[55[+~9:@h2~{9<~25y~2[~8u\3~[9~b[{5<~8u42~b-§[5-~2{1-
[§§.~:§~:~<[~9[2~4ucc--<~4-9<~{9[2h-5~4h:3~[9-~<{y~2[~3:c1~\-
~u3.~:~h{>-~h:<<-9~2h-~@[&<~c[:94~:9~2h-~+[[<4~[§~ch{9<-
&{:4,~b-2+--9~2h-~5[[24~[§~{9~[&<~{9<~{&5-{<y~h{&§~5[22-
9~25--.~2h:4~25--~42{9<4~[9~2h-~5:@h2~h{9<~4:<-
~[§~{~3{2h+{y~&-{<:9@~§5[\~2h-~c{55-§[u5~<u~5[:~5-9-
~2[~2h-~c{55-§[u5~9{3[&-[9,~{~§-+~42-34~{+{y~§5[\~2h-~c{55-
§[u5~<u~5[:~5-9-.~y[u~c{9’2~\:44~:2.~2h-5-
~:4~{~\[5[9~{\[9@42~y[u~{9<~:§~:~{\~42uc1~h-5-~:2’4~b-c{u4-
~[§~h:\.~Chubby.
A ce moment, afin de faciliter la lecture,
il faut isoler les mots en remplaçant le signe « ~
» par un espace blanc. On obtient alors :
2h-y
{5- {§2-5 2h- @[&< c[:94 bu2 : 4+-{5 2h-y +[9’2
@-2
2h-\. :’&& 25y 2[ @[ b{c1 2[ 2h- 4h:3 {9< &[c1
\y \-
2{9{&y4-5 {9< 2h:4 \-\[2-} {+{y :94:<-. 2h-9 :’&&
h:<- :9 2h-
bu4h-4 u92:& <-3{52u5- 2:\- 2[\[55[+ 9:@h2 {9< 25y 2[
8u\3
[9 b[{5< 8u42 b-§[5- 2{1-[§§. :§ : <[
9[2 4ucc--< 4-9< {9[2h-
5 4h:3 [9- <{y 2[ 3:c1 \- u3. : h{>- h:<<-9 2h- @[&<
c[:94 :9
2h- +[[<4 [§ ch{9<-&{:4, b-2+--9 2h- 5[[24 [§
{9 [&< {9<
{&5-{<y h{&§ 5[22-9 25--. 2h:4 25-- 42{9<4 [9
2h- 5:@h2
h{9< 4:<- [§ { 3{2h+{y &-{<:9@ §5[\ 2h- c{55-§[u5
<u 5[: 5-
9- 2[ 2h- c{55-§[u5 9{3[&-[9, { §-+ 42-34 {+{y §5[\
2h- c{55-
§[u5 <u 5[: 5-9-. y[u c{9’2 \:44 :2. 2h-5- :4 { \[5[9
{\[9@42
y[u {9< :§ : {\ 42uc1 h-5- :2’4 b-c{u4- [§ h:\.
Chubby.
Sachant ensuite que le caractère
le plus commun en anglais est le « e », il
faut isoler le signe le plus fréquemment utilisé dans
le texte. C’est le signe « - ». Après
avoir remplacé tous les « - » par des
« e », voici le résultat :
2hey
{5e {§2e5 2he @[&< c[:94 bu2 : 4+e{5 2hey +[9’2
@e2
2he\. :’&& 25y 2[ @[ b{c1 2[ 2he 4h:3 {9< &[c1
\y
\e2{9{&y4e5 {9< 2h:4 \e\[2e} {+{y :94:<e. 2he9 :’&&
h:<e :9
2he bu4he4 u92:& <e3{52u5e 2:\e 2[\[55[+ 9:@h2 {9< 25y
2[
8u\3 [9 b[{5< 8u42 be§[5e 2{1e[§§. :§ : <[
9[2 4uccee< 4e9<
{9[2he5 4h:3 [9e <{y 2[ 3:c1 \e u3. : h{>e h:<<e9 2he
@[&<
c[:94 :9 2he +[[<4 [§ ch{9<e&{:4, be2+ee9 2he 5[[24
[§ {9
[&< {9< {&5e{<y h{&§ 5[22e9 25ee. 2h:4
25ee 42{9<4 [9
2he 5:@h2 h{9< 4:<e [§ { 3{2h+{y &e{<:9@ §5[\
2he
c{55e§[u5 <u 5[: 5e9e 2[ 2he c{55e§[u5 9{3[&e[9,
{ §e+
42e34 {+{y §5[\ 2he c{55e§[u5 <u 5[: 5e9e. y[u c{9’2
\:44 :2.
2he5e :4 { \[5[9 {\[9@42 y[u {9< :§ : {\ 42uc1 he5e :2’4
bec{u4e [§ h:\. Chubby.
On remarque alors deux choses :
dans la phrase précédant la signature « Chubby »,
on trouve le mot « y[u ». Partant, on peut
déduire que ce mot signifie « you »,
et que le signe « [ » représente un
« o ». Pareillement, au début du texte,
le mot « 2hey » ne peut logiquement signifier
que « they » : dans ce cas, « 2 »
vaut « t ». En effectuant le remplacement,
on obtient :
They {5e {§te5 the @o&< co:94 but : 4+e{5 they +o9’t
@et
the\. :’&& t5y to @o b{c1 to the 4h:3 {9< &oc1
\y
\et{9{&y4e5 {9< th:4 \e\ote} {+{y :94:<e. the9 :’&&
h:<e :9
the bu4he4 u9t:& <e3{5tu5e t:\e to\o55o+ 9:@ht {9< t5y
to
8u\3 o9 bo{5< 8u4t be§o5e t{1eo§§. :§ : <o
9ot 4uccee< 4e9<
{9othe5 4h:3 o9e <{y to 3:c1 \e u3. : h{>e h:<<e9 the
@o&<
co:94 :9 the +oo<4 o§ ch{9<e&{:4, bet+ee9 the 5oot4
o§ {9
o&< {9< {&5e{<y h{&§ 5otte9 t5ee. th:4
t5ee 4t{9<4 o9 the
5:@ht h{9< 4:<e o§ { 3{th+{y &e{<:9@ §5o\
the c{55e§ou5
<u 5o: 5e9e to the c{55e§ou5 9{3o&eo9, { §e+ 4te34
{+{y
§5o\ the c{55e§ou5 <u 5o: 5e9e. You c{9’t \:44
:t. the5e :4 {
\o5o9 {\o9@4t you {9< :§ : {\ 4tuc1 he5e :t’4 bec{u4e
o§ h:\.
Chubby.
On remarque ensuite que le signe « : »
se trouve isolé à plusieurs reprises dans ce texte.
Grandes sont les chances, dès lors, pour qu’il s’agisse
soit de l’article « a » (pour « un »
ou « une »), soit du pronom personnel « I »
(pour « je »). En optant pour le « i »
et en effectuant le remplacement, on obtient des « I »
majuscules isolés et des « i » minuscules
dans les mots, avec le résultat suivant :
They
{5e {§te5 the @o&< coi94 but I 4+e{5 they +o9’t
@et
the\. I’&& t5y to @o b{c1 to the 4hi3 {9< &oc1
\y
\et{9{&y4e5 {9< thi4 \e\ote} {+{y i94i<e. the9 I’&&
hi<e i9
the bu4he4 u9ti& <e3{5tu5e ti\e to\o55o+ 9i@ht {9< t5y
to
8u\3 o9 bo{5< 8u4t be§o5e t{1eo§§. I§ I <o
9ot 4uccee< 4e9<
{9othe5 4hi3 o9e <{y to 3ic1 \e u3. I h{>e hi<<e9 the
@o&<
coi94 i9 the +oo<4 o§ ch{9<e&{i4, bet+ee9 the 5oot4
o§ {9
o&< {9< {&5e{<y h{&§ 5otte9 t5ee. thi4
t5ee 4t{9<4 o9 the
5i@ht h{9< 4i<e o§ { 3{th+{y &e{<i9@ §5o\
the c{55e§ou5
<u 5oi 5e9e to the c{55e§ou5 9{3o&eo9, { §e+ 4te34
{+{y
§5o\ the c{55e§ou5 <u 5oi 5e9e. You c{9’t \i44
it. the5e i4 {
\o5o9 {\o9@4t you {9< i§ I {\ 4tuc1 he5e it’4 bec{u4e
o§ hi\.
Chubby.
Dès cet instant, on commence à
pouvoir reconnaître visuellement certains mots, et il est
possible de remplacer naturellement les signes utilisés par
les lettres correctes. Par exemple, le mot « 4uccee< »
(réussir), qui laisse supposer que « 4 » =
« s » et « < » =
« d ». Ce qui donne :
They {5e {§te5
the @o&d coi9s but I s+e{5 they +o9’t @et
the\. I’&& t5y to @o b{c1 to the shi3 {9d &oc1
\y
\et{9{&yse5 {9d this \e\ote} {+{y i9side. the9 I’&&
hide i9 the
bushes u9ti& de3{5tu5e ti\e to\o55o+ 9i@ht {9d t5y to 8u\3 o9
bo{5d 8ust be§o5e t{1eo§§. I§ I do 9ot succeed
se9d {9othe5
shi3 o9e d{y to 3ic1 \e u3. I h{>e hidde9 the @o&d coi9s
i9
the +oods o§ ch{9de&{is, bet+ee9 the 5oots o§ {9 o&d
{9d
{&5e{dy h{&§ 5otte9 t5ee. This t5ee st{9ds o9 the 5i@ht
h{9d
side o§ { 3{th+{y &e{di9@ §5o\ the c{55e§ou5
du 5oi 5e9e
to the c{55e§ou5 9{3o&eo9, { §e+ ste3s {+{y §5o\
the
c{55e§ou5 du 5oi 5e9e. You c{9’t \iss it. the5e is {
\o5o9
{\o9@st you {9d i§ I {\ stuc1 he5e it’s bec{use o§
hi\.
Chubby.
Au début du texte, on trouve les
mots « @o&d coi9s », ce qui signifie certainement
« gold coins ». Après remplacement
des « @ » par des « g »,
des « & » par des « l »
et des « 9 » par des « n »,
on obtient :
They {5e {§te5 the gold coins but I s+e{5 they +on’t
get the\.
I’ll t5y to go b{c1 to the shi3 {nd loc1 \y \et{n{lyse5 {nd
this
\e\ote} {+{y inside. Then I’ll hide in the bushes until
de3{5tu5e ti\e to\o55o+ night {nd t5y to 8u\3 on bo{5d 8ust
be§o5e t{1eo§§. I§ I do not succeed send {nothe5
shi3 one
d{y to 3ic1 \e u3. I h{>e hidden the gold coins in the +oods
o§ ch{ndel{is, bet+een the 5oots o§ {n old {nd {l5e{dy
h{l§
5otten t5ee. This t5ee st{nds on the 5ight h{nd side o§ {
3{th+{y le{ding §5o\ the c{55e§ou5 du 5oi 5ene to the
c{55e§ou5 n{3oleon, { §e+ ste3s {+{y §5o\ the c{55e§ou5
du
5oi 5ene. You c{n’t \iss it. the5e is { \o5on {\ongst you
{nd
i§ I {\ stuc1 he5e it’s bec{use o§ hi\. Chubby.
Après avoir remplacé les
« \ » par des « m »
(suggéré, vers la fin du texte par le mot « {\ongst »)
; les « { » par des « a »
et les « 5 » par des « r »
(grâce, par exemple, au mot « {nothe5 »),
on obtient :
They are a§ter
the gold coins but I s+ear they +on’t get them.
I’ll try to go bac1 to the shi3 and loc1 my metanalyser and
this memote} a+ay inside. Then I’ll hide in the bushes until
de3arture time tomorro+ night and try to 8um3 on board 8ust
be§ore ta1eo§§. I§ I do not succeed send another
shi3 one day
to 3ic1 me u3. I ha>e hidden the gold coins in the +oods o§
Chandelais, bet+een the roots o§ an old and already hal§
rotten
tree. This tree stands on the right hand side o§ a 3ath+ay
leading §rom the carre§our du Roi Rene to the carre§our
Na3oleon, a §e+ ste3s a+ay §rom the carre§our du
Roi Rene.
You can’t miss it. There is a moron amongst you and i§
I am
stuc1 here it’s because o§ him. Chubby.
Le reste devient très simple.
Après avoir remplacé « § »
par « f », « + » par
« w », « 1 » par « k »,
« 3 » par « p », « } »
par « x », « 8 » par
« j » et « > » par
« v », le texte est complet :
They are after
the gold coins but I swear they won’t get them. I’ll
try
to go back to the ship and lock my metanalyser and this memotex
away inside. Then I’ll hide in the bushes until departure
time
tomorrow night and try to jump on board just before takeoff. If
I do
not succeed send another ship one day to pick me up. I have hidden
the gold coins in the woods of Chandelais, between the roots of
an
old and already half rotten tree. This tree stands on the right
hand
side of a pathway leading from the carrefour du roi Rene to the
carrefour Napoleon, a few steps away from the carrefour du Roi
Rene. You can’t miss it. There is a moron amongst you and
if I am
stuck here it’s because of him. Chubby.
Traduction :
Ce
qu’ils veulent, ce sont les pièces d’or, mais
je jure qu’ils ne les auront pas. Je vais essayer de retourner
à la capsule pour y enfermer le métanalyseur et ce
mémotex. Puis j’irai me cacher dans les fourrés
jusqu’à l’heure du retour, la nuit prochaine,
et je tâcherai de sauter à bord juste avant le rappel
de la capsule. Si j’échoue, envoyez-moi une autre capsule
un jour. J’ai caché les pièces dans la forêt
de Chandelais, entre les racines d’un vieil arbre déjà
à moitié pourri. Cet arbre se trouve sur le côté
droit du chemin allant du carrefour du Roi René au carrefour
Napoléon, à quelques pas du carrefour du Roi René.
Vous ne pouvez pas le manquer. Il y a un crétin parmi vous,
et c’est à cause de lui que je suis bloqué ici.
Chubby.
Note : le
«crétin» est bien sûr la personne qui a
choisi de remettre à Galliano, pour une expédition
à destination de l’an 1825 (soit sous le règne
de Charles X), des pièces émises 36 ans plus tard,
sous le Second Empire.
L’arbre : considérant qu’au XIXème siècle
le végétal était déjà « vieux
et à moitié pourri » (c’est ce que
révélait le message), il était normal qu’au
XXème il ne subsistât qu’une simple souche. Le
trésor se trouvait en effet entre les racines de cette souche,
laquelle était renversée et couchée sur le
côté.
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